Les bases conceptuelles alléguées de l'état providence à la française sont toutes erronées. Petit florilège.
Si la dépense publique était le carburant de la croissance nous serions en tête en Europe, voire dans le monde.Si la réduction du temps de travail créait des emplois nous aurions moins de 5% de chômeurs et surpasserions tous les autres pays.
Si la retraite précoce favorisait l'embauche des jeunes nous aurions un plein emploi des moins de 25 ans.
Si le remboursement des soins faisait la santé des populations nous aurions la meilleure santé d'Europe.
Si la longue indemnisation du chômage faisait le retour à l'emploi nous aurions le plus faible taux de chômeurs de longue durée.
En réalité cette dépense sociale la plus élevée au monde est un achat électoral.
Si toutes ces assertions sont fausses ce qui est maintenant vérifié par l'histoire, elles ont été créées dans un but: acheter des voix et augmenter le poids direct ou indirect de l'état dans l'économie. Cet achat de voix est le propre des deux partis au pouvoir depuis 1974.Dès lors ce poids est progressivement devenu insupportable par l'économie productive. Il interdit une sortie de crise car les seules "politiques" conduites par l'état français consistent à retarder la destruction créatrice des activités économiques du passé en amplifiant l'état providence et/ou subventionnant directement les activités marchandes qui échouent dans la concurrence y compris avec des compétiteurs européens.
Quelle est la sortie de crise pour une économie aussi handicapée?
Tout simplement la déflation. Une déflation longue qui ramène les avantages sociaux au niveau de la richesse produite. De quoi s'agit il?
Des 35 heures payées 35, de la baisse des retraites pour compenser les années de cotisation non effectuées, de la double peine en matière d'assurance maladie, cotiser selon ses besoins et être remboursé selon ses revenus, de l'augmentation de la pression fiscale globale.
Des 35 heures payées 35, de la baisse des retraites pour compenser les années de cotisation non effectuées, de la double peine en matière d'assurance maladie, cotiser selon ses besoins et être remboursé selon ses revenus, de l'augmentation de la pression fiscale globale.
Ces orientations sont fortement déflationnistes et comme elles se combinent à une augmentation de la dépense publique et de la pression fiscale les ménages ont une réaction ricardienne qui consiste à épargner.
Par ailleurs l'absence de croissance du produit intérieur brut marchand maintient les chômeurs dans une trappe d’assistanat.
Le résultat des politiques publiques actuelles est la persistance de l'état providence avec une orientation de celui ci vers les très pauvres ou les étrangers (cas de l'AME), entrainant un rejet des classes moyennes
Ces dernières vont être très paupérisées voyant le différentiel de revenus s'effondrer à cause de la crise mais aussi en raison de la baisse des allocations familiales des aides diverses ou des avantages fiscaux des emplois à domicile. Cette orientation est aussi politique. Elle consiste à acheter les voix des personnes les plus défavorisées qui sont empêchées de revenir vers l'emploi par ces politiques d'assistanat. C'est le choix des politiques et des syndicats contre l'emploi pour le RSA qui se résume dans le leit motiv de la lutte contre les emplois "précaires". Ce qui est précaire c'est le RSA!
Il dépouille l'individu de sa dignité car gagner de l'argent par soi même et faire partie d'une entreprise s'est s'inscrire dans la société et avoir l'espoir d'améliorer son sort.
Il dépouille l'individu de sa dignité car gagner de l'argent par soi même et faire partie d'une entreprise s'est s'inscrire dans la société et avoir l'espoir d'améliorer son sort.
La baisse de la dépense publique d'environ deux points de PIB par an sur 5 ans
Si l'on examine attentivement les évolutions récentes des autres pays européens la baisse drastique de la dépense publique combinée à une baisse modérée des avantages sociaux permettrait de sortir de la crise sans casser les mécanismes d'aide sociale. Au lieu de cette politique courageuse les politiciens français attendent un incident budgétaire (cas présent avec le délai de deux ans accordé par la Commission) ou de crédit (altération de la confiance dans la signature française) pour pouvoir se livrer à leur numéro habituel d'accusation d'un bouc émissaire européen ou financier.
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