Les grandes banques et institutions financières ont annoncé des milliards de dollars de dépréciations d'actifs en raison de la crise des crédits hypothécaires à risque.
La crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime") aux Etats-Unis a d'abord touché les banques américaines mais s'étend maintenant au monde entier comme le montrent les nouvelles dépréciations annoncées vendredi par la banque japonaise Mizuho. Pour autant il est difficile àl'heure actuelle de chiffrer les pertes globales du secteur bancaire (entre 300 et 1000 milliards de dollars) et les répercussions sur l'économie non financière.
Voici les principales dépréciations d'actifs annoncées jusqu'à présent par les banques et institutions financières en milliards de dollars, selon une compilation effectuée par l'AFP:
UBS (Suisse, banque) : 37,4 milliards
Merrill Lynch (USA, banque d'affaires) : 22,4 milliards
Citigroup (USA, banque) : 21,1 milliards
HSBC (GB/Chine, banque) : 17,7 milliards
Carlyle Capital (USA/fonds d'investissement) : 17 milliards de dollars
Morgan Stanley (USA, banque d'affaires) : 9,4 milliards
Deutsche Bank (Allemagne, banque) : 7 milliards
Mizuho Financial Group (Japon, banque) : 5,5 milliards
Crédit Agricole (France, banque) : 5 milliards
Bank of America (USA, banque) : 5,3 milliards
Crédit Suisse (Suisse, banque) : 4,9 milliards
MBIA (USA, rehausseur de crédit) : 3,5 milliards
Société Générale (France, banque) : 3,2 milliards
Wachovia (USA, banque) : 3,1 milliards
Barclays (Grande-Bretagne, banque) : 2,7 milliards
JPMorgan Chase (USA, banque) : 2,6 milliards
RBS (Grande-Bretagne, banque): 1,9 milliard
Washington Mutual (USA: banque): 1,6 milliard
IKB (Allemagne, banque) : 1,5 milliard
La banque d'affaires Bear Stearns n'a été sauvée de la faillite qu'en étant rachetée par JP Morgan à la suite d'une opération mise sur pied par la banque centrale américaine. Bear Stearns ne disposait plus de liquidités suffisantes pour assurer son fonctionnement. Elle avait auparavant inscrit pour près de 2 milliards de dollars de dépréciations d'actifs liées à la crise des subprime.
Les banques impliquées sont donc dans une situation difficile pour quelques mois et la question est:
qui payera pour ces erreurs? Le management, les actionnaires, les salariés ou bien le contribuable?
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