mardi 13 avril 2010

Gestion du risque financier: autorégulation ou régulation externe?

Summary
Jeremy Siegel wrote for the inaugural conference of the INET a paper on efficient market hypothesis and the crisis.
1/ The paper is centered on housing and the evalution of risks.
2/ the main purpose of the paper is to compare autoregulation of risk by the financial firms versus external regulation of risks by the regulators and the FED.
The fact that regulators and the FED were inefficient in the appreciation of risks in the years which preceded the present recession is obvious but oftenly ignored by pros external regulation.
On the other hand autoregulation by firms as A Greenspan advocated it was also inefficient. Siegel proposed an explanation for the failing of autoregulation as firms are no longer the property of partners. Top mamagement of financial firms earn substantial salaries and shares. So they expose less their wealth in risky or borderline operations. One of the roots of the moral hasard is this lessener exposure of the wealth management to risk and the second is the too big to fail theory which is at least partyally false as Lehman and Bear Stern and more than 100 other american banks showed us recently.


Il est reconnu que les banques, et d'une manière générale une grande partie du système financier était trop endetté avant la crise ce qui représentait un risque trop élevé, les dettes étant trop importantes par rapport aux fonds propres et aux actifs.
Dès que le prix de l'immobilier a chuté et que les défauts de paiement sont devenus significatifs les fimres financières ont du vendre des actifs pour couvrir leurs dettes mais c'était mission impossible. On connaît la suite même si dan sle cas de Lehman petit à petit on voit poindre des opérations frauduleuses en prime comme le repo105 et des véhicules spéciaux fantômes pour évacuer les dettes du bilan.



Tout d'abord est ce une preuve de l'impossibilité pour le marché d'être efficient? (Efficient Market Hypothesis)
J Siegel est très clair dans son analyse. A aucun moment l'EMH ne fait du marché le fixateur du prix exact Simplement le prix du marché est celui où pour d'excellentes raisons le prix doit se trouver à cet instant. Cela ne signifie ni que le prix n'est pas surévalué ni qu'il n'est pas sous évalué. Simplement les différentes forces à l'achat et à la vente à ce moment là ont trouvé ce point d'équilibre. Ainsi la surévaluation des prix de l'immobilier n'est en aucune manière une faillite des mécanismes d'un marché efficient. Cette surévaluation est plutôt la conséquence directe de taux longs bas et de mécanismes incitatifs gouvernementaux qui ont stimulé la demande pour une offre limitée par les plans d'occupation des sols et les capacités de construction. La hausse des prix s'est ainsi accélérée de manière extrêmement rapide depuis 2000.
Ensuite J Siegel analyse l'attitude des régulateurs et de la FED.

Les plans de sortie de crise ne sont pas la solution mais le problème!

En lisant l'interview de JL Zapatero dans le FT une idée domine. Les politiciens qui n'ont pas compris pourquoi nous sommes en récession ont néanmoins un plan pour en sortir; ce plan a été décidé dans les suites de l'explosion de la bulle financière mais rien ne permet d'en tester la validité. C'est un agglomérat de mesures disparates qui visent à tenter de satisfaire Bruxelles, les électeurs du parti et les milieux financiers sans qui il n'y aura pas de reprise c'est certain.
Par exemple dans cet interview il n'est jamais question de l'immobilier en Espagne!

dimanche 11 avril 2010

Le Juppé nouveau est arrivé: plus de taxes, d'état et de voile, le même danger!

"Si je ne suis pas "de gauche", c'est notamment que, du temps de ma jeunesse universitaire, je ne supportais pas l'arrogance des intellectuels de gauche." A Juppé au Monde.
Presque tout est là, Juppé est de gauche, étatiste, taxeur des revenus du travail et tout de même très arrogant car après les erreurs colossales de son séjour à Matignon le voilà évoquant l'Elysée!


"Cette pratique, qui n'est pas une prescription religieuse mais une habitude importée de certaines zones géographiques, est contraire aux valeurs de la République. Mais une loi générale risque de donner le sentiment d'une stigmatisation de l'islam."
A propos de la Burqa, Juppé n'évoque pas la liberté qui est le centre du débat, mais le leit motiv de la gauche et de la sociologie à l'eau de rose: le risque de stigmatisation! On ne peut qu'admirer la logomachie subtile de l'ancien compagnon de Chirac pour draguer les voix de gauche y compris à Bordeaux!



 
"Peut-être du rythme des réformes. On ne peut pas tout faire en même temps, en bousculant trop d'habitudes à la fois, et en coalisant trop de mécontentements.
C'est cela qui s'est manifesté dans les urnes, lors des élections régionales. La réforme des collectivités territoriales dans son calendrier et ses modalités nous a coûté cher. Elle a permis à l'opposition socialiste de mener une campagne forcenée qui a marqué l'opinion. On a sous-estimé le pouvoir d'influence que représentent 600 000 élus."
Il faut retenir la fin, in cauda venenum est! En effet il faut se poser la question: peut on réformer le pays avec 600 000 politiciens carriéristes et conservateurs qui tiennent avant tout à leurs avantages! Il y a 3 000 000 de chômeurs mais ils ne représentent rien, n'ont rien ou presque alors que 600 000 élus ont le pouvoir de nuire pas de construire (ils sont strictement improductifs), des revenus prélevés automatiquement et au besoin par la force sur les revenus des autres et des avantages sociaux considérables dont la retraite...



"En tout cas, ce que je ne digère pas, c'est le triomphe de la cupidité. C'est indécent de voir les bonus, les "retraites chapeau", toutes ces rémunérations extravagantes qui se chiffrent par millions d'euros et que rien ne justifie, alors qu'on explique par ailleurs qu'il n'est pas possible d'augmenter les bas salaires de 20 euros.
Ma proposition : une tranche d'impôt sur le revenu de 50 %, qui s'applique non pas comme d'habitude aux classes moyennes mais aux très hauts revenus.
Peut-être faut-il aussi s'interroger sur l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune), et envisager une exonération de la résidence principale. Les bénéficiaires du bouclier fiscal ne sont que 20 000, mais on compte 500 000 redevables de l'ISF. Parmi eux, des cadres qui ont acheté leur logement à Paris, il y a quinze ans. Je reconnais que le sujet est casse-gueule. On a perdu les élections en 1988 après avoir supprimé l'impôt sur les grandes fortunes et celles de 1997 après avoir supprimé le plafonnement de l'ISF." ibid
Triomphe de la cupidité. Voyons voyons, pourquoi Juppé ne parle-t-il pas des footballeurs dont certains salaires mirobolants sont sponsorisés par les aides municipales, départementales et régionales? Pourquoi épargner les politiques dont les retraites ne sont pas châpeau mais automatiques QUELQUE SOIT LE TEMPS DE COTISATION? Juppé fait dans le populisme le plus banal il tape à gauche et bien sur a sollicité Le Monde pour ce faire! Juppé nous le savions a une asymétrie de jugement et d'exposition des faits!

"Je ne crois pas à la rupture. Je n'y ai jamais cru." ibid
Il est tout à fait clair qu'avec Juppé ce sera le consensus menant droit à la Grèce, du Chirac mais avec une dette publique doublée. Pas de stratégie économique, le tout état dans sa variante ENA c'est à dire le central planning soviétique depuis l'Elysée. La France explosera ses déficits et nous irons au FMI ou bien hors de la zone Euro. Il est à prévoir une large défection des voix centristes et conservatrices si Juppé se présente et est choisi par l'UMP. Dans ce cas je mise sur une victoire de la gauche même avec un candidat mineur.

Mais il serait inéquitable de faire une critique des propos de Juppé sans reconnaître que Françoise Fressoz et Sophie Landrin du Monde  se sont surpassées! Qu'on en juge par cette question d'une pertinence et d'une adéquation au réel sans pareille:
"Quelles réformes préconisez-vous pour lutter contre le mal-être français ?" 
Ainsi dans un quotidien abondamment cité la question dans la récession particulièrement sévère que nous connaissons est le mal être. Au diable les chômeurs, les fins de droit, les fins de mois, les traites, les augmentations énormes de certains services et surtout des impôts par les conseillers socialistes fraîchement élus, françaises, français, les bobos de Monde et ceux des quais de la Gironde ont trouvé: vous êtes victimes d'un mal-être, dém...dez vous avec votre psy! 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/04/10/alain-juppe-je-n-ai-jamais-cru-a-la-rupture_1331632_823448.html 
 
Paperblog