CCSS : LE SML REFUSE LA PONCTION DES SOINS DE VILLE POUR COMPENSER SES DÉPENSES NON FINANCÉES
11 Juin 2019: CCSS : le SML refuse la ponction des soins de ville pour compenser ses dépenses non financées
Commission des comptes de la Sécurité sociale : le SML refuse que le gouvernement ponctionne les soins de ville pour compenser ses dépenses non financées
Paris, le 11 juin 2019 - Le Syndicat des médecins libéraux a fait le choix de ne pas participer à la réunion de la Commission des comptes de la Sécurité Sociale ce mardi 11 juin 2019. Contrairement à d’autres, il refuse d’assister le petit doigt sur la couture du pantalon à la répétition du scénario bien rodé entre le ministre des comptes publics et la ministre de la santé, qui annonceront que les mesures d’urgence en faveur des « gilets jaunes » plombent les comptes publics et que le déficit de la Sécurité sociale se creuse de nouveau, justifiant un nouveau plan d’austérité qui ne dira pas son nom.
Et les déclarations que pourraient faire les syndicats médicaux, auxquels les pouvoirs publics, pressés d’en finir, ne prêtent qu’une écoute condescendante, ne servent à rien.
C’est pourquoi, le SML, qui réfléchit toujours à la décision qu’il prendra en fin de semaine lors de la réunion extraordinaire de son assemblée générale, concernant son éventuelle signature de l’avenant n° 7 à la convention médicale sur les assistants médicaux et de l’accord conventionnel interprofessionnel relatif au financement des CPTS, prévient que les médecins libéraux n’accepteront pas de s’engager dans ces dispositifs si dans le même temps les soins de ville servent à nouveau de variable d’ajustement budgétaire.
Le SML considère qu’il appartient à l’État de trouver les moyens de compenser les pertes de recettes infligées à la Sécurité sociale dans le cadre des mesures décidées à la suite au mouvement de contestation des gilets jaunes, sans recourir à de nouvelles économies sur les soins.
Concernant les comptes de la branche maladie, le SML salue la sur-exécution des dépenses de soins de ville en 2018 par rapport aux objectifs initiaux, et son pendant, la décrue des dépenses des établissements comme la traduction concrète du virage ambulatoire. Le SML regrette que le Gouvernement qui prône pourtant cette politique n’ait pas su prendre les initiatives utiles pour aller plus loin. Au contraire, et le SML le regrette vivement, le Gouvernement a fait le choix de mettre en réserve une partie du budget des soins de ville pour 2019, afin d’anticiper un éventuel dépassement. Concrètement, le Gouvernement qui prétend vouloir favoriser les soins de proximité pour désengorger les urgences hospitalières, fait semblant d’appuyer sur la pédale d’accélérateur en finançant les CPTS et les assistants médicaux, car il appuie, « en même temps », sur la pédale de freins pour éviter de transférer les financements des soins qui passent de l’hôpital vers la ville.
Enfin, au moment où l’on renoue avec les déficits, le SML nourrit les plus grandes inquiétudes concernant la réforme annoncée du mode de rémunération des médecins libéraux. Le syndicat redoute que celle-ci, inscrite pour partie dans le PLFSS 2020, ne conduise à travers d’illisibles forfaits à une baisse des rémunérations. Ce qui serait totalement inacceptable.
Tant que ce double langage aura court à Bercy comme avenue de Ségur, il est certain que rien de concret ne se fera. C’est ce système hypocrite que le SML a voulu dénoncer en ne participant pas à cette commission.
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