mardi 3 avril 2012

Le nombre de lits dans les hôpitaux


Le nombre de lits est n'est pas la question. Pourquoi?
1/ Il ne faut pas continuer à avoir des lits ouverts dans des hôpitaux qui n'ont pas de services derrière car vous y perdez un temps qui peut être précieux. Voire vital. Donc dans ces hôpitaux ou clinique un lit est synonyme de perte de chance.
2/ Dans les structures qui peuvent prendre en charge globalement un patient (Urgences graves, imagerie toutes chirurgies et réanimations) il faut un tri très sélectif des urgences comme cela se fait dans TOUS les pays. Pas question de faire soigner à 3 heures du mâtin à l'hôpital ce qui pourra l'être à 9 heures par son MT. Car cela coute fort cher et il n'est pas sur que la qualité soit au RDV puisque celui qui vous connait ce n'est pas le médecin des urgences c'est votre MT. Par contre si vous avez un problème grave cet hôpital equipé complètement va faire le job et vous aurez alors les meilleures chances.
3/ De nombreuse opérations peuvent être faites en ambulatoire et c'est le cas chez nos voisins européens. Exemple la chirurgie des veines (varices) peut être faite à 99% en ambulatoire, et il y en a d'autres... Cela demande simplement des incitations économiques des payeurs à supposer qu'ils veuillent faire avancer le système vers plus d'efficience. Ce dont on peut douter s'agissant de la sécu qui est en plein conflit d'intérêt administrée qu'elle est par les syndicats. L'introduction du marché dans l'assurance maladie conduirait entre autres à ce type d'amélioration.
4/ Mais surtout aujourd'hui de nombreuses hospitalisations sont inutiles en médecine. Par exemple la rhumatologie est une discipline qui à quelques exceptions près peut être exercée en centre de soins externes ou en hôpital de jour. C'est mieux pour le patient c'est moins couteux, mais cela demande une organisation que de nombreux services hospitaliers sont incapables de créer... Combien de français hospitalisés ces jours ci attendent un scanner ou une série de radios dans un lit d'hôpital au lieu d'être chez eux ou à l'hôtel? Combien mangeront mal, dormiront mal, ferons une phlébite, une infection pulmonaire? Personne ne le mesurera.
5/ Les hôpitaux doivent être libres d'avoir le nombre de lits qu'ils souhaitent. Simplement le payeur ou mieux les payeurs ne doivent payer que les séjours justifiés. Et les hôpitaux seraient mieux gérés par des gestionnaires ayant l'expérience de l'entreprise de services avec une autonomie totale. Un statut qui existe l'établissement public industriel et commercial.Une régulation automatique se mettra alors en place sans que l'état soit là pour controler a posteriori un certain nombre de paramètres dont le nombre de lits.

Donc il faut d'abord favoriser l'innovation organisationnelle des institutions de soins en payant à la performance et pas uniquement à l'activité ce qui est fortement inflationniste (oui les patients y ont intérêt, plus le séjour est court moins il y a de complications et plus performante est l'équipe de soins) en mesurant la qualité et en l'affichant comme par exemple le taux réel des infections nosocomiales et alors le nombre de lits diminuera de lui même.

http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-nicolas-sarkozy-l-hopital-moins-de-lits-et-plus-de-chirurgie-ambulatoire-6644.asp?1=1

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