Depuis le début du "débat" sur les retraites, les journaleux et autres "spécialistes" tournent les chiffres à l'endroit à l'envers, les socialistes invoquent le Saint Graal du robinet des "riches" qu'il suffirait d'ouvrir... Et au final beaucoup se lamentent parce que les français (et les françaises qui vivent encore plus longtemps) ne comprendraient rien à un calcul élémentaire: abaisser l'âge de la retraite et augmenter l'espérance de vie serait contradictoire ou à tout le moins impossible économiquement.
Il est alors facile de se laisser enfermer dans ce "débat" tronqué au départ car les syndicats, la presse (à 100% de gauche ou presque) le gouvernement et les partis politiques (au moins ceux de la gauche et du centre) ont circonscrit le débat à la répartition. Certains y verront le complot je n'y vois qu'une idéologie commune, socle de la pensée politique franco-française de Besancenot à Le Pen! Oui ils partagent quelque chose: le socialégalitarisme.
Si en revanche on s'extrait avec un gros effort de cette logomachie sozialiste et que l'on regarde au nord, au sud et à l'est alors on comprend que la capitalisation autrement dit la retraite que l'on épargne pour soi-même (mot horrible interdit dans la république des bons sentiments) est un système de retraite plus répandu que la répartition.
De la même façon on découvre que les français et les françaises savent compter et ont finalement raison de refuser l'allongement de la durée de cotisation... Voyons pourquoi.
En répartition l'allongement de la durée de cotisation ne s'accompagne que d'inconvénients:
-je travaille plus longtemps
-ma retraite ne sera pas plus élevée
-elle risque même d'être plus faible car l'allongement est souvent impopulaire et donc minoré par rapport à ce qu'il devrait être pour avoir un équilibre des recettes
-si je meurs rapidement mes enfants ne toucheront rien.
En revanche en capitalisation, l'allongement s'accompagne d'inconvénients et d'avantages:
-je travaille plus longtemps
-mais ma retraite va augmenter à due proportion de l'allongement puisque je capitalise plus
-comme je travaille plus longtemps la création nationale de richesse est plus élevée et le fond de pension ou mes titres personnels prennent de la valeur (rappelons aux caciques de la gauche et du centre que les fonds de pension continuent à gagner de l'argent malgré la crise alors que les finances publiques s'effondrent...)
-si je meurs rapidement mes enfants toucheront la partie capital de ma retraite par capitalisation...
Il est assez facile de comprendre pourquoi en répartition il y a une telle opposition à l'allongement de la durée de cotisation: c'est un effort sans récompense et probablement même avec au contraire des pénalités en plus du fait de travailler plus longtemps. Les français et surtout les françaises sont donc naturellement et raisonnablement (c'est à dire en faisant un calcul intuitif élémentaire) opposés à l'allongement car ils ont compris que c'était à leur détriment.
L'intoxication idéologique en revanche les prive de penser "outside the box" et d'imposer un système par capitalisation dans ce pays immobile depuis la Libération et prisonnier de la plus terrible idéologie du XXème siècle, l'égalitarisme qui conduit (nous y sommes déjà) à la paupérisation.
C'est dommage parce que nous allons non pas faire une autre réforme de la répartition mais devoir changer de système. Et ce n'est pas la retraite par points nouvelle trouvaille de l'UMPS qui résoudra le problème. Vivement la faillite de l'état car après ce jour là on sortira du système par répartition exclusif.
samedi 13 novembre 2010
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