30 000 fonctionnaires de moins en 2011 c'est écrit. Tout le monde sait que cela sera peut être moins... mais soyons crédule.
Il y a en France 6,9 millions d'emplois payés par des impôts et taxes.
30 K emplois/6,9 M emplois = 0,0043 soit 0,43% de réduction du nombre de fonctionnaires.
Il est affligeant de faire croire que c'est une réduction significative et surtout il serait coupable de le croire. La gauche s'offusque d'une réduction de 0,43% du nombre de fonctionnaires, soyons sérieux il y a du mensonge dans l'air.
Autant dire que la "rilance" néologisme keynésien créé par les communicants de Bercy n'atteindra pas son but en terme de réduction des déficits. Ce n'est pas possible car il faudrait une croissance de 2,5% au moins et nous ne l'aurons pas. Tout ce qui est annoncé est faux.
Prenons une comparaison: SMIG 2010.
Pour 1056,24 € mensuels net, une baisse de 0,43% c'est 4,54 euro. Voilà qui permet de se rendre mieux compte de ce que l'état appelle un effort sans précédent, au moment où la France voit sa note s'effriter et sa situation commerciale se dégrader.
Ce n'est pas sérieux et il faudra donc une crise grave.
Pour son personnel, l’Etat a dépensé en 2007 deux fois plus qu’en 1980 soit environ 48% de son budget, c’est-à-dire 15,5% du PIB. Ceci cache bien sur d'énormes disparités.
Les pistes de réduction drastique des dépenses publiques qui seront adoptées bientôt sous la contrainte de la dette ce que les politiques et les syndicats appellent la dictature des marchés sont les suivantes:
1/ la privatisation de SNCF, RATP, Poste et d'autres officines étatiques qui relèvent du marché soit environ 700 000 pseudo fonctionnaires...
2/ la suppression d'un nombre significatif de fonctionnaires de la fonction publique notamment en accélérant tout de suite la réforme territoriale et en autonomisant un grand nombre de structures qui vivent de l'argent public: au moins 1 million de salariés c'est à dire un minimum de 100 000 par an.
3/ la réforme de l'assurance maladie avec ouverture du monopole et prise en charge complète par la sécu des maladies graves et des traitements pour lesquels les preuves d'efficacité sont robustes.
4/ Une accélération de la réforme des retraites avec une refonte complète sans âge limite mais uniquement un compte de points pour la retraite par répartition valables sur toute l'UE et un volet de capitalisation abondé par l'employeur et le salarié.
Rien ne sert de crier à un ultralibéralisme, tous les pays européens fonctionnent comme cela et plutôt bien. Attendre c'est reculer c'est creuser une plus grosse dette et ne rêvons pas les Allemands ne la paieront pas.
http://www.cmavision.com/images/uploads/docs/CMA_Global_Sovereign_Credit_Risk_Report_Q1_2010.pdf
mercredi 7 juillet 2010
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