Nous avons des tissus extrêmement sensibles aux hormones endogènes et exogènes. Sein, prostate, mais aussi d'autres tissus.
Prendre des hormones exogènes en dehors d'une pathologie comme l'hypothyroïdie par exemple c'est très clairement envoyer des milliers de messages à des cellules qui vont obéir. En particulier se diviser, et le faire de manière anarchique, incontrôlable cela s'appelle un cancer.
Tous ceux qui ont produit, autorisé ou prescrit ces traitements notamment après la ménopause ou chez les sportifs etc, ont contribué à faire naître des cancers chez leurs patients. Ils ont été très influencés par la publicité autour du THS, mais aussi par d'autres publicités ou travaux de la littérature.
Mais il y a plus, des articles à prétention scientifique, publiés dans des revues à comité de lecture ont été rédigés par des firmes de relation publiques spécialisées dans le domaine médical commissionnées par les laboratoires qui vendent les hormones et ensuite attribués à des auteurs considérés comme des experts avec leur assentiment moyennant finance. Le tout dans le but de vendre plus de traitement hormonal.
Alors faut il plus de régulation? Rien n'est moins sûr car le secteur pharmaceutique est surrégulé. Encore plus de procédures alourdira le coût des nouveaux médicaments et ralentira la recherche sans pour autant assurer que de telles dérives ne se reproduiront pas.
En revanche ce qui est nécessaire c'est la transparence et le partage de l'information. Il existe encore une trop grande assymétrie d'information entre les acteurs du système de soins et les patients. Par ailleurs l'évaluation systématique des résultats réels des thérapeutiques est aujourd'hui possible grace aux technologies de l'information et de la communication. Pourtant le partage de l'information se heurte trop souvent aux lourdeurs bureaucratiques, aux obstacles corporatistes ou de firmes en position d'entente monopolistique, enfin à de faux droits comme en France les pouvoirs de la CNIL. Ainsi l'information est perdue, non contributive ou non utilisée et des effets aussi graves que ceux du THS sont trop tardivement établis. La liste est longue des catastrophes liées à une méconnaissance des effets secondaires des médicaments. Le risque d'un traitement n'est jamais et ne sera jamais nul, pour autant faire écrire des articles par des "nègres" et les faire valider et signer par des médecins spécialistes du sujet est un procédé qui implique la responsabilité de la firme pharmaceutique et des prète-noms. Le juge fédéral US vient d'ordonner la mise à disposition du public des documents en question. Chacun peut ainsi en juger.
Références
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