samedi 21 avril 2018
jeudi 19 avril 2018
Merah
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/04/17/la-derive-imprevisible-de-la-galaxie-de-logan-n_5286497_1653578.html#WXM3idDR4mf8Pxj9.99LUTTE CONTRE LE TERRORISME
En octobre 2017, en plein procès Abdelkader Merah, un policier, Christian Balle-Andui, patron du renseignement intérieur toulousain, a révélé au cours de sa déposition que la piste Mohamed Merah qu'il proposait de suivre en 2012, pour retrouver le meurtrier de deux militaires avait été volontairement ignorée par la direction parisienne du renseignement. A Paris, la police est persuadée qu'il s'agit de meurtres organisés par l'extrême droite. Si Balle Andui avait été écouté, Merah n'aurait pas assassiné d'enfants juifs dans les jours qui ont suivi.
En octobre 2017, en plein procès Merah, la presse s'est étonnée que la police antiterroriste se soit obstinée sur la recherche d'un commando d'extrême droite au détriment de la piste islamiste. Bref, les questions fusent après la déposition de Balle Andui. Mais le lendemain de cette déposition, Le Monde nous sort l'arrestation des membres d'une conspiration d’extrême droite: c'est la fameuse affaire Logan L.
La coïncidence entre les révélations de Balle Andui et la soudaine arrestation d'une "conspiration" facho fait à certains - dont moi - l'effet d'un coup monté, un contrefeu que l'on allume pour détourner l'attention. Sans manifester aucun recul, Le Monde semble s'être fait instrumentaliser.
Ça arrive.
Sauf que là, Le Monde récidive.En avril 2018, le journal revient sur l'affaire et tente de crédibiliser un groupe de branques qui n'ont de criminel que leurs intentions. Le dur du groupe est "Un dur à cuire sans profession déjà condamné en 2016 pour avoir peint une croix gammée sur une boucherie halal de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence)"... ouaaahhh! ça c'est un dur ! Mérite le bagne pour avoir gaspillé de la peinture sur une boucherie halal!!!
L'artificier du groupe est un angoissé qui tenait un "journal des rêves". Oui, un "journal des rêves"!!!!! "A son domicile, les enquêteurs ont découvert un « journal de rêves » où il s’inquiétait d’avoir songé à un attentat contre une synagogue, lui le petit-fils de juifs polonais ayant fui le nazisme." Il " S INQUETAIT D AVOIR SONGE".
Et tout le reste de l'article est à l'avenant. Lire ci-dessous.
Je le redis. La police se moque du monde et la justice aussi. Sans parler des médias. Ils persécutent les "criminels" de leur rêves, en laissant dans la nature les vrais, ceux qui égorgent au nom d'Allah.
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L’« OAS » de Logan N. ou la dérive imprévisible d’une cellule d’ultradroite
Les auditions des mis en examen de la cellule terroriste d’ultradroite démantelée en octobre 2017 révèlent un groupe très structuré.
LE MONDE | 17.04.2018 Par Elise Vincent
Six mois après le démantèlement d’une cellule d’ultradroite envisageant des actions terroristes en France, on en sait désormais plus sur l’organisation du groupuscule au profil inédit. Les auditions, que Le Monde a pu consulter, de ce noyau dur de militants nationalistes tous mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste, révèlent une organisation embarquée dans une dérive imprévisible. Un groupe bien plus structuré que ne l’avaient laissé paraître les premiers éléments de l’enquête, et piloté par une personnalité atypique capable de susciter autant de distance amusée que de suivisme fasciné : Logan N., 22 ans, arrêté en juin 2017, à Vitrolles (Bouches-du-Rhône).
Lire aussi : La croisade avortée de Logan N., ou l’histoire d’une tentation terroriste d’ultradroite
Malgré son nom baroque, le projet de Logan N., baptisé « OAS » – en référence à l’Organisation de l’armée secrète contre l’indépendance de l’Algérie au début des années 1960 – s’apparentait ainsi à tout sauf à une seule invention de papier. Sous ses airs mi-amateur, mi-« psychopathe », selon le mot d’un prévenu, Logan N. avait, depuis la création du groupe en novembre 2016, recruté un à un tous ses affidés. Engagé de longue date à l’extrême droite, fervent catholique récemment converti, le jeune homme se savait « fiché ». Il était donc parti à la recherche d’obligés moins identifiés que lui.
Moqué en coulisses
Deux des prévenus ont ainsi été approchés sur Facebook. L’un après un « débat » sur une image de burqa, l’autre parce qu’il animait un « faux groupe d’extrême droite » dans l’espoir d’encaisser des cotisations factices. Logan N. l’avait démarché en espérant fusionner leur cause. « Le but c’était de mener à la haine pour qu’il y ait une guerre civile et que suite à la guerre civile [on] reforme le pouvoir et que les gens de l’organisation deviennent des nobles », a confié en garde à vue un recruté, prétendant avec le recul qu’il prenait Logan N. pour un « fada ».
Moqué en coulisses par certains, Logan N. avait néanmoins son bras droit désigné : Thomas A., 20 ans, issu d’une fratrie de six, père retraité, mère femme de ménage. Un dur à cuire sans profession déjà condamné en 2016 pour avoir peint une croix gammée sur une boucherie halal de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). C’est à lui que Logan N. avait confié la tête d’une section baptisée « Cigales », supposée être le bras opérationnel de l’OAS dans la région Marseille-Vitrolles. Thomas A. avait au passage la gestion délicate des « autonomes », soit les « tueurs » ou les « poseurs de bombes sur les mosquées », selon un des prévenus.
C’est à Thomas A. que la cellule doit ainsi son projet d’attaque contre Christophe Castaner à Forcalquier. Jusqu’en juillet 2017, le porte-parole du gouvernement était maire de ce village du Luberon où était domicilié Thomas A. Parmi ses griefs : l’accueil d’une famille syrienne sur la commune. Or, Thomas A. connaissait l’emploi du temps du maire. Après avoir un temps imaginé s’en prendre à l’élu par balles, il s’était dit prêt, s’il ne pouvait se procurer d’armes, à se rabattre sur « l’égorgement ». « Je m’en fous, s’il le faut je le ferai », avait-il confié un jour. « On en parlait comme des cons », a-t-il tenté de minimiser.
« Guerre infantile »
L’OAS avait aussi une section chargée du « recrutement », baptisée « 732 » en référence à la victoire de Charles Martel, à Poitiers, contre les Omeyyades. Logan N. l’avait confiée à un certain Geoffrey H., 25 ans, fils de gendarme, et candidat aux élections municipales sur une liste du Front national en 2014 en région parisienne. Ce dernier aurait quitté l’aventure de l’OAS assez tôt. Mais dans son téléphone, plusieurs SMS à connotation suicidaire ont été retrouvés : « Butagaz sera mon ami. Si je te dis ça, c’est que je prévois la taule à mort », écrit-il ainsi en juin 2017.
La cellule d’ultradroite estimait par ailleurs tenir son « artificier » en un certain Louis M., 21 ans. Un fort en sciences lauréat d’un concours régional de chimie en 2014, mais dépressif lui aussi, et issue d’une famille votant depuis toujours à l’extrême droite. Son profil inquiétant a entraîné un suivi particulier de la direction générale de la sécurité intérieure. A son domicile, les enquêteurs ont découvert un « journal de rêves » où il s’inquiétait d’avoir songé à un attentat contre une synagogue, lui le petit-fils de juifs polonais ayant fui le nazisme. En 2016, Louis M. avait en outre réussi le concours de gendarme, mais avait quitté la formation au bout de dix jours en raison de crises d’angoisse. Même chose en septembre 2017, après avoir intégré l’école des sous-officiers de l’armée de l’air.
Le profil de « stratège » revendiqué de Romain P., 29 ans, intérimaire originaire d’Aigues-Vives (Gard) interroge également. Cet aîné du groupe passé par de nombreuses organisations nationalistes, dont le service d’ordre de Jean-Marie Le Pen, a reconnu que Logan N. lui avait confié le poste des « actions secrètes ». Mais son rôle, a-t-il minimisé, se bornait à des conseils d’entraînement et des cours d’autodéfense. Logan N. espérait son aide pour se procurer des armes lors d’un voyage dans les Balkans, mais il n’aurait pas donné suite. Aux yeux de Romain P., tout cela n’était qu’une « guerre infantile ».
Fascinés par Anders Breivik
Pour financer les achats d’armes, Logan N. avait en tout cas besoin d’argent. Il s’était donc adossé les services d’un Vitrollais de 20 ans, Anthony B., fils de policier lui aussi, afin qu’il joue le rôle de président d’une association fantoche enregistrée en préfecture : Occitan Squad. Son but : servir de paravent à une caisse de blanchiment alimentée par des « rackets » contre des entrepreneurs maghrébins. Une liste avait même été établie avec adresse, chiffres d’affaires, salaires des employés, nom du patron et photographies. Logan N. avait fait miroiter aux volontaires des commissions de plusieurs milliers d’euros. Anthony B. a ainsi juré qu’il avait suivi par seul appât du gain.
Reste les trois mineurs du groupe. Trois garçons de 17 ans domiciliés entre Vitrolles, Marseille et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var). Logan N. est allé jusqu’à faire passer un « test » à l’un d’eux et à Anthony B., dans les rues de Marseille. Alors qu’un homme d’origine africaine passait, il aurait crié : « Putain il est beau celui-là ! » et aurait ordonné de le frapper. Logan savait aussi jouer auprès d’eux le rôle de maître spirituel. « Tu crois que parce que tu vas tuer un ou deux enfoirés que tu vas aller en enfer ? », avait-il hurlé un jour. « Je lui avais demandé s’il pensait qu’on irait vraiment au paradis », a raconté l’un d’eux. Logan N. lui aurait ensuite envoyé des extraits de l’évangile selon saint Matthieu « autorisant à partir en guerre si la communauté était en danger ».
Comme Logan, l’un de ces mineurs était fasciné par Anders Breivik, l’auteur de l’attentat ayant tué 77 militants travaillistes, en 2011, sur l’île d’Utoya (Norvège). Un autre passait ses journées à faire de la musculation et du vélo en prévision d’un engagement à la Légion étrangère. Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont découvert une carabine 9 millimètres, offerte par son père lorsqu’il avait 12 ans. Un homme lui-même fervent admirateur de Mussolini dont un portrait trônait dans une pièce à l’arrivée des enquêteurs.
En prison, l’un de ces mineurs s’est toutefois retrouvé pris à partie par son codétenu. « Il m’a demandé pourquoi j’étais là-dedans, et m’a dit que c’était les mêmes choses que Daesh », a-t-il confié au juge d’instruction. Avant de conclure : « Il [avait] raison. »
En octobre 2017, en plein procès Abdelkader Merah, un policier, Christian Balle-Andui, patron du renseignement intérieur toulousain, a révélé au cours de sa déposition que la piste Mohamed Merah qu'il proposait de suivre en 2012, pour retrouver le meurtrier de deux militaires avait été volontairement ignorée par la direction parisienne du renseignement. A Paris, la police est persuadée qu'il s'agit de meurtres organisés par l'extrême droite. Si Balle Andui avait été écouté, Merah n'aurait pas assassiné d'enfants juifs dans les jours qui ont suivi.
En octobre 2017, en plein procès Merah, la presse s'est étonnée que la police antiterroriste se soit obstinée sur la recherche d'un commando d'extrême droite au détriment de la piste islamiste. Bref, les questions fusent après la déposition de Balle Andui. Mais le lendemain de cette déposition, Le Monde nous sort l'arrestation des membres d'une conspiration d’extrême droite: c'est la fameuse affaire Logan L.
La coïncidence entre les révélations de Balle Andui et la soudaine arrestation d'une "conspiration" facho fait à certains - dont moi - l'effet d'un coup monté, un contrefeu que l'on allume pour détourner l'attention. Sans manifester aucun recul, Le Monde semble s'être fait instrumentaliser.
Ça arrive.
Sauf que là, Le Monde récidive.En avril 2018, le journal revient sur l'affaire et tente de crédibiliser un groupe de branques qui n'ont de criminel que leurs intentions. Le dur du groupe est "Un dur à cuire sans profession déjà condamné en 2016 pour avoir peint une croix gammée sur une boucherie halal de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence)"... ouaaahhh! ça c'est un dur ! Mérite le bagne pour avoir gaspillé de la peinture sur une boucherie halal!!!
L'artificier du groupe est un angoissé qui tenait un "journal des rêves". Oui, un "journal des rêves"!!!!! "A son domicile, les enquêteurs ont découvert un « journal de rêves » où il s’inquiétait d’avoir songé à un attentat contre une synagogue, lui le petit-fils de juifs polonais ayant fui le nazisme." Il " S INQUETAIT D AVOIR SONGE".
Et tout le reste de l'article est à l'avenant. Lire ci-dessous.
Je le redis. La police se moque du monde et la justice aussi. Sans parler des médias. Ils persécutent les "criminels" de leur rêves, en laissant dans la nature les vrais, ceux qui égorgent au nom d'Allah.
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L’« OAS » de Logan N. ou la dérive imprévisible d’une cellule d’ultradroite
Les auditions des mis en examen de la cellule terroriste d’ultradroite démantelée en octobre 2017 révèlent un groupe très structuré.
LE MONDE | 17.04.2018 Par Elise Vincent
Six mois après le démantèlement d’une cellule d’ultradroite envisageant des actions terroristes en France, on en sait désormais plus sur l’organisation du groupuscule au profil inédit. Les auditions, que Le Monde a pu consulter, de ce noyau dur de militants nationalistes tous mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste, révèlent une organisation embarquée dans une dérive imprévisible. Un groupe bien plus structuré que ne l’avaient laissé paraître les premiers éléments de l’enquête, et piloté par une personnalité atypique capable de susciter autant de distance amusée que de suivisme fasciné : Logan N., 22 ans, arrêté en juin 2017, à Vitrolles (Bouches-du-Rhône).
Lire aussi : La croisade avortée de Logan N., ou l’histoire d’une tentation terroriste d’ultradroite
Malgré son nom baroque, le projet de Logan N., baptisé « OAS » – en référence à l’Organisation de l’armée secrète contre l’indépendance de l’Algérie au début des années 1960 – s’apparentait ainsi à tout sauf à une seule invention de papier. Sous ses airs mi-amateur, mi-« psychopathe », selon le mot d’un prévenu, Logan N. avait, depuis la création du groupe en novembre 2016, recruté un à un tous ses affidés. Engagé de longue date à l’extrême droite, fervent catholique récemment converti, le jeune homme se savait « fiché ». Il était donc parti à la recherche d’obligés moins identifiés que lui.
Moqué en coulisses
Deux des prévenus ont ainsi été approchés sur Facebook. L’un après un « débat » sur une image de burqa, l’autre parce qu’il animait un « faux groupe d’extrême droite » dans l’espoir d’encaisser des cotisations factices. Logan N. l’avait démarché en espérant fusionner leur cause. « Le but c’était de mener à la haine pour qu’il y ait une guerre civile et que suite à la guerre civile [on] reforme le pouvoir et que les gens de l’organisation deviennent des nobles », a confié en garde à vue un recruté, prétendant avec le recul qu’il prenait Logan N. pour un « fada ».
Moqué en coulisses par certains, Logan N. avait néanmoins son bras droit désigné : Thomas A., 20 ans, issu d’une fratrie de six, père retraité, mère femme de ménage. Un dur à cuire sans profession déjà condamné en 2016 pour avoir peint une croix gammée sur une boucherie halal de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). C’est à lui que Logan N. avait confié la tête d’une section baptisée « Cigales », supposée être le bras opérationnel de l’OAS dans la région Marseille-Vitrolles. Thomas A. avait au passage la gestion délicate des « autonomes », soit les « tueurs » ou les « poseurs de bombes sur les mosquées », selon un des prévenus.
C’est à Thomas A. que la cellule doit ainsi son projet d’attaque contre Christophe Castaner à Forcalquier. Jusqu’en juillet 2017, le porte-parole du gouvernement était maire de ce village du Luberon où était domicilié Thomas A. Parmi ses griefs : l’accueil d’une famille syrienne sur la commune. Or, Thomas A. connaissait l’emploi du temps du maire. Après avoir un temps imaginé s’en prendre à l’élu par balles, il s’était dit prêt, s’il ne pouvait se procurer d’armes, à se rabattre sur « l’égorgement ». « Je m’en fous, s’il le faut je le ferai », avait-il confié un jour. « On en parlait comme des cons », a-t-il tenté de minimiser.
« Guerre infantile »
L’OAS avait aussi une section chargée du « recrutement », baptisée « 732 » en référence à la victoire de Charles Martel, à Poitiers, contre les Omeyyades. Logan N. l’avait confiée à un certain Geoffrey H., 25 ans, fils de gendarme, et candidat aux élections municipales sur une liste du Front national en 2014 en région parisienne. Ce dernier aurait quitté l’aventure de l’OAS assez tôt. Mais dans son téléphone, plusieurs SMS à connotation suicidaire ont été retrouvés : « Butagaz sera mon ami. Si je te dis ça, c’est que je prévois la taule à mort », écrit-il ainsi en juin 2017.
La cellule d’ultradroite estimait par ailleurs tenir son « artificier » en un certain Louis M., 21 ans. Un fort en sciences lauréat d’un concours régional de chimie en 2014, mais dépressif lui aussi, et issue d’une famille votant depuis toujours à l’extrême droite. Son profil inquiétant a entraîné un suivi particulier de la direction générale de la sécurité intérieure. A son domicile, les enquêteurs ont découvert un « journal de rêves » où il s’inquiétait d’avoir songé à un attentat contre une synagogue, lui le petit-fils de juifs polonais ayant fui le nazisme. En 2016, Louis M. avait en outre réussi le concours de gendarme, mais avait quitté la formation au bout de dix jours en raison de crises d’angoisse. Même chose en septembre 2017, après avoir intégré l’école des sous-officiers de l’armée de l’air.
Le profil de « stratège » revendiqué de Romain P., 29 ans, intérimaire originaire d’Aigues-Vives (Gard) interroge également. Cet aîné du groupe passé par de nombreuses organisations nationalistes, dont le service d’ordre de Jean-Marie Le Pen, a reconnu que Logan N. lui avait confié le poste des « actions secrètes ». Mais son rôle, a-t-il minimisé, se bornait à des conseils d’entraînement et des cours d’autodéfense. Logan N. espérait son aide pour se procurer des armes lors d’un voyage dans les Balkans, mais il n’aurait pas donné suite. Aux yeux de Romain P., tout cela n’était qu’une « guerre infantile ».
Fascinés par Anders Breivik
Pour financer les achats d’armes, Logan N. avait en tout cas besoin d’argent. Il s’était donc adossé les services d’un Vitrollais de 20 ans, Anthony B., fils de policier lui aussi, afin qu’il joue le rôle de président d’une association fantoche enregistrée en préfecture : Occitan Squad. Son but : servir de paravent à une caisse de blanchiment alimentée par des « rackets » contre des entrepreneurs maghrébins. Une liste avait même été établie avec adresse, chiffres d’affaires, salaires des employés, nom du patron et photographies. Logan N. avait fait miroiter aux volontaires des commissions de plusieurs milliers d’euros. Anthony B. a ainsi juré qu’il avait suivi par seul appât du gain.
Reste les trois mineurs du groupe. Trois garçons de 17 ans domiciliés entre Vitrolles, Marseille et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var). Logan N. est allé jusqu’à faire passer un « test » à l’un d’eux et à Anthony B., dans les rues de Marseille. Alors qu’un homme d’origine africaine passait, il aurait crié : « Putain il est beau celui-là ! » et aurait ordonné de le frapper. Logan savait aussi jouer auprès d’eux le rôle de maître spirituel. « Tu crois que parce que tu vas tuer un ou deux enfoirés que tu vas aller en enfer ? », avait-il hurlé un jour. « Je lui avais demandé s’il pensait qu’on irait vraiment au paradis », a raconté l’un d’eux. Logan N. lui aurait ensuite envoyé des extraits de l’évangile selon saint Matthieu « autorisant à partir en guerre si la communauté était en danger ».
Comme Logan, l’un de ces mineurs était fasciné par Anders Breivik, l’auteur de l’attentat ayant tué 77 militants travaillistes, en 2011, sur l’île d’Utoya (Norvège). Un autre passait ses journées à faire de la musculation et du vélo en prévision d’un engagement à la Légion étrangère. Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont découvert une carabine 9 millimètres, offerte par son père lorsqu’il avait 12 ans. Un homme lui-même fervent admirateur de Mussolini dont un portrait trônait dans une pièce à l’arrivée des enquêteurs.
En prison, l’un de ces mineurs s’est toutefois retrouvé pris à partie par son codétenu. « Il m’a demandé pourquoi j’étais là-dedans, et m’a dit que c’était les mêmes choses que Daesh », a-t-il confié au juge d’instruction. Avant de conclure : « Il [avait] raison. »
mercredi 18 avril 2018
Chemical attacks in Syria: 2017 UN report and recent data about Douma 2018
Khan Shaykhun 2017
"Khan Shaykhun 37. Using the findings of the Fact-Finding Mission as a starting point, the Mechanism conducted a comprehensive investigation into the release of sarin at Khan Shaykhun on 4 April 2017. The Mechanism interviewed 17 witnesses in addition to those interviewed by the Fact-Finding Mission and collected and reviewed material not obtained by the Fact-Finding Mission. The Mechanism obtained substantial information on activities of the Syrian Arab Air Force on 4 April 2017. 38. The Mechanism examined eight possible scenarios regarding how the incident had occurred. On the basis of the information obtained, the following two scenarios were further investigated: (a) sarin had been released through an aerial bomb; or (b) sarin had been released through the explosion of an improvised explosive device placed on the ground. A third scenario with two alternatives was also investigated, neither of which was found to be linked to the release of sarin. 39. The Mechanism determined that sarin had been released from the location of a crater in the northern part of Khan Shaykhun between 0630 and 0700 hours on 4 April 2017. 40. On the basis of their review of photographs, videos and satellite images, the forensic institutes and individual experts engaged by the Mechanism determined that the crater had most likely been caused by a heavy object travelling at high velocity, such as an aerial bomb with a small explosive charge. Examining the munition remnants observed inside the crater, the institutes and experts concluded that the remnants were pieces of a thin-walled munition from 300 to 500 mm in diameter and were likely from an aerial bomb. 41. The Mechanism also examined whether an improvised explosive device could have caused the crater. While that possibility could not be completely ruled out, the experts determined that that scenario was less likely, because an improvised explosive device would have caused more damage to the surroundings than had been observed at the scene. Furthermore, no witnesses had reported the placement or explosion of an improvised explosive device from the ground. 42. The Mechanism received information about the operation of Syrian Arab Air Force aircraft in the area of Khan Shaykhun indicating that such aircraft may have been in a position to launch aerial bombs in the vicinity. At the same time, however, Syrian Arab Air Force flight records and other records provided by the Syrian Arab Republic make no mention of Khan Shaykhun on 4 April 2017. Furthermore, a representative of the Syrian Arab Air Force stated to the Mechanism that no Syrian Arab Air Force aircraft had attacked Khan Shaykhun on 4 April 2017. 43. The Mechanism received conflicting information about the deployment of aircraft in Khan Shaykhun that morning. On 6 and 13 April 2017, the Government of the Syrian Arab Republic had made public statements that the Syrian Arab Air Force had bombed Khan Shaykhun with conventional bombs at approximately 1130 to 1200 hours. Furthermore, the Mechanism obtained original video footage from two separate witnesses that showed four plumes caused by explosives across Khan Shaykhun. The footage was confirmed by forensic analysis to be authentic and to have been filmed in Khan Shaykhun between 0642 and 0652 hours on 4 April 2017. 44. The Mechanism examined the nature of the rescue and health-care operations following the mass casualty situation caused by the release of sarin in Khan Shaykhun. At present, the Mechanism cannot verify the total number of persons who either died or were injured as a result of the attack, but concludes, on the basis of its interviews with victims and medical personnel, its review of medical records and its consultations with medical experts whom it has engaged, that the response to the incident largely correlated to the reported number of casualties and victims. 45. The Mechanism commissioned an in-depth laboratory study of the origin of the precursor chemical methylphosphonyl difluoride (DF) used to produce the binary sarin released in Khan Shaykhun. The study revealed that the sarin had most likely been made with the precursor DF from the original stock from the Syrian Arab Republic. An initial screening of reports concerning previous incidents of the release of sarin in the Syrian Arab Republic showed that some “marker chemicals” appeared to be present in environmental samples. This would warrant further study. This finding relates only to the origin of the DF used as a precursor, not to those responsible for the dissemination of sarin. 46. With respect to identifying those responsible, the Leadership Panel has determined that the information that it has obtained constitutes sufficient credible and reliable evidence of the following: (a) Aircraft dropped munitions over Khan Shaykhun between 0630 and 0700 hours on 4 April 2017; (b) An aircraft of the Syrian Arab Republic was in the immediate vicinit y of Khan Shaykhun between 0630 and 0700 hours on 4 April 2017; (c) The crater from which the sarin emanated was created on the morning of 4 April 2017; (d) The crater was caused by the impact of an aerial bomb travelling at high velocity; (e) A large number of people were affected by sarin between 0630 and 0700 hours on the morning of 4 April 2017; (f) The number of persons affected by the release of sarin on 4 April 2017, and the fact that sarin reportedly continued to be present at the site of the cr ater 10 days after the incident, indicate that a large amount of sarin was likely released, which is consistent with its being dispersed through a chemical aerial bomb; (g) The symptoms of victims and their medical treatment, as well as the scale of the incident, are consistent with a large-scale intoxication of sarin; (h) The sarin identified in the samples taken from Khan Shaykhun was found to have most likely been made with a precursor (DF) from the original stockpile of the Syrian Arab Republic; (i) The irregularities described in annex II are not of such a nature as to call into question the aforementioned findings. On the basis of the foregoing, the Leadership Panel is confident that the Syrian Arab Republic is responsible for the release of sarin at Khan Shaykhun on 4 April 2017. The findings of the Leadership Panel regarding the evidence in this case are based on the information set forth in detail in annex II."
https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/N1734930.pdf
"VIII. Concluding remarks 72. The Leadership Panel is deeply concerned by the finding of the Fact-Finding Mission that chemical weapons — sulfur mustard and sarin — were used. The Panel expresses its shock and dismay at the existence and use of these weapons in the Syrian Arab Republic, and its deep sympathy to those affected by them. The Pan el encourages the international community not only to make united efforts to ensure that such use will not be repeated, but also to provide assistance to those affected. 73. The continuing use of chemical weapons, including by non-State actors, is deeply disturbing. If such use, notwithstanding its prohibition by the international community, is not stopped now, a lack of consequences will surely encourage others to follow, not only in the Syrian Arab Republic, but also elsewhere. This is the time to bring these acts to an end. 74. The Leadership Panel wishes to give recognition to the professionalism, dedication and sacrifice of its staff, and to express its deep appreciation for all their work and commitment during the reporting period. 75. The Leadership Panel extends its appreciation for the support received from the United Nations Secretariat, in particular the Office for Disarmament Affairs, and from OPCW, which provided invaluable technical and logistical support to the Mechanism."
https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/N1734930.pdf
Douma 2018
French report from the Ministère des Affaires Étrangères about the Douma attack
Les preuves s'accumulent et pour fabriquer de telles armes il faut des process industriels et des sites importants. |
https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/170425_-_evaluation_nationale_-_anglais_-_final_cle0dbf47-1.pdf
The most precise source of verified data is there:
https://www.bellingcat.com/news/mena/2018/04/11/open-source-survey-alleged-chemical-attacks-douma-7th-april-2018/
Another source from the opposition to Assad.
http://sn4hr.org/blog/2018/04/13/51967/
http://sn4hr.org/wp-content/pdf/english/Joint_NGO_appeal_to_UNSG_on_chemical_weapons_mechanism_en.pdf
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