Les acides gras oméga 3 et notamment les longues chaînes (principalement le DHA et l'EPA) sont de puissants protecteurs contre les maladies cardiovasculaires et d'autres maladies chroniques. Ils sont par ailleurs doués de ces propriétés sans exposer à des effets secondaires notables. Pourtant leur utilisation en tant que supplément nutritionnel est faible. Les médecins mais aussi les autres soignants en recommandent rarement. De surcroît les quantités apportées par de nombreux suppléments sont très insuffisantes.
Comme ces acides gras ne sont pas ou très peu synthétisés par notre corps il est essentiel d'en absorber chaque jour. Quels sont les quantités nécessaires? Personne ne le sait mais par contre il est établi que des apports au dessous de 300mg/j ne permettent pas d'avoir une quantité suffisante d'acides gras oméga 3 longues chaines dans les membranes des cellules qu'il s'agisse des cellules du coeur, du cerveau ou bien d'autres tissus.
Une des difficultés rencontrées dans le conseil en nutrition est la difficulté à obtenir un marqueur biologique du risque lié à la carence en oméga 3. Le dosage des oméga 3 longue chaine dans les membranes des globules rouges est un marqueur intéressant qui présente pourtant plusieurs handicaps. Tout d'abord les mesures ne sont pas toutes comparables en raison des méthodes et des unités utilisées. Ensuite en France cette analyse sanguine n'est pas remboursée ce qui en limite la diffusion.
Les acides gras oméga 3 sont cependant sous utilisés en médecine humaine pour d'autres raisons. La principale est commerciale, le caractère naturel de ces acides gras ne permet pas pour l'heure de protection s'agissant d'un éventuel dérivé, si bien que toute la stratégie commerciale des firmes pharmaceutiques est concentrée sur les autres moyens pharmacologiques de lutter contre ces maladies chroniques.
Une stratégie validée par différentes études cliniques est de prendre en supplémentation 500 à 1000 mg /j d'huile de poisson ou de krill en gélules et ce dès l'âge adulte à moins que l'on ait une alimentation exclusive en produits de la mer riches en oméga 3. Cette stratégie doit aussi comprendre une diminution des apports en oméga 6 en remplaçant les huiles végétales par de l'huile de noix de colza ou d'olive.
Enfin il faut souligner que la prise d'acides gras hautement poly-insaturés doit s'accompagner d'une diminution des pro-oxydants: tabac fumé, cuisson haute température et d'une alimentation riche en fruits et légumes crus pourvoyeurs d'anti-oxydants naturels qui eux ne sont pas aujourd'hui remplaçables par des suppléments.
vendredi 9 janvier 2009
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