Adopter une
monnaie unique pour plusieurs états fonctionne très bien dans d'autres zones de la planète. Les USA ont le dollar US, les
pays de l’ex-URSS le rouble, le RU la livre… Dans ces zones il existe un certains nombre de
règles qui garantissent la stabilité.
C’est pourquoi il faut s'entendre sur trois points capitaux afin d'optimiser l'économie de la zone et compenser le mécanisme d'ajustement des changes flottants qui disparait le jour ou la monnaie unique est en circulation.
1/ Entre les pays ayant adopté une même monnaie la circulation des biens des services des personnes doit être libre et les marchés (travail, capitaux, matières premières …) doivent être ouverts. ce n'est pas le cas aujourd'hui. Les barrières à l'emploi en dehors des langues sont multiples et efficaces. La circulation des biens est entravée par des règlements protectionnistes.
1/ Entre les pays ayant adopté une même monnaie la circulation des biens des services des personnes doit être libre et les marchés (travail, capitaux, matières premières …) doivent être ouverts. ce n'est pas le cas aujourd'hui. Les barrières à l'emploi en dehors des langues sont multiples et efficaces. La circulation des biens est entravée par des règlements protectionnistes.
2/ Chaque pays
est libre d’adopter sa politique économique mais les avantages sociaux au
dessus d’un seuil ne peuvent être financés par les autres pays; en effet un tel mécanisme aboutirait rapidement à une surenchère de certains pays au détriment d'autres. Autrement
dit l’état providence minimal relève de la solidarité européenne mais les
avantages supplémentaires relèvent de la productivité du pays en question si
ces avantages sont concédés. C’est assez simple puisqu'il existe une durée
légale du travail en Europe, il pourrait y avoir un âge de retraite maximal, un
contrat d’assurance maladie minimal, une assurance chômage de base. Ce socle
constituerait un minimum social européen (MSE). Ce qui n'existe pas aujourd'hui et ouvrirait la voie à une véritable sécurité sociale européenne de base, un filet de sécurité dans la zone, que chaque pays pourrait ensuite augmenter ou laisser en l'état en fonction de ses choix économiques. mais il faut aussitôt indiquer qu'une trop grande disparité économique en PIB/hab est un handicap majeur que ne resoudra pas un pipeline d'euro en direction du pays candidat.
3/ Les conditions 1 et 2 étant remplies il faut accepter une solidarité fiscale c'est-à-dire que le déficit des budgets de certains pays s'agissant uniquement des charges de l’état providence minimal soit compensé par les excédents des autres. Au delà du MSE c’est bien évidemment le pays en question qui doit dégager les ressources issues de sa production pour adopter des avantages supplémentaires.
Il est important de présenter une vision d'ensemble si l'on veut que les peuples consentent à cette solidarité fiscale. A l'occasion de la crise grecque ces questions sont parfaitement légitimes. Il est souhaitable de ne pas laisser la Grèce sans aide si elle reste dans l'euro mais les conditions posées outre le fait qu'elles sont irréalistes ne jettent pas les bases d'une avancée vers une zone euro plus flexible et plus productive tout en assurant un minimum social à ses citoyens.
http://pubs.aeaweb.org/doi/pdfplus/10.1257/jep.11.4.23
3/ Les conditions 1 et 2 étant remplies il faut accepter une solidarité fiscale c'est-à-dire que le déficit des budgets de certains pays s'agissant uniquement des charges de l’état providence minimal soit compensé par les excédents des autres. Au delà du MSE c’est bien évidemment le pays en question qui doit dégager les ressources issues de sa production pour adopter des avantages supplémentaires.
Il est important de présenter une vision d'ensemble si l'on veut que les peuples consentent à cette solidarité fiscale. A l'occasion de la crise grecque ces questions sont parfaitement légitimes. Il est souhaitable de ne pas laisser la Grèce sans aide si elle reste dans l'euro mais les conditions posées outre le fait qu'elles sont irréalistes ne jettent pas les bases d'une avancée vers une zone euro plus flexible et plus productive tout en assurant un minimum social à ses citoyens.
http://pubs.aeaweb.org/doi/pdfplus/10.1257/jep.11.4.23
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