Nous nous mentons à nous mêmes.
En allant voter j'ai pensé à la France. J'ai pensé à mon père qui a débarqué au Lavandou avec l'armée d'Afrique qui est remonté jusqu'à Strasbourg puis est allé pourchasser les nazis jusqu'en Sarre. Dans le même temps les Soviets étaient à Berlin. Je déambule dans les couloirs de cette école où les Français viennent voter et je mesure le prix de la Liberté. Je suis libre de voter ou de ne pas voter, il y a un éventail de candidats qui représente ce que la classe politique actuelle peut produire, ni plus ni moins, et ma décision m'appartient. La liberté nous la devons à ceux qui nous ont délivré des deux empires totalitaires. Celui du Reich et celui de Staline.
Et puis j'ai constaté la réalité autour de moi. À peine sorti de chez moi un individu me demande d'utiliser mon téléphone mobile parce qu'il n'a plus de crédit. Je lui ai demandé s'il était malade. Il m'a répondu non c'est que je veux appeler ma femme qui est en prison. Il n'a pas haussé le ton quand je lui ai dit non, c'est heureux. L'embrouille évitée.
La propreté de la ville s'est un peu améliorée mais nous sommes très loin du compte. Nous n'y arrivons pas parce que le flux de déchets déposés est inférieur au flux de nettoyage des employés municipaux. Comme les fonctionnaires territoriaux sont très nombreux et ont augmenté de 50 % depuis 2000 il faut sanctionner le flux des jeteurs, qui inondent la France de tout ce qu'ils ont consommé... Même cela nos politiques en sont incapables.
Les travaux publics nous coûte une blinde mais nous construisons des trottoirs qui tiennent moins longtemps que les pierres des routes des Romains. Les rues sont bien interrompues par de multiples dos d'âne mais les radars sont sur les autoroutes. Les pistes cyclables sont inutilisables en toute sécurité car elles s'arrêtent brutalement pour des raisons inconnues, qu'aucun carrefour n'est équipé pour être traversé par des vélos... On peint et repeint d'innombrables passages cloutés non pas pour les piétons mais pour "ralentir les voitures".
Au bureau de vote le masque est obligatoire mais une minorité ne le porte pas. Le nombre de personnes immobilisées pour cet événement est impressionnant. À la hauteur du nombre de personnes présentes dans la fonction publique en France pour des services qui se sont détériorés. Il serait temps de penser l'événement de manière rationnelle. Un politicien que je croise me fait remarquer que c'est bien ainsi car c'est symbolique, la fête de la démocratie.
Et finalement j'ai voté. Toutes ces promesses que les candidats n'ont pas l'intention de tenir, pas la moindre idée de comment les financer en dehors de prendre un peu plus d'argent dans la poche de ceux qui produisent de la valeur, toutes ces promesses ne sont que poussière. La réalité est revenue comme un obus qui explose dans la salle à manger à 20h et tue la moitié de la famille. Pour l'instant les négateurs de la pandémie n'osent plus nier l'invasion sanglante et criminelle mais ce consensus volera vite en éclats.
Nous vivons bien sur un mensonge.
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