dimanche 6 avril 2008

Concurrence et croissance ou bien rentes et stagnation

LA PORTÉE D’UN RENFORCEMENT DE LA CONCURRENCE EN FRANCE
Une étude récente suggère que 500.000 emplois supplémentaires pourraient
être créés en France si la réglementation était alignée sur celle du pays de l’OCDE le
plus « vertueux » en matière de concurrence, soit une hausse d’environ 1,2 point du taux
d’emploi.
Des simulations du Ministère de l’économie, des finances et de l’emploi
montrent qu’une réduction d’environ 50 % des marges concentrée dans quelques services
marchands (commerce de détail, hôtellerie-restauration et intermédiation financière) sous
l’effet d’une concurrence accrue, permettrait d’augmenter à terme le PIB de 1,2 % et
créerait 250.000 emplois. Sous l’hypothèse d’un plein effet de ces mesures à l’horizon
2012, une concurrence accrue dans ces secteurs « générerait 0,25 % de croissance et
50.000 emplois supplémentaires par an ».
Des simulations réalisées à l’aide d’un modèle du FMI fournissent des ordres
de grandeur encore plus élevés. Ils suggèrent que l’accroissement de la concurrence sur
les marchés des biens et services relèverait à terme le niveau du PIB de 5 % à 8 % (soit
entre 0,5 % et 1 % par an au cours des prochaines années). Les gisements de croissance
se situent davantage dans l’accroissement de la concurrence sur le marché des services
(entre +4 % et +7 % d’activité à terme) que sur les marchés des biens échangeables où la
concurrence est déjà élevée.
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