"C’est la deuxième baisse consécutive en moins d’un an. L’agence de notation financière
Moody’s vient de rétrograder la note des émissions obligataires conjointes des
CHU français, après une
première dégradation prononcée l’été dernier. Une des deux notes est passée de
Baa1 à
Baa2. L’autre note est passée de
A1 à
A3, dévalant deux marches d’un coup.
Les CHU se savaient sous surveillance, mais ils disent ne pas avoir vu le coup venir. Jean-Marc Viguier, de la Conférence des DG de CHU, se dit surpris. « Nos résultats financiers s’améliorent tous les ans depuis quatre ans, expose-t-il. Les situations qui posaient problème l’été dernier ont été réglées depuis. Le CHU de Fort-de-France, complètement restructuré, connaît un nouveau départ. Le CHU de Montpellier, qui a rencontré des difficultés à un moment donné pour payer ses charges sociales, a négocié un étalement des versements avec l’URSSAF ».
Des obligations pour financer les investissements hospitaliers
Moody’s a dégradé par la même occasion la note de plusieurs collectivités territoriales françaises (région Rhône-Alpes, ville de Clichy-sous-Bois...). « Moody’s se singularise par une volatilité dans ses appréciations sur le secteur public », relativise Jean-Marc Viguier, secrétaire générale de l’AP-HM (Hôpitaux de Marseille).
C’est à leur demande que les
CHU français sont présents sur les marchés financiers, et à ce titre, régulièrement notés. Les banques prêtent moins aux hôpitaux, qui trouvent là
un moyen de financer leurs investissements.
En janvier dernier, les CHU ont ainsi levé 228 millions d’euros. Cette opération a été notée AA par l’agence Fitch Ratings. Les investisseurs qui ont répondu à l’offre sont français dans leur grande majorité, certains sont européens. Il s’agit de fonds d’investissement, d’assureurs, deréassureurs et de mutuelles."
Il serait plus sain que les CHU aient un excédent d'exploitation affecté aux investissements...
Pour cela un statut d'EPIC serait un premier pas.