vendredi 5 mars 2010
Monique Canto-Sperber et le libéralisme: caricature et erreurs!
1/ Parler de cette présentation du libéralisme à un public français comme d'une chance est quelque peu défensif! Je comprends cependant que cette présentation puisse être ressentie par certains comme une possibilité de franchir le mur du silence médiatique ou même a minima de discuter autour des idées libérales. Il est vrai que nous n'entendons que féroces critiques, méprisables opinions ou insultes sur des penseurs comme Bastiat ou plus dans l'actualité sur Jacques Marseille par exemple. Il faut pourtant être méfiant, ce contexte peut surestimer fortement ce que nous pouvons penser de la prestation de MSC.
4/ Tout ce confirme avec le passage à l'acte militant de l'injonction de nourrir, loger, soigner... Nous assistons là à une perversion totale de la philosophie libérale. En effet qui peut à part le Léviathan dont MCS s'est bien gardé de nous dire qu'il s'agissait de Big Brother réaliser ce programme d'assistance généralisé, ce programme de négation de la liberté sous couvert de solidarité obligée? L'état bien sur car il serait bien imprudent de compter sur les individus eux mêmes. N'est ce pas MCS? Et le tour est joué! Nous avons glissé de la rule of law au welfare state. Le libéralisme est devenu conforme à notre idéal français et tellement comestible politiquement qu'on en remercierait presque MCS.
5/ La fin est un retour au début. Le libéralisme est malade. Ces maladies, bigre elles sont multiples, ne sont pas nommées mais chacun a compris le pouvoir d'évocation du mot. MCS se voit comme un médecin du libéralisme, guérir la pensée libérale de ces multiples maladies: individualisme forcené, cupidité et recherche du profit, concurrence et compétition.. C'est possible. Il faut revenir simplement à peace and freedom.
6/ Je considère que cet exposé est un excellent exemple de ce que l'intellectualisme français peut produire de pire. Un exposé polissé d'une érudition superficielle mais peu inventif, daté et erroné.
Reprenons quelques idées à contresens du libéralisme.
A ce propos il faut faire un commentaire plus précis tant cette question est souvent mise sur le côté par les penseurs libéraux comme s'il se sentaient génés.
Rappelons que les maladies génétiques pures sont exceptionnelles et que si celles là seulement étaient mises à la charge de la collectivité nous aurions un seul hôpital public pour tout le pays.
Autre chose est la maladie. Ce risque qui est très différent du risque d'un accident de voiture ou d'un tremblement de terre est un risque à fréquence de réalisation croissante avec l'âge pour culminer dans les fortes dépenses de soins ou d'assistance de la fin de la vie. Il est donc possible de concevoir un mécanisme d'assurance maladie mais il est impossible de le concevoir uniquement selon un mécanisme assurantiel puisque plusieurs types de dépenses seront obligatoirement présentes au cours de la vie et en particulier à la fin de celle ci. Dépenses parfois sans rapport avec la maladie mais avec la fragilité, le handicap, la dépendance physique et psychique. Certes les deux aspects maladie et vieillissement pathologique sont souvent intriqués ce qui n'est pas au contraire une raison suffisante pour tout mettre dans un sac et le confier à l'état sous couvert de solidarité. Nous voyons aujourd'hui et nous verrons de manière éclatante demain quelles conséquences désastreuses sur l'économie peut avoir une telle politique d'assurance obligatoire d'état véritable négation de toute responsabilité et donc de toute liberté.
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