Comme le démontre ce graphique du WSJ de ce jour il ne semble pas y avoir d'irrationalité des marchés mais au contraire une évaluation anticipative des risques. Les banques sont illiquides au moins en dollars et elles ont pour certaines insolvables dans le scénario de faillite de la Grèce où la décôte sur les bonds grecs serait de 50%. What else?
Nous progressons tout de même dans la compréhension des marchés de la fragilité des banques européennes. A la fois JCT et CL au FMI nous éclaire sur ce que les marchés ont pricés dans les cours actuels. En réalité le premier décrochage des banques était celui du pricing du défaut grec inavoué mais bien réel. Maintenant comme les politiques sont toujours dans le déni les marchés se posent la question suivante: l'Italie peut elle faire défaut? Elle a une dette gigantesque et une balance courante déficitaire ce qui est un comble pour un pays aussi industrialisé au moins au Nord. Et ce risque de défaut est jugé élevé (cf les CDS sur les bons du trésor italien et le différentiel de taux It/Allemagne). Voilà pourquoi comme le dit JCT l'Europe du sud est l'épicentre de la crise de la dette souveraine mondiale.
