Vous avez pris la direction de APHP voilà 5 ans, à un moment où le groupe était au bord du naufrage. Résumez-nous les ingrédients du redressement ?
L’ingrédient numéro un, et de loin, c’est l’humain. A mon arrivée en novembre 2013, j’ai été frappé : l’entreprise travaillait beaucoup, probablement trop, les gens passaient leur temps en réunion à chercher des solutions. L’engagement physique et psychique était très fort. La qualité individuelle des salariés était déjà excellente. Nous ne manquions pas de talents. Par contre, nous avions un problème de méthodes et d’objectifs.
J’ai eu la chance d’avoir un corps social qui a compris avec moi que si on continue à faire plus de la même chose, on ne s’en sortirait pas. La conscience d’élargir la taille du trou était latente, mais collective. Quelqu’un de la direction financière a posé un énorme dossier de 15 cm sur mon bureau en me disant : "Monsieur, voici pourquoi on ne se redressera pas avant 2018". Évidemment, je ne l’ai jamais lu et j’ai répondu : si cela est la vérité, nous ne serons même plus là pour en parler. Et l’année suivante, nous étions repassés en positif.
Comment ?
En deux mois, nous avons monté le plan Back in the race, et ce retour dans la course de APHP était basique : on réduit les frais fixes, et on essaie de vendre les services au prix de la concurrence. La situation s’est retournée très vite. Il y avait des éléments anxiogènes comme la réduction du nombre de maladies que tout le monde a assimilé au fait qu’on aurait moins de boulot dans les services. Cinq ans plus tard, le seul problème que nous avons c’est que le taux de charge de nos hôpitaux en France est excessif. En faisant moins de types de services, ils sont devenu(e)s plus compétitif (ves) dans leurs segments. Ce plan initial incarne l’ADN de notre entreprise au sens de son efficience.
En effet l'hôpital public se disperse, se sur-administre et veut tout faire. Le plan de redressement est facile tellement la situation est dégradée.
Les mesures d'urgence s'imposent pour e nombreux hôpitaux et non des moindres. Soit une équipe nommée par le ministère et qui n'est pas issue de l'école de Rennes soit une délégation de gestion. Avec obligation de résultat la première année. Pas de transition compte tenu du la détérioration des finances. la suède a connu cette situation et ils s'en sont très bien sortis.
Nous avons des gestionnaires de talents. Ces chefs d'entreprise il faut aller les chercher et donner leur chance aux jeunes issus de nos écoles d'ingénieur ou de commerce.
Les mesures d'urgence s'imposent pour e nombreux hôpitaux et non des moindres. Soit une équipe nommée par le ministère et qui n'est pas issue de l'école de Rennes soit une délégation de gestion. Avec obligation de résultat la première année. Pas de transition compte tenu du la détérioration des finances. la suède a connu cette situation et ils s'en sont très bien sortis.
Nous avons des gestionnaires de talents. Ces chefs d'entreprise il faut aller les chercher et donner leur chance aux jeunes issus de nos écoles d'ingénieur ou de commerce.
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