Elle méconnaît le caractère particulier des viroses respiratoires dont la diffusion est particulièrement aisée et rapide car le vecteur des particules que nous émettons et qui contiennent des virus est l'air en particulier celui qui n'est pas renouvelé dans les espaces clos. Sans protection personnelle de tous la croissance exponentielle est possible avec des temps de doublement très court et un nombre de maldes élevé.
Le deuxième inconvénient de cette ségrégation par l'âge est qu'elle expose des immuno-fragiles à des charges virales importantes dans toutes les classes d'âge avec des conséquences sérieuses qui peuvent être cataclysmiques pour le système de soins puisqu'on ne freine rien en amont. Sans parler des séquelles chez les sujets jugés non à risque dont on s'aperçoit qu'elles handicapent sérieusement l'économie dès lors que le phénomène est quantitativement important.
Il est pragmatique de préférer ce qui marche, ce que d'autres pays ont démontré par empirisme:
1/ La protection personnelle (masques, éloignement interpersonnel et réduction de la fréquentation des espaces clos non ventilés par l'air extérieur) n'empêche pas l'économie de fonctionner. Elle ralentit tous les phénomènes épidémiques de transmission, la contamination, le nombre de malades et les cas graves nécessitant la réanimation. moins de charge de soin pendant une unité de temps c'est assez simple à comprendre et moins de personnes touchées par le virus à la fin. Il faut une observance élevée de >80% pour casser la transmission.
2/ L'isolement des cas contacts et positifs est très efficace quand se produit un foyer épidémique car il est immédiatement limité ce qui interdit au virus d'accéder à des chaînes de transmission à très grande vitesse comme c'est le cas en espace urbain ou bien lors d'événements. Les asiatiques mais aussi les Allemands et les Norvégiens, ont compris cela depuis le début. Il s'agit d'un frein économique mineur puisque cela ne demande aucun confinement. Simplement (si j'ose dire ) une organisation sanitaire. Car isoler c'est traiter ceux qui s'aggravent avant qu'ils ne soient en situation critique, (cela sauve des vies). Cette organisation sanitaire est indispensable en santé publique car personne ne peut s'isoler efficacement tout seul pour des raisons de connaissances mais aussi de logistique. Cette logistique n'existe tout simplement pas en France.
Pour résumer, il n'est pas nécessaire de mettre le fusil d'un soldat devant un citoyen pour casser une pandémie. Les asiatiques le démontrent et il vaut mieux regarder la Corée du sud, Taiwan, Hong Kong et d'autres pour s'en rendre compte. Ou plus près nos voisins Allemands.
Si bien que cette illusion de l'immunité grégaire est une fois de plus à rejeter. La meilleure voie pour être personnellement protégé c'est la vaccination indépendamment du % de personnes vaccinées ou immunisées, en effet avec le mRNA l'efficacité est >90%. Si on fait un rapide calcul du niveau règle de trois il y a à ce jour 2,2 millions de personnes testées positives en France ce qui représente entre 5,5 et 11 millions de cas réels en fonction des asymptomatiques et de ceux et celles qui n'ont pas été testés à cause de la pénurie de tests de la phase sporadique. Il y a 53000 morts. Soit 2,4% . Si on suit les avocats de l'immunité grégaire il faudrait "accepter" ipso facto entre 264000 et 132000 morts pour avoir une fin de l'épidémie en France?
#MartinKulldorf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire