mercredi 26 novembre 2008

Universités: autonomie ou opération de com?

Voyons ce que deviennnent nos Universités après la loi Pécresse. En quelque sorte passons à la logique de résultat. On ne gère bien que ce dont on est responsable. Une fois de plus les Universités françaises en font l'expérience. Leur immobilier est dégradé, il suffit de se promener dans nos campus pour s'en rendre compte. Mais au delà des regrets il faut envisager des solutions. Il y en a une très simple qui marche très bien chez nos concitoyens européens: que l'immobilier soit la propriété de l'Université et que cette dernière le gère: entretien, vente, location, construction.
Et voilà, l'état ne veut pas, il a fait voter une loi sur l'autonomie mais Big Brother ENA veut garder la main sur ce qui est "valuable". L'immobilier, les terrains ou tout autre chose, à savoir des résidences de luxe, des vignobles (oui!) cela peut servir pour quelques opérations juteuses ou bien pour rendre service à des "amis". Donc nos Universités vont continuer à subir les choix d'une énarchie incompétente et à se lamenter du manque de moyens! Voilà un autre exemple de réforme à la marge qui a agité l'opposition pour aboutir à presque rien. Car nous avons toujours le même problème, un état omniprésent, omnipotent mais qui ne sera jamais omnicompétent.

mardi 25 novembre 2008

La politique fiscale de Sarkozy et Fillon à propos de l'ISF

L'ISF est un impôt idéologique, coûteux et d'efficacité négative. Pourtant le gouvernement présenta à son arrivée une loi intitulée paquet fiscal qui contient des dispositions pour éviter une taxation de plus de 50% du revenu mais laisse en place l'ISF.
Voyons un peu ce qui se passe actuellement; cette loi est complexe et de nombreux litiges sont d'ores et déjà signalés de même que des difficultés d'application. Pour ceux qui ont de très gros revenus ce n'est que quelques heures de plus de comptable ou d'avocat fiscaliste. Pour ceux qui sont à la marge c'est bien évidemment plus compliqué.
Par ailleurs ce fameux paquet fiscal a attisé la critique car bien sur les adversaires du gouvernement n'en ont retenu que ce qui les arrangeait. De plus le fait que des contribuables se voient remettre un chèque du Trésor est une très mauvaise presse pour le gouvernement, cela nous rappelle les actionnaires allant chercher le chèque d'avoir fiscal en grosse berline.
Finalement la suppression pure et simple de cet impôt hexagonal aurait eu des effets moins désastreux. De surcroît le retour à la situation avant l'ISF aurait donné un signal fort aux français sur les intentions du gouvernement. Chacun devenait un citoyen avec les mêmes règles d'imposition à savoir un impôt progressif sur les revenus. Il suffisait ensuite dans le cadre de la loi de finances de modifier la dernière tranche d'imposition et ainsi la situation aurait été plus claire.
C'est pourquoi aujourd'hui on peut affirmer que la loi sur le bouclier fiscal est une erreur qui en plus complique la situation précédente ce que tout législateur raisonnable doit éviter. On ne peut que déplorer dans ce cas une volonté timide de réformer à la marge par des trouvailles de communication sans cohérence avec d'autres mesures et sans vision plus large des problèmes auxquels fait face le pays. La cohérence c'est bien sur la nécessité de conserver en France le plus de personnes à haut revenu. Les dépenses et les investissements de ces fortunés sont les bienvenus. La vision plus large c'est que l'ISF touche des personnes dont les revenus ne sont pas élevés mais dont le patrimoine immobilier est surestimé par l'inflation du real estate, ces personnes appartiennent aux classes moyennes. C'est là une anomalie très sérieuse qui nuit beaucoup à la crédibilité du gouvernement.
Si l'on est plus sévère on remarque que le bouclier protège les très hauts revenus alors que l'ISF étrille les classes moyennes surtout au passage vers la retraite et que ce que fait la gauche personne ne le défait. Electoralement désastreux.
 
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