Cette situation ubuesque est le résultat de l'irresponsabilité généralisée qui caractérise le fonctionnement de l'État-providence en France.
Les intermittents du spectacle, qui ne sont en fait que les travailleurs comme les autres ayant des contrats à durée déterminée, qui sont très nombreux en France, ont une situation privilégiée que ne justifie ni leur taux de cotisation ni le caractère vital de leurs activités pour la société civile.
Temps que 3 % des salariés toucheront 50 % des indemnités de chômage il ne pourra y avoir ni équilibre du système car l'assurance-chômage et une assurance ni comportement rationnel des acteurs c'est-à-dire les salariés et les entreprises.
"Le revenu moyen de remplacement fourni par
l'assurance chômage a progressé de 7,8% en cinq ans. Les trois quart des allocataires
percevaient moins de 1 200 € par mois en septembre 2013."
"L'augmentation du nombre de personnes indemnisées et du niveau
d'indemnisation s'est réalisée au prix d'une détérioration rapide et marquée des comptes
de l'assurance chômage: le résultat est devenu négatif à compter de 2009 et l'est resté
constamment depuis lors. L'endettement bancaire du régime est passé de 5,3 Md€ en
2008 à 21,5 Md€ en 2014, soit l'équivalent d'environ un point de PIB. Selon les
estimations de l'Unédic, il devrait se situer à 25,9 Md€ à la fin de l'année 2015 et
atteindre 35 Md€ en 2018. Le niveau de la dette de l'Unédic est devenu préoccupant et
soulève la question de la soutenabilité du régime. "
"La soutenabilité du régime d'assurance chômage à moyen terme dépend des
paramètres de l'assurance chômage. D'une manière générale, la France se caractérise
par un taux de remplacement (indemnisation/salaire) élevé par rapport aux autres pays
de l'OCDE (de l'ordre de 70% du salaire moyen net pour un célibataire sans enfant,
selon les analyses de la direction générale du trésor). Elle est aussi l'un des pays dont le
régime d'assurance chômage couvre le plus grand nombre de chômeurs avec une
éligibilité acquise après quatre mois de travail, ce qui constitue la durée la plus courte
des pays de l'OCDE. La durée maximale d'indemnisation est également l'une des plus
élevées, avec 24 mois sans dégressivité, voire 36 mois pour les plus de 50 ans. Enfm, le
montant maximal d'indemnisation (6 200 € nets par mois) apparaît comme le plus élevé
parmi les pays comparables."
http://www.unedic.org/sites/default/files/cour_des_comptes_observations_definitives_gestion_ac2008-2014.pdf