Espérance de vie, natalité en France

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/02/19/pourquoi-l-esperance-de-vie-des-francais-plafonne_5425324_1650684.html?platform=hootsuite

Cet article mélange tout.
Et surtout n'apporte aucune preuve à ses assertions.




"Depuis quatre ans, le compteur est bloqué : 79,4 ans pour les hommes, 85,3 pour les femmes en 2018.  Après un gain de trente ans au XXe siècle, ce coup d’arrêt surprend. Environnement, alimentation, niveau de vie : la dégradation de ces facteurs pourrait-elle expliquer ce retournement ?". 

Mettre l'environnement en premier est un biais cognitif vert et cela ne surprend pas de la part du Monde.
Il n'y a aucun rapport entre les deux phénomènes. 
1/ le ralentissement de la croissance de l'espérance de vie est réel depuis 1950, il est lié à un palier car l'efficacité des technologies biomédicales s'épuise. Il sera dépassé quand la mortalité évitable diminuera principalement celle des hommes en France qui vivent 6-7 ans de MOINS que les femmes (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5773026/). Ou bien dès que des traitements innovants viendront enrayer les pathologies qui tuent précocément c'est à dire les MCV et les Cancers. Nous avons enrayé la mortalité coronarienne et ischémique cérébrale mais l'insuffisance cardiaque demeure un fléau redoutable. Nous sommes au bout des thérapies conventionnelles du cancer et les nouvelles thérapeutiques métaboliques immunologiques  n'ont aps encore un impact sur l'espérance de vie moyenne.
A gauche les hommes et à droite les femmes en Métropole. En fait sur les données métropolitaines l'espérance de vie continue à croître.

2010	78,0	77,3	58,6	39,5	22,4	18,6	84,7	84,0	65,1	45,5	27,1	22,7	3,5
2011	78,4	77,7	59,0	39,9	22,7	18,9	85,0	84,3	65,4	45,8	27,4	23,0	3,3
2012	78,5	77,8	59,0	39,9	22,6	18,8	84,8	84,1	65,3	45,7	27,2	22,8	3,3
2013	78,8	78,1	59,3	40,2	22,8	19,0	85,0	84,3	65,5	45,9	27,4	23,0	3,5
2014	79,3	78,6	59,8	40,6	23,2	19,3	85,4	84,7	65,8	46,2	27,7	23,3	3,3
2015	79,0	78,3	59,6	40,4	22,9	19,1	85,1	84,4	65,6	45,9	27,4	23,0	3,5
2016 (p)	79,3	78,6	59,8	40,6	23,1	19,3	85,3	84,6	65,7	46,1	27,5	23,2	3,5
2017 (p)	79,4	78,8	60,0	40,8	23,2	19,4	85,3	84,6	65,7	46,1	27,5	23,2	3,6
2018 (p)	79,5	78,8	60,0	40,8	23,2	19,4	85,4	84,6	65,8	46,2	27,6	23,2	3,6

Inflexions en 1950 et en 2010-2020

2/ La baisse de la natalité alors que le nombre d'avortements reste stable et que le nombre de mariages diminue quand les divorces augmentent traduit une évolution économique sociétale et culturelle. Elle questionne aussi le lien que certains ont voulu faire sans jamais le prouver entre des subventions et des naissances. En réalité ces subventions ont simplement entrainé une fertilité dysgénique et aujourd'hui même les femmes qui bénéficiaient économiquement de ces subventions ne veulent plus faire d'enfants. Pour autant il y a des nouvelles qu'il faut analyser en détail:
France
2018 (p)2,3     11,0    12,7    7,0  0,9   187,3  30,6  91,3  90,5
France métropolitaine
2018 (p)2,2     10,8    12,7    6,9  0,8   183,9  30,7  89,5  88,8
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1892259?sommaire=1912926&q=demographie

En réalité le lein entre politique constructiviste familailes et natalité est une hypohèse non testée: "le pays des allocations familiales et de la maternelle pour tous" ne veut pas admettre l'inefficacité de ces subventions.