mercredi 6 mars 2024

The idea that de Gaulle chose to take communists in the government because they were countless to resist the nazis

This idea is a recurrence in the official history of the French state. It was put forward in a broader approach of French singularity about leftism and about connivance between French intellectuals and the USSR. It lasts to today with the seeds of wokism sewed in the US and coming back to Europe. Four radical French intellectuals are involved, Derrida, Deleuze Foucault and Bourdieu.

https://www.objectifliberte.fr/2010/08/french-anti-liberalism-and-how-not-to-do-it-the-french-way.html 

The facts are quite different.
https://books.openedition.org/igpde/2031


1/ La production, l'inflation 
Document annexe 8. Lettre de Stafford Cripps, chancelier de l’Échiquier, à Henri Queuille, président du Conseil des ministres, 27 novembre 1948

TEXTE INTÉGRAL

1Source : Archives Auriol, 4 AU 31, dr 5

2Personnel, Treasury Chambers, Great George Street, S.W. 1, 27 Novembre 1948

3Mon cher ministre

4Je vous écris cette lettre en votre qualité de ministre des Finances.

5Nous sommes capables maintenant de faire une étude préliminaire du plan à long terme qui a été présenté par votre Gouvernement à l’OECE avec l’intention de voir jusqu’à quel point nous pourrions ajuster notre plan au vôtre.

6Comme je vous l’ai expliqué à ma dernière visite à Paris, nous sommes très désireux de faire tout ce qui est possible pour coopérer avec votre gouvernement au développement et à la mise en application de ces plans pour le redressement de nos deux pays.

7Comme vous le comprendrez facilement, il sera nécessaire pour nous de faire certaines adaptations à notre programme au cours des quatre années prochaines si nous voulons l’ajuster au vôtre et à ceux des autres pays européens. Si de telles adaptations doivent être réalisées dans notre programme, cela doit être effectué bien entendu en partant du fait que nous pouvons avec confiance escompter la réalisation de surplus de production prévus comme disponibles en France et dans les autres pays participants.

8Je serai moins que franc avec vous si je ne vous laissais pas entendre que, dans les circonstances actuelles, nous sommes forcés d’avoir quelque hésitation à compter sur l’accomplissement du programme que vous avez prévu pour la France. Cette hésitation résulte entièrement de notre crainte que les conditions financières et fiscales actuelles ne soient pas de nature à rendre possible la réalisation de ce programme.

9Comme vous le savez, nous étions nous-mêmes aux prises avec des difficultés identiques l’année dernière pour autant qu’elles concernaient notre propre économie et c’est seulement en prenant les mesures les plus énergiques que nous avons été capables de contrôler la situation.

10Mes collègues et moi, nous sommes très désireux de discuter avec vous et votre Gouvernement des mesures pratiques qui peuvent être prises pour harmoniser nos deux programmes à long terme, mais nous avons le sentiment que les résultats souhaités ne seraient pas obtenus si nous entreprenions de telles discussions avant d’avoir quelques assurances que les conditions soient telles qu’elles nous permettent de compter sur la réalisation de votre programme. J’ai particulièrement à l’esprit le problème de l’inflation et celui de savoir jusqu’à quel point les objectifs à long terme seront utiles, à moins d’entreprendre les mesures profondes de réformes fiscales nécessaires, grâce auxquelles le problème pourra être résolu en temps voulu.

11Vous comprendrez, j’en suis sûr, que nous n’avons aucun désir, quoi qu’il en soit, d’intervenir d’aucune manière en cette affaire mais qu’il est de notre devoir, avant d’envisager des changements importants dans notre programme, d’avoir la propre conviction que ces changements seront fondés sur un degré raisonnable de certitude, que les espoirs auxquels nous nous sommes attachés fermement se réaliseront.

12Puis-je cependant exprimer fermement le souhait que les mesures que vous avez en vue et qui seront présentées bientôt à votre Parlement soient suffisamment radicales et profondes pour rendre pleinement confiance en la possibilité de réalisation de vos programmes. Il y aurait alors une base adéquate pour vous permettre de procéder à des discussions concernant les mesures pratiques nécessaires pour assurer une coopération étroite dans l’exécution des programmes de nos deux pays.

13Je vous ai écrit avec d’autant plus de franchise que je suis désireux que rien ne s’oppose à la coopération la plus fructueuse de nos deux pays dans le domaine économique. Si cela peut être de quelque secours pour vous ou pour vos collègues de discuter ces questions avec moi, vous savez, bien entendu, que je serais heureux de venir à Paris pour vous rencontrer. Très sincèrement vôtre, Stafford Cripps.


2/ de Gaulle et Giraud

Lire avec intérêt le livre du petit fils du général Giraud

I found this commentary interesting:

"Well first thing De Gaulle chose to take communists in the government because they were countless to resist the nazis"



You are wrong it was only an opportunistic tactic to have allies against the US, even dangerous ones. De Gaulle at this time had one idea: taking power. Later he stood in this ambiguity with the soviets and in a retrospective view this did not contribute to shortening or alleviating the tragedy of East European countries which on the contrary W Churchill forecasted very early after WWII.
Don't forget the pact between Hitler and Stalin and the tragedy of "pacifism" among communists. Frankly, I believe you should know all of these facts.

But this opportunity was taken seriously by communists who by the way infiltrated all the state and pushed laws to found the strongest civil servant status in the world and other premises of a socialist country. Lifetime guarantee of jobs, from the top (ENA) to the bottom... ENA was founded by M Debré and M Thorez, not a joke!
After the communist era, a strong connivance was established between the crony capitalism and the state which led to the present result. A society where formal freedom is acknowledged but where liberty is scarce, especially in business.
Monopolies of the state are numerous, privileges and rents are obvious, debt is growing and wealth creation is anaemic. The civil service is the place where communism, marxism and Trotskyism are today very well implanted. These theories are taught in public schools as credible alternatives to capitalism. And so on.
The difference with Greece is our past accumulated wealth and the incredible power of entrepreneurship in this country despite all these obstacles and perhaps (until a reverse point) because of these obstacles.
This commentary is not a "long boring, pompous and irrelevant" story, it's the French modern history. We must assume it, but in the transition toward the global world, identification of these steps and their aftermaths are of key relevance.

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