mercredi 15 mai 2019

Avant l’Algérie

Miguel de Cervantes, le célèbre auteur de Don Quichotte, est fait prisonnier par les Barbaresques en 1575 et vécut 5 ans à Alger !
Le moine bénédictin espagnol Haedo fut lui-même captif à Alger de 1578 à 1581
A la fin du XVIème siècle, on comptait à Alger 5 à 6 000 Corses esclaves
Au XVIIème siècle, Alger abritait 100 000 hommes, dont 20 000 captifs, et armait 75 voiliers
Ce fut en 1605 que saint Vincent de Paul, allant de Marseille à Narbonne, fut pris par des corsaires …
En 1616, alors que les Barbaresques arment 40 navires de 200 à 500 tonneaux, il y eut une première négociation, qui n'aboutit qu'à un échange de prisonniers.
De 1628 à 1634, les Algériens prennent à la France 80 navires et plus de 1330 hommes, qui rejoignirent dans les bagnes d'Alger les 2000 captifs français qui y étaient déjà renfermés.
Les descentes des pirates algériens en Provence étaient si nombreuses que les habitants de la côte avaient imaginé des signaux de jour et de nuit pour se prévenir mutuellement de leurs attaques et tâcher de s'en garantir …
Dans son Histoire de Barbarie et de ses corsaires (1637), le père Dan, supérieur de l'ordre de la Sainte-Trinité, est chargé d'une mission de rachat en 1634
Les Victoires de la Charité, ou la relation des voyages faits à Alger par le R. P. Lucien Hérault pour le rachat des Français esclaves, aux années 1643 et 1646 
Vers 1650, on comptait dans Alger environ 30 000 captifs chrétiens.
En 1656 Relation de la captivité et liberté du sieur Emmanuel de Aranda 
Héron, dans ses relations de voyage (1660) avait été reçu à Alger par le père Le Vacher …
Le 15 décembre 1681 les Barbaresques capturent un bâtiment de la marine royale française : son commandant le Chevalier de Beaujeu et l'équipage sont vendus comme esclaves à Alger
Le 26 juillet 1683, torture et assassinat du R. P. Le Vacher, consul de France, accusé de communiquer par signaux avec la marine française présente devant Alger, attaché à la bouche d'un canon (ainsi que 16 autres chrétiens)
En février 1713, le frère Eusèbe du Très-Saint-Sacrement, espagnol, effectue une "rédemption" (rachat d'esclaves) à Alger … 204 captifs … 9000 catholiques romains de nationalités diverses, parmi lesquels 1 millier d'Espagnols, dont 400 prisonniers d'Oran. Ajoutons-y 1600 chrétiens schismatiques grecs …
Il existe à Alger 6 églises chrétiennes : la demeure du vicaire apostolique, l'hôpital des Pères Trinitaires déchaussés … et 4 bagnes ! … tous ces objets (de culte : vases d'or, étoffes de soie, tapis de grand prix … ) sont prêtés gratuitement par les infidèles !
En 1769, des militaires espagnols captifs à Alger sont rachetés
« En dehors des prises proprement dites, des rançons et du produit de la vente des esclaves, il comportait des tributs fixes ou occasionnels, dont voici quelques exemples :
Le Danemark : 100 000 écus (pièces d’argent) et 2 navires de munitions (1770) ;
Les Deux-Siciles : 24 000 piastres (pièces d’argent) de tribut et 20 000 piastres de présents, annuellement ; 
La Toscane : 23 000 piastres de présents consulaires ; 
La Suède et le Danemark : munitions pour 4 000 piastres fortes ; 
L’Angleterre : 600 livres au renouvellement des Consuls ; 
L’Autriche, la Hollande  : sommes non définies. » in le drame algérien de Louis Lavie (février 1956)  
« Alger, ville d'Afrique dans la Barbarie, capitale du royaume d'Alger, vis-à-vis l'île Minorque. Le père Dan, in Histoire de Barbarie, cite les bagnes de Tunis, de Tripoli et d'Alger comme de grandes maisons, distribuées en petites chambres basses, sombres & voûtées, chacune renfermant 15 ou 16 esclaves, couchés sur la dure & gardés par des sentinelles. »in Encyclopédie de Diderot et d'Alembert 
Au début du XIXème siècle, il restait encore officiellement dans Alger 1200 captifs
En 1815, Giuseppe Vantini natif de l'Île d'Elbe (Française à l'époque) âgé de 6 ans est capturé par des pirates barbaresques au cours d'une traversée. Il est vendu au Bey de Tunis.
En 1830, il s'évade sur un navire Français et rejoindra l'Armée Française en Berbèrie où il deviendra un célèbre colonel de Spahis sous le nom de Yusuf
En 1821, 200 pêcheurs coralliens sont égorgés dans une église de Bône
"Le pauvre matelot-pêcheur, pour prix de son travail, ne rapporte ordinairement à la maison que 5 ou 6 Louis d'or et quelquefois le germe de maladies longues et mortelles. Il gagnait le double de cette somme, il y a 10 à 15 ans ; mais aussi courait-il le risque de tomber entre les mains des féroces corsaires de la Barbarie, et d'être vendu comme esclave … des centaines de pauvres Napolitains furent en proie à cette calamité affreuse. Les gens de mer de Procida et de Pouzzoles … en furent frappés le plus souvent ; ce qui donna lieu à une institution … "colonna del riscatto" … "
En 1825 et 1826, des bâtiments romains naviguant sous pavillon français furent capturés malgré les traités qui existaient entre la France et Alger, tandis que, au mépris de ces mêmes traités, des marchandises françaises étaient pillées à bord des navires espagnols.
« Il y a ¾ de siècle encore (donc vers 1830), les voyageurs qui s'embarquaient sur les quais de Marseille, de Gênes, de Barcelone, n'étaient jamais assurés de ne pas finir leur voyage en figurant, comme marchandise à vendre, dans les marchés d'esclaves d'Alger » in l'Histoire contemporaine de 1815 à nos jours de Ammann et Coutant (1904)
En 1830, Alger abritait officiellement 30 000 hommes et quelques dizaines de captifs depuis la démonstration de force de lord Exmouth en 1816
Le 7 juillet 1830, « le premier soin de nos généraux fut de courir au bagne afin de délivrer les esclaves chrétiens. On n'y trouva que 122 prisonniers, et parmi eux un Toulonnais, nommé Béraud, enfermé depuis 1802 »
« Si la conquête de l’Algérie a coûté cher, c’est elle qui a assuré la libre circulation maritime dans la Méditerranée, jusque là sans cesse exposée aux incursions et aux razzias de ceux que l’on appelait alors les pirates barbaresques  C’est à elle que nos ports méditerranéens ont dû les possibilités de l’immense développement qu’ils ont connus au XIXème siècle, avec tous les profits commerciaux et industriels qui en sont résultés  Et puis il y a eu les exploitations minières, les phosphates le gaz, le pétrole … » in l’Algérie trahie par l’argent de E. Beau de Loménie (septembre 1957)


LES BARBARESQUES

« Lorsque vous rencontrez des incrédules, frappez-les à la nuque jusqu’à ce que vous les ayez abattus. Liez-les alors fortement, puis vous choisirez, ensuite, entre leur libération et leur rançon. ».
                                                                                                                                               Coran (XL.VII.4)

Pourquoi ces diables de Français ont été s’accaparer de cette lointaine contrée qui ne s’appelait pas encore Algérie ?
 « Manquaient-ils à ce point de pain qu’ils ont été envahir, sans vergogne, les champs de blé de cette terre de félicité ? »

Lors d’une émission, à Radio Courtoisie, une auditrice m’a demandé pourquoi les Français avaient été envahir les champs de blé de l’Algérie et j’ai répondu que sur ces terres incultes, ces friches et ses marécages, les populations croupissaient, comme des cadavres au fil de l’eau…

De tout temps, les relations entre l’Europe et l’Afrique du Nord ont été des plus tumultueuses. Depuis que les guerriers d’Arabie ont décidé de s’envoler à la conquête du monde, l’Afrique du Nord a été balayée, l’Africa romaine s’est transformée en Ifriqiya et cette terre  est devenue l’île du couchant « Djezir et el Maghreb ».

L’arabe est devenu la langue, l’Islam est devenu la religion et l’Orient est devenu la seule référence autorisée.
Le petit port que les Romains avaient nommé Icosium, est devenu El Djezaïr. Jusqu’au début du XVème siècle, ce port végète, comme toute la contrée d’ailleurs, et les notables du pays craignent  une évasion de l’Espagne en pleine Reconquista.

Ils font donc appel à une équipe de corsaires qui se sont installés, en force, dans la région d’Igelgili (Djidjelli) pour opposer une défense aux éventuels envahisseurs, et de ce fait, ils ouvrent à ces derniers, le port d’El Djezaïr. Les frères Barberousse vont entrer dans l’Histoire ! Cette famille règnera bientôt en maître dans toute la contrée.

Dans « L’Histoire des Berbères, écrite en 1390 par Ibn Khaldun, la course, qui devient l’activité principale de la région, est décrite en ces termes :

« La course se fait de la manière suivante : une société plus ou moins nombreuse de corsaires s’organise. Ils construisent un navire et choisissent, pour le monter, des hommes d’une bravoure éprouvée. Ces guerriers vont faire des descentes sur les côtes et les îles habitées par les Francs.

Ils y arrivent à l’improviste et enlèvent tout ce qui leur tombe sous la main. Ils attaquent aussi les navires des infidèles, s’en emparent très souvent, et rentrent chez eux chargés de butin et de prisonniers.

De cette manière, les ports occidentaux de l’Ifriqiya se remplissent de captifs. Les rues de ses villes retentissent de leurs chaînes, surtout lorsque ces malheureux chargés de fers et de carcans se répandent de tous côtés pour travailler à leur tâche journalière. On fixe le prix de leur rachat à un prix si élevé qu’il leur est très difficile, et souvent impossible, de l’acquitter. ».

L’aîné des frères Barberousse sera tué lors d’une course poursuite lancée par les Espagnols. Auparavant, il se sera rendu maître d’Alger, et son frère cadet Khayr al-Din lui succédera. Mais celui-ci est habile politicien. Il comprend vite que ses forces sont trop faibles, face à tous ses ennemis, internes (les tribus qui se révoltent) et externes (les Espagnols) installés à Oran qu’ils conserveront jusqu’au XVIIIème siècle.

Khayr al-Din Barberousse fait donc allégeance au Sultan de Constantinople et les Turcs s’installent pour trois siècles à Alger. Cette aide turque lui permet d’asseoir son autorité et de reprendre  l’île du Pénon aux Espagnols.

Les esclaves chrétiens relient l’ile du Pénon à la terre ferme par une jetée colossale qui permettra, plus tard la création d’un port abrité et la construction de l’Amirauté, la côte du Constantinois à l’Oranie est sous contrôle, Alger devient la capitale d’un État vassal de la Turquie et la Régence est instaurée en 1587.

Cette aide turque lui permet d’asseoir son autorité et de reprendre  l’île du Pénon aux Espagnols. Les esclaves chrétiens relient l’ile du Pénon à la terre ferme par une jetée colossale qui permettra, plus tard la création d’un port abrité et la construction de l’Amirauté, la côte du Constantinois à l’Oranie est sous contrôle, Alger devient la capitale d’un Etat vassal de la Turquie et la Régence est instaurée en 1587.

Dans les premiers temps de la Régence, l’État turc d’Alger est administré par un pacha, nommé par la Turquie, mais bientôt, ceux-ci perdent leur autorité au profit des Deys dont le pouvoir relève directement des janissaires dont ils ont le contrôle.

Mais Barberousse est un corsaire, avant tout. Il est aussi le maître d’Alger car c’est le produit de la course qui enrichit la ville, cette ville dans laquelle on fait travailler dur 35.000 esclaves chrétiens dont, au moins, 3.000 Français…

C’est le temps où la Méditerranée devient l’objet de tous les risques…Même des célébrités sont victimes des pirates et Cervantès, le plus célèbre d’entre eux, qui écrivit un témoignage vécu sur ses épreuves, y perdit un bras…

Voltaire, lui-même, s’indignera de ce brigandage en écrivant : « Il est honteux qu’on voit tous les jours leurs petites barques enlever nos vaisseaux marchands dans la Méditerranée. Ils infestent nos mers comme les vautours qui attendent une proie. Nos amis, nos parents, hommes et femmes, deviennent esclaves, et il faut aller supplier humblement les Barbares de daigner recevoir notre argent pour nous rendre nos captifs ».

L’Europe, sans arrêt, livre des assauts sur Alger. Charles Quint y avait débarqué en 1541, mais son expédition tourna à la débâcle. En 1664, Colbert, ayant doté la France de la Marie la plus puissante de l’époque, envisageait sérieusement d’occuper les côtes algériennes…

Ce projet ne se réalisa pas, mais en 1683, Duquesne vint bombarder Alger ; En réplique, le Consul de France à Alger, le Père Le Vacher mourut, attaché à la bouche d’un gigantesque canon, le « baba merzoug » qui, en souvenir de ce supplice, deviendra « le consulaire ». Dans Alger, de nombreux français paient de leur vie la tentative de Duquesne, mais ce dernier ne lâchera pas prise sans qu’on lui remette nombre d’esclaves français.

A partir de 1690, Louis XIV reçut, à Versailles, des envoyés du Dey d’Alger qui lui firent part des bonnes intentions de ce dernier envers la France, mais, hélas, les Barbaresques continuaient à rançonner tous les navires européens.

Pendant tout le XVIIIème siècle, Français, Anglais et Hollandais vinrent bombarder, toujours sans aucune efficacité, les côtes et les villes algériennes. En 1767, ce sont les Vénitiens qui attaquent Alger, suivis en 1770 des Danois, puis en 1774 des Espagnols qui lancèrent contre Alger 20.000 hommes dans une expédition qui n’aboutit pas plus que celle de Charles Quint.

En 1801, enfin, un traité de paix était conclu entre Paris et Alger qui stipulait la liberté du commerce et la suppression de l’esclavage, mais dès l’année suivante, la piraterie recommençait avec la capture de deux bricks français.

Bonaparte se fâcha, et envoya une division devant Alger, chargée de remettre au Dey la lettre suivante : « J’ai détruit l’Empire des Mameluks parce qu’après avoir outragé le pavillon français, ils osaient demander de l’argent pour la satisfaction que j’avais le droit d’attendre.

Craignez le même sort et, si Dieu ne vous a pas aveuglé pour vous conduire à votre perte, sachez ce que je suis et ce que je peux faire. Si vous refusez de me donner satisfaction, je débarquerai 80.000 hommes sur vos côtes et je détruirai votre Régence. Ma résolution est immuable. ».

Bonaparte ne plaisantait pas. Il avertit Mohamed Ghaled Effendi, Ambassadeur de Turquie à Paris, des instructions qu’il donnait à l’Amiral Decrès, Ministre de la Marine, d’avoir à tenir prêts au départ quinze navires de guerre pour aller détruire Alger, pierre par pierre, jusqu’ »à ce qu’il n’en reste plus une seule.

Le Dey d’Alger fut épouvanté, il fit transmettre au Premier Consul une réponse par laquelle il se confondait en excuses et assurait Bonaparte que, désormais, les choses se passeraient amiablement entre eux. Mais en 1807, les choses se gâtaient de nouveau par l’attribution aux Anglais des pêcheries de corail, monopole jusque là attribué aux Français.

Napoléon prit alors la décision d’en finir avec les Barbaresques et il envoya Boutin à la recherche du lieu de débarquement le plus propice. Boutin, en se faisant passer pour un parent du Consul de France, examina les lieux et dressa un plan qui faisait de la baie de Sidi Ferruch, le meilleur endroit pour effectuer un débarquement.

 De là, par Staouéli, on parvenait sur les hauteurs dominant Alger, où se trouvait le Fort l’Empereur, vestige de l’expédition de Charles Quint. Si le fort tombait, Alger était prise. Mais Napoléon eut bientôt d’autres soucis que de s’emparer de la Régence d’Alger.

Pendant ce temps, la Régence d’Alger poursuivait son existence chaotique. Les kabyles étaient en révolte permanentes contre les Turcs et leurs janissaires. Les Deys sont assassinés les uns après les autres, que ce soit par des révolté, soit par des janissaires dévoyés.

Les Deys résidaient dans le Palais de la basse Casbah dont les murs ont connu les assassinats de nombre d’entre eux, jusqu’au règne d’Ali Khodja dont le souvenir fait encore frémir, tant il accomplit de massacres.

La piraterie continua et de nombreux pays s’indignèrent. Citons l’Amiral anglais Sidney Smith qui présenta  aux Autorités de son pays un mémoire qui commençait ainsi : « Il est étonnant qu’on accorde aucune attention à la côte septentrionale de l’Afrique, habitée par des pirates turcs qui, non seulement oppriment les naturels, mais enlèvent les chrétiens pour les employer comme esclaves… »

A Londres en 1816, puis à Aix-la-Chapelle en 1818, les Nations européennes discutent la question sans aboutir à une solution… Les bombardements d’Alger reprennent, comme au siècle précédent, sans grands résultats, la palme revenant à Lord Exmouth qui, en 1816, à la tête d’une escadre anglaise, lança 34.000 boulets sur Alger et réussit à obtenir la libération de 1.200 captifs.

Enfin, en 1826, les pirates d’Alger arraisonnent  deux navires battant pavillon pontifical, alors que le Dey Hussein avait promis de respecter le pavillon du Pape à l’égal de celui du roi de France, puis ils arraisonnent deux navires français chargés du courrier avec la Corse…

C’en est trop, Charles X décide d’intervenir. Et c’est une escalade que nous ne pouvons par narrer ici faute de place, mais l’épisode du coup d’éventail (seule justification que donne une Histoire falsifiée à la prise d’Alger) n’y tient pas une place prépondérante.

De palabres en palabres, le 29 avril 1827, Hussein, dans un geste d’impatience aurait frappé le Consul Général de France, Pierre Deval, de trois coups de son chasse-mouches. L’affaire prend de l’importance au point que Charles X envoie la note suivante au Dey d’Alger : « Sa Majesté, indignée de l’outrage horrible et scandaleux commis envers elle en la personne de son consul, demande réparation immédiate, une satisfaction éclatante. ». Pour toute réponse, Hussein fait détruire les établissements de La Calle par le Bey de Constantine.

Et c’est le blocus qui aboutira, après trois ans d’errements, à la prise d’Alger suivant le plan de Boutin, prise sans laquelle, probablement, après 130 ans de sacrifices, d’efforts, d’abnégation même, nous ne souffririons pas, aujourd’hui, de l’arrachement de cette terre que nous avons délivrée d’un esclavagisme tricentenaire !

Qui a dit qu’il s’agissait, seulement, de venger un « coup d’éventail » malencontreux ?


https://www.bbc.co.uk/history/british/empire_seapower/white_slaves_01.shtml 


Un décompte à vérifier:
https://one-kemet.com/blogs/317/167/islam-de-622-a-2018-1400-ans-de-pillages-massacres-et-destru?fbclid=IwAR30ojR33HnXoBPj54iymGgJSVTgeGBWWr41BlFyW-0M3jUEFwm1se_aYs0


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