Preventive care saves money: not true!
L'idée largement répandue et apparemment logique que la prévention fait faire des économies au système de soins doit être examinée attentivement. Rien n'est moins sur et dans certaines situations il semble que ce soit l'inverse. C'est pourquoi cet adage cher aux politiques de toute obédience selon lequel augmenter la prévention et donc son budget permettrait de faire des économies est un leurre; nous allons le démontrer.
En revanche la prévention peut améliorer la santé d'une population, au moins certaines actions de prévention à condition qu'elles soient suivies par un nombre significatif d'individus. Il est facile de mesurer certaines actions "préventives" notamment celles qui impliquent un changement radical de comportement. Par exemple l'interdiction de fumer du tabac dans les lieux publics a entrainé rapidement (environ deux mois) une baisse de 10 à 20% des accidents coronariens aigus et des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.
La prévention, quelle prévention?
Un des exemples les plus flagrants de prévention au sens large est celle du tabagisme imposé appelé tabagisme passif.
1er février 2007 : les Français n’ont plus le droit de fumer sur leur lieu de travail ou dans la plupart des lieux à usage collectif.
Depuis le 1er janvier 2008, cette interdiction concerne également
les espaces de convivialité
(cafés, restaurants). Ces
mesures ont-elles un impact
sur le tabagisme passif ?
Chaque mois, BVA réalise pour
l’Inpes une enquête téléphonique
auprès d’un échantillon
national représentatif de la
population française, composé
de 800 personnes âgées de 15 à
64 ans.
En décembre 2006, 47,2% des
personnes interrogées ne se
déclaraient « jamais exposées »
à la fumée sur le lieu de travail.
Au mois de février 2007, ce pourcentage
est passé à 70,9 %,
démontrant une forte diminution
du tabagisme passif. Depuis,
cette proportion est restée stable.
Dans les hôtels, l’exposition à la
fumée des autres a toujours été
faible. Mais l’interdiction de fumer a
tout de même eu des conséquences
significatives avec 75,9%
des répondants déclarant ne jamais
être exposés, en février 2008,
contre 54,9 % un an auparavant.
Côté restaurants, une très
grande majorité se déclare
jamais ou rarement exposée :
93,4 % en février 2008. Avant
l’interdiction, ce rapport était
d’environ deux tiers.
Les cafés-bars-pubs et les discothèques
ont toujours été des
endroits très enfumés : en
décembre 2007, plus de 80 %
des personnes interrogées y
étaient toujours ou assez souvent
exposées à la fumée des
autres. Dès le mois de janvier, la
baisse est spectaculaire : les
proportions se sont complètement
inversées. Le mois de
février confirme la tendance
avec 86,7 % (pour les cafés) et
82,9 % (pour les discothèques)
des répondants qui ne sont plus
jamais ou rarement exposés.
Ces résultats témoignent également
de l’application généralisée
de la nouvelle réglementation.
1/http://medicine.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371%2Fjournal.pmed.0050029
mercredi 12 mars 2008
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