vendredi 1 mars 2019

Le droit du peuple c'est le référendum

Emmanuel Macron a confirmé ses choix planificateurs en matière d'énergie pour la France. Il a dissipé toute ambiguïté et du même coup placé les Gilets Jaunes (GJ) devant une évidence: Quelle légitimité a l'État pour décider de nos choix énergétiques et nous imposer une fiscalité écologique?

L'énergie a de tout temps été un mix et les transitions ont été réussies car elles étaient nécessaires et non planifiées. Ce sont les choix des consommateurs d’énergie qui ont fait les transitions sans subventions étatiques. Elle l'est encore plus aujourd'hui grâce aux avancées technologiques et ces dernières ne vont pas s'arrêter conduisant à une énergie plus disponible, moins chère et moins polluante. Toutes ces transformations n’ont aucunement besoin de l'État comme acteur. C'est au contraire lui qui a perturbé le jeu naturel du marché notamment en favorisant le diesel, ou bien en subventionnant la construction de bâtiments non isolés chauffés avec des radiateurs électriques, ou bien en protégeant ses monopoles au détriment du mix énergétique. De surcroît l'obsession anti CO2 est particulièrement injustifiée en France puisque notre pays en produit entre 4 à 6 fois moins que ses voisins européens de l'Est notamment l’Allemagne.
Alors de quoi la transition énergétique imposée par Emmanuel Macron est-elle le nom ?
Il s'agit non seulement de forcer les entreprises où l'État a une participation à une conversion vers les énergies intermittentes, mais aussi d'appliquer une taxation comportementale sur toutes les activités thermiques alimentées par de l'énergie fossile, il s'agit de s'immiscer dans les choix individuels pour contraindre les familles à des changements dont on ne sait s’ils les auraient décidés eux mêmes, il s'agit de taire les conséquences économiques de ces injonctions en particulier sur le prix de l'électricité, il s'agit pour la énième fois de faire croire aux Français qu'il leur faut utiliser les transports en commun alors même que ces derniers ne sont ni présents ni fiables ni bon marché et qu'ils ne peuvent pas l'être.
Cette transition énergétique est le nom badigeonné de vert d'une ènieme aventure planiste de type soviétique mais avec une différence fondamentale des précédentes. Au sortir de la deuxième guerre mondiale la planification énergétique en France a été confiée à des ingénieurs, des physiciens, et des entrepreneurs, l’état était là comme garant et organisateur et peu comme acteur. Aujourd'hui cette transition est sous la baguette de l’énarchie, dispositifs de taxes et de subventions pour atténuer les taxes, annonces et contre annonces (cf les chaudières au fioul qui ne sont plus en cour), rachat de l’électricité verte à des prix élevés qui sont en fait payés par le contribuable, investissement dans les transports en commun defiants toute réalité économique... Comme pour d'autres aventures récentes de l'État planificateur la gouvernance énarchique est synonyme de gabégie, de déficit, de paupérisation, de perte de compétitivité et au final d'échec.
C'est pourquoi sur ce sujet il n'est pas possible d'accorder notre confiance au président de la République. Nous ne serons pas les seuls et la France ne peut pas se permettre alors qu’elle a le même PIB/habitant qu’en 2006 de prolonger une crise économique par une impasse politique: il faut sortir de cette empoignade par le haut.

Mais quel est l'arbitre légitime qui peut répondre à la question: est-ce que l'État doit nous imposer la transition énergétique ou bien est-ce que chaque Français doit choisir sa voie, chaque entreprise doit développer ses capacités et chacun contribuer ainsi par la diversité et la qualité de choix assumés et libres à une nouvelle combinaison de l'offre et de la demande énergétique? L’avantage des solutions incitatives c’est qu’elles sont  hautement évolutives en fonction des découvertes d'énergie fossile (on le voit bien avec le gaz), des découvertes scientifiques (le photovoltaïque a encore une marge importante de progression d'efficacité des panneaux, le nucléaire est loin de régresser dans le monde grace aux réacteurs EPR et demain à la fusion ou à la transmutation des déchets), des données actualisées sur le climat et surtout des capacités économiques des Français à financer cette transition sans recourir a des subventions que l'État ne peut accorder sans emprunter davantage c'est-à-dire imposer aux générations futures une dette au-delà de 100 % du PIB. Ces générations futures dont on nous rabache les oreilles au sujet de l'état supposé de la planète dans des décennies alors que le fardeau de la dette que nous allons leur léguer est insoutenable.




Cet arbitre c'est le peuple et la seule façon de connaître son opinion n'est pas de dépenser de l'argent pour un nouveau sondage, d'agiter des machins participatifs dans les territoires, de faire des discours soliloques qui célèbrent l'écoute et l'empathie mais se résument à de la propagande, de recevoir les GJ comme on le fait depuis des décennies pour des syndicats qui n’auront bientot plus que des permanents subventionnés, de solliciter des associations écologiques qui ont un agenda idéologique pour la plupart ou d'écouter des élus locaux qui ont tant dépensé et si mal qu'ils en veulent encore plus. Ce peuple, que chaque parti politique prétend représenter, la classe politique ne l’a pas consulté depuis le 29 Mai 2005 car elle le craint.  La seule façon de connaître la décision du peuple c'est d'appliquer la constitution: organiser un référendum.

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