Le Times de Londres en 1965.
La pilule est un moyen hormonal de contraception qui a été utilisé depuis 1960 environ. Plusieurs effets secondaires ont été décrits sur le plan médical qui devraient limiter son usage en particulier la prise de poids, les nausées, les tensions douloureuses des seins, les variations d'humeur, la migraine, mais surtout les complications cardiovasculaires, thrombose veineuse, varices, accident vasculaire cérébral ischémique, infarctus du myocarde, embolie pulmonaire qui sont très augmentées en cas de tabagisme associé. Une augmentation du taux de cancer du sein, du foie et du col utérin sous pilule a fait classer la pilule comme carcinogène par l'Agence Internationale contre le cancer. Rappelons que le seuil établi par les études épidémiologiques rétrospectives pour observer une augmentation du risque de cancer du sein est de 4 ans d'utilisation. En revanche le risque de cancer de l'endomètre et de l'ovaire est diminué chez les femmes qui prennent la pilule. Ces données sont en général assez mal connues des utilisatrices et des prescripteurs et très mal expliquées sur les notices d'utilisation.
Sur le plan sociétal la pilule est considérée par les protagonistes du planning familial comme une révolution qui a "libéré" la femme des grossesses non désirées et lui a permis d'avoir une vie sexuelle nouvelle. Certains citent la pilule comme la découverte médicale la plus significative du XXème siècle. La pilule est considérée comme un emblème du progrès. Dans ce contexte il existe une éviction forte des travaux visant à mettre en évidence les effets secondaires de la pilule sur le plan médical, psychologique ou sexuel.
Or il apparait que la pilule a des effets sur la relation femme-homme. En simulant un état d'imprégnation hormonale continu assez proche de la grossesse la perception des odeurs est modifiée en particulier celle de l'homme avec qui la femme est en relation. Cette perte de la perception d'une odeur désirable peut conduire à un changement de partenaire. De surcroît en l'absence de prise d'oestro-progestatifs il existe un mécanisme subtil d'attirance homme-femme qui fait s'assembler des génotypes très différents et des systèmes immunitaires compatibles pour maximaliser les chances de reproduction. Ce mécanisme est brouillé par la prise de la pilule. Ainsi la pilule pourrait contribuer à une moins grande fertilité des couples, et ce en dehors des autres causes culturelles ou économiques de baisse de la fécondité.
Références
1/ Does the contraceptive pill alter mate choice in humans? A Alvergne and V Lummaa.
Trends in ecology and evolution, 25:3,171-9, 2008
2/ http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol72/mono72.pdf
3/ MHC-correlated odour preferences in humans and the use of oral contraceptives
S. Craig Roberts, L. Morris Gosling, Vaughan Carter and Marion Petrie,
Proc. R. Soc. B 2008 275, 2715-2722
La pilule est un moyen hormonal de contraception qui a été utilisé depuis 1960 environ. Plusieurs effets secondaires ont été décrits sur le plan médical qui devraient limiter son usage en particulier la prise de poids, les nausées, les tensions douloureuses des seins, les variations d'humeur, la migraine, mais surtout les complications cardiovasculaires, thrombose veineuse, varices, accident vasculaire cérébral ischémique, infarctus du myocarde, embolie pulmonaire qui sont très augmentées en cas de tabagisme associé. Une augmentation du taux de cancer du sein, du foie et du col utérin sous pilule a fait classer la pilule comme carcinogène par l'Agence Internationale contre le cancer. Rappelons que le seuil établi par les études épidémiologiques rétrospectives pour observer une augmentation du risque de cancer du sein est de 4 ans d'utilisation. En revanche le risque de cancer de l'endomètre et de l'ovaire est diminué chez les femmes qui prennent la pilule. Ces données sont en général assez mal connues des utilisatrices et des prescripteurs et très mal expliquées sur les notices d'utilisation.
Sur le plan sociétal la pilule est considérée par les protagonistes du planning familial comme une révolution qui a "libéré" la femme des grossesses non désirées et lui a permis d'avoir une vie sexuelle nouvelle. Certains citent la pilule comme la découverte médicale la plus significative du XXème siècle. La pilule est considérée comme un emblème du progrès. Dans ce contexte il existe une éviction forte des travaux visant à mettre en évidence les effets secondaires de la pilule sur le plan médical, psychologique ou sexuel.
Or il apparait que la pilule a des effets sur la relation femme-homme. En simulant un état d'imprégnation hormonale continu assez proche de la grossesse la perception des odeurs est modifiée en particulier celle de l'homme avec qui la femme est en relation. Cette perte de la perception d'une odeur désirable peut conduire à un changement de partenaire. De surcroît en l'absence de prise d'oestro-progestatifs il existe un mécanisme subtil d'attirance homme-femme qui fait s'assembler des génotypes très différents et des systèmes immunitaires compatibles pour maximaliser les chances de reproduction. Ce mécanisme est brouillé par la prise de la pilule. Ainsi la pilule pourrait contribuer à une moins grande fertilité des couples, et ce en dehors des autres causes culturelles ou économiques de baisse de la fécondité.
Références
1/ Does the contraceptive pill alter mate choice in humans? A Alvergne and V Lummaa.
Trends in ecology and evolution, 25:3,171-9, 2008
2/ http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol72/mono72.pdf
3/ MHC-correlated odour preferences in humans and the use of oral contraceptives
S. Craig Roberts, L. Morris Gosling, Vaughan Carter and Marion Petrie,
Proc. R. Soc. B 2008 275, 2715-2722