mardi 9 décembre 2008

Ai-je intérêt à travailler plus?

Travailler plus pour gagner plus. Tout d'abord une petite histoire. J'ai tout de suite pensé pendant la campagne électorale des présidentielles à la réalité de ce slogan; je ne suis jamais resté scotché sur la formule en la trouvant géniale dans ce pays bridé embrigadé et interdit de toute liberté* qu'est l'hexagone. Finalement j'ai pensé que les moyens étaient faibles mais existants, les heures sup sans cotis un coup de canif dans la religion URSSAF et ses tribunaux de la foi, cela ferait quand même quelques heureux et des Noël améliorés. Mais en fait cela marche pour quelques uns mais pas pour tous.
Alors si on travaille plus gagne-t-on plus dans les autres sphères que le salariat privé où existent des heures sup? Rien n'est moins sur.
En effet les impôts complexes et en cascade de notre chère France sont spoliateurs et il faut chaque fois faire marcher la calculette pour savoir si il y a bénéfice ou bien somme nulle.
Un peu de jogging et un peu plus de temps avec les siens? Ca ne fait pas les affaires du pays qui entre en récession mais c'est bien le résultat des simulations effectuées. Car pour susciter l'intérêt il faut bien sur que cela en vaille la peine au sens littéral, et alors il ne s'agit plus d'une simple opération bénéficiaire mais d'un bénéfice à la hauteur des efforts consentis. On en est loin.
Devant cette récession qui n'est que le résultat de grands changements dans nos choix économiques, il faut baisser les taxes sur le travail qui ont atteint un taux insupportable c'est à dire dissuasif; c'est la meilleure relance que l'on puisse espérer.
Et pour ceux qui voudraient lire la version US de ce petit jeu:


http://gregmankiw.blogspot.com/2008/10/blog-post.html



* Sans liberté d'entreprendre la liberté est formelle. Dans le monde globalisé c'est toujours aussi vrai. Les états sont aussi en concurrence entreprenariale, et cette dernière est plus déterminante que la concurrence fiscale dans la création de richess. Entreprendre en France reste un risque peu rémunéré et travailler une activité surtaxée. Le state capitalism ou le corporate capitalism sont rois. Mais ce modèle ne crée plus assez de richesse. Sans TPE et PME il n'y a pas de succès économique à attendre. Surtout depuis la récession il faut inciter non pas en paroles mais en actes bien concrets, les français à se mettre à leur compte. Or le small business est très dangereux à l'heure actuelle.
De surcroît l'innovation ne passe plus obligatoirement par les gros tuyaux de la recherche officielle et des "grandes entreprises", c'est la globalisation et le partage de l'information qui ont permis le développement de TPE PME dans le monde entier. Mais il y a des conditions de "pousse". Libérer l'investissement à risque, libérer la capitalisation et détaxer le travail. Sur ces conditions fondamentales la rupture se fait attendre.

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