jeudi 13 mai 2010

Freud: un nouveau déballage qui accélère la chute du mythe.



M Onfray  a scruté tous les épisodes de la vie de S Freud pour déconstruire le personnage et sa théorie. C'est en France que c'est une nouvelle iconoclaste. Car dans le monde le Freudisme est sur le déclin qu'il s'agisse de la religion native ou bien des chapelles successives jusqu'à Lacan.

"Freud avait conseillé à Dorothy de se séparer de son mari, ce qu’elle fit, entraînant le suicide de ce dernier par défenestration."
 
Doit-on considérer cet évènement dramatique comme une complication majeure et initiale de la psychanalyse? Assurément mais il est loin d'être unique. La psychanalyse a beaucoup de complications qui peuplent l'inconscient des psychanalystes.
Tout d'abord l'absence de guérison qui est souvent reproché n'est pas un terme juste. La psychanalyse prétend soigner toutes les affections mentales mais sans trop les caractériser. En projettant sur le patient un schéma explicatif stéréotypé et destructeur la psychanalyse est à l'origine d'une pathologie mentale propre, elle est iatrogène avant toute chose.La psychanalyse aggrave les maladies mentales car elle n'a aucune prise thérapeutique sur elles.
Ensuite en entraînant des prises de décision liées à la construction abracadabrantesque centrée sur la vie sexuelle elle nuit en général au patient dans son relationnel et à l'entourage immédiat (mari, père, mère, épouse) qui se trouvent propulsés dans une dramaturgie oedipienne ou purement sexuelle qui n'est pas une constatation mais un préjugé.
Enfin la psychanalyse interdit le processus de cicatrisation psychique du névrosé ou du dépressif en déconstruisant ce que péniblement le cerveau amorce naturellement dès après l'installation du désordre psychique. Ce cerveau qui a besoin de calme et de sédimentation se voit infligé l'inverse. si la chimiothérapie des antidépresseurs aggrave en empêchant chimiquement le travail de réparation du cerveau la psychanalyse aboutit au même objectif en prétendant déconstruire la maladie au moment ou il faut beaucoup d'énergie pour reconstruire un câblage cérébral efficace. Ce travail supplémentaire imposé au cerveau et ce dans des directions non appropriées est un handicap dans la guérison.
La psychanalyse n'est pas non plus une magie, un chamanisme moderne car le chaman agit par intuition là où le psychanalyste soit n'agit pas soit projette un schéma conceptuel préétabli et le plus souvent erroné car résultant des seules expériences psychiques et des élucubrations de l'individu Freud.
Au total la psychanalyse est en grande partie une imposture intellectuelle qui médicalement se réduit dans le meilleur des cas à un effet placebo c'est à dire à respecter une guérison spontanée. Dans de nombreux autres cas elle aggrave le patient en déstructurant son câblage cérébral et en créant un handicap pour la résolution naturelle des affections déclarées.
Il est temps que la psychanalyse démontre ses effets de manière conventionnelle c'est à dire que des essais cliniques bien conduits sur des patients bien catégorisés soient réalisés. Il est très aisé de randomiser des dépressifs et de les traiter par allopathie chimique, psychanalyse et thérapies comportementale par exemple. On peut même constituer un groupe placebo puisque dans les dépressions légères les tonnes d'antidépresseurs prescrits et remboursés ne servent qu'à polluer l'eau!
Enfin et pour terminer je n'emboiterai pas le pas à M Onfray qui se prend pour St Just quand il fustige l'argent liquide qui circulerai non pas entre les inconscients mais entre les porte monnaies. Il en fait même une question "républicaine" un mot particulièrement incongru dans ce contexte. Quoi de plus naturel qu'un individu pour s'entendre raconter sa vie et se savoir écouté paye? Quoi de plus libre que ce consentement? Il est aussi libre et respectable que celui de ce jeune homme qui en 2010 est allé voir une cartomancienne avant de s'engager dans un mariage ou bien de ce chef d'entreprise qui craque 100 000 euro au casino. L'argent, le fisc et le reste sont des questions complètement morales et personnelles, ce qui ne l'est pas c'est l'évaluation critique de la méthode psychanalytique dans les maladies mentales. Cette question est cruciale car elle touche à l'éthique de la médecine. Et les psychanalystes noient le poisson depuis trop longtemps par tous les moyens dilatoires tels que le secret, l'obscurantisme, le négationnisme sur Freud, une prétendue inaccessibilité de l'objet aux méthodes scientifiques d'évaluation ou bien l'affirmation péremptoire d'une soi disant révélation de l'intime qui se refuserait à tout empirisme!

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