Maintenant que la récession est certaine et probablement durable, les politiques européens et US encore sous l'euphorie de leur interventionisme tardif s'emploient à justifier encore plus d'intervention et encore plus de dettes. Il faut relancer l'économie entend-on en France comme aux USA. Et pour cela pas de réforme structurelle, pas d'amélioration de la liberté d'entreprendre, pas de diminution des charges qui pèsent sur le travail, non! Plutôt de l'argent venant de l'état qui n'en a pas mais va l'emprunter. Il faut donc creuser les déficits! C'est tellement facile. Nous assistons donc à un scénario incroyable. Les dirigeants politiques très prompts a demander la démission des patrons de banque pour cause de pertes sont en train de creuser un trou gigantesque dans les finances publiques sans en tirer les conséquences pour eux mêmes! Comment la démocratie peut elle fonctionner dans un tel état de négation de la réalité? Très mal, bien sur.
Revenons en à cette récession. Dans ce contexte c'est d'abord des changements structurels accélérés qu'il faut faire voter et appliquer. Tout d'abord libérer le travail et pas seulement le dimanche mais toute l'année en abrogeant purement et simplement la loi des 35 heures qui continue à faire des ravages notamment dans le système public. Ensuite c'est l'urgence des économies de fonctionnement de l'état qui doit être au premier rang avec la fermeture des sites hospitaliers de petite taille et de grande dangerosité de même que celle de certains CHU. Sur le plan du financement de la sécurité sociale il faut d'urgence passer à un financement par l'impôt tant la charge sur les salaires est un frein économique majeur. Enfin l'amaigrissement de l'état doit être plus fort et plus rapide. Le nombre de fonctionnaires (dépenses de fonctionnement) doit baisser dans des proportions proportionnelles à la gravité de la crise.
Ainsi des marges de manoeuvre peuvent être dégagées non pas pour faire du social comme avec le RSA mais pour investir, en particulier en direction des entreprises de petite taille. Car nous avons quelques atouts dans cette crise en particulier l'endettement des français qui est modéré et les pertes de nos banques qui sont relativement modestes. Reste la dette publique élevée qui nous freine et qui justifie de manière éclatante les critiques faites ici et ailleurs aux gouvernements français successifs qui n'ont pas défendu l'intérêt national en ne rétablissant pas nos finances publiques lors des vaches grasses. Voilà pourquoi aujourd'hui il est capital de comprendre que la relance ne viendra que d'une discipline budgétaire de fer sur les dépenses de fonctionnement. Puisse notre Président en être conscient et ne pas céder aux sirènes de keynésiens qui n'ont jamais lu Keynes et qui sont les principaux acteurs du déficit budgétaire structurel chronique du pays.