La liberté du culte et d'une manière toutes les libertés ne doivent souffrir aucune limitation autre que la rencontre de la liberté de l'autre. Ainsi la femme française ou résidant en France comme l'homme, doit pouvoir porter la tenue vestimentaire qu'elle ou qu'il souhaite et conformément à la loi une tenue respectant l'interdiction de nudité. Tout le reste est un paravent à la censure, la restriction de la liberté et l'installation du politiquement correct comme censeur de premier recours de nos vies. Bien évidemment la liberté de culte ne peut souffrir aucune exception liée à une religion particulière, le statut historique des religions judéo-chrétiennes ne saurait constituer un avantage quelconque pour ceux qui pratiquent ces religions en terme de liberté de culte ou de vêtements.
En revanche comme pendant à cette liberté de dissimuler son visage les autorités peuvent être plus exigeantes dans des circonstances de danger terroriste ou de manifestation et promulguer des lois restrictives pour ces circonstances particulières mais en aucun cas pour interdire une pratique religieuse ou vécue comme telle. L'état a pour mission de faire régner l'ordre et la sécurité. Il doit s'en donner les moyens et obtenir des résultats mesurables. Il lève des impôts substantiels pour ce faire et il est constitutionnellement contestable que ces impôts puissent servir à restreindre la liberté de culte garantie par notre loi alors qu'il est parfaitement approprié de diriger ces moyens pour assurer la paix civile sur tout le territoire.
En réalité l'agitation autour de la Burqa a pour but de faire oublier l'autre voile celui que les médias consensuels glissent chaque mâtin sur la réalité du monde. Il peut s'agir d'économie, de démographie, de retraites ou bien de la vie de la cité.
Ce voile est extrêmement susceptible car il déclenche aussitôt après avoir été touché une réaction en chaîne contre celui qui tente de rétablir la vérité des faits. Médias, politiques et magistrats fourbissent des armes diverses pour abattre le briseur de voile et de tabou.
E. Zemmour en a fait récemment l'expérience et d'autres avant lui.
Quels sont ces tabous dissimulés sous le discret voile blanc du politiquement correct de gauche?
La dette, galopante n'est pas un problème et il ne faut pas en parler. Le fait qu'en 2040 il y aura 25% de français d'origine maghrébine dont 90% de musulmans: chut! Les banlieues et maintenant les groupes scolaires zone de droit extra-territorial (mafia, drogue, religion, communautarisme): non à la stigmatisation! Les retraites réduites à portion congrue très rapidement ce n'est pas vrai... L'assistanat permettant d'avoir des revenus plus élevés que le travail et empêchant la recherche active d'un emploi: propagande! L'endettement de l'état et des collectivités locales échappant à tout contrôle et menaçant la paix civile du pays: chimère! Les fraudes au système très généreux d'état providence: peccadille!
D'une manière générale toute évocation de faits à des fins de réflexion est interdite. Toute discussion avec des points de vue contraires est escamotée. Il faut avant toute chose que les mots, les images, les sons soient idéologiquement corrects pour être diffusés. Il faut que toutes les situations soient des crises et préférentiellement des crises du capitalisme. Il faut que tous les évènements s'inscrivent dans une grille sociologique précise où la violence symbolique bourdieusienne est un leit motiv, où la précarité des uns est la règle et où la richesse des autres une usurpation scandaleuse. Il faut tout cela pour que les signaux soient autorisés à passer dans les tuyaux de la télé de la radio et de la presse. Sinon c'est le silence, l'inexistence.
La réalité/vérité est simplement là comme prétexte, pour permettre de créer cette virtualité qu'est la réalité/mensonge médiatique destinée à nous convaincre par projections itératives sur notre cerveau que l'égalitarisme est bien, que les blancs sont des colonialistes violents à métisser d'urgence, que la différence ne peut être que de couleur, que Sarkozy est illégitime, que le capitalisme est presque mort depuis la crise, que les socialistes travaillent à un projet pour redresser le pays, que les Verts sont bons, gentils, intelligents, omniscients et qu'ils sont nos sauveurs. Et finalement qu'il est préférable de rester dedans à regarder la télé que de sortir voir la rue telle qu'elle est.
Dans ces conditions on comprendra que je ne m'émeuve pas de 300, 3000 ou même 30000 burqas! L'essentiel est derrière l'autre voile, celui qui ne se voit pas et qui fait que le journalisme est devenu un métier très rare...
Référence
http://www.minutebuzz.com/Etranglee-par-sa-burqua-prise-dans-la-roue-d-un-kart_a1413.html#last_comment
vendredi 9 avril 2010
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