jeudi 20 décembre 2012

Pierre Bergé et l'humanisme


"1 - L’exploitation de l’homme par l’homo, selon Bergé

La manifestation des partisans du mariage pour certain(e)s fut un ratage et la meilleure preuve en était le titre de Libération le lendemain : « C'était une très belle manif, bien militante ». Quand, dans ces circonstances, la quantité n’y est pas, on parle de qualité, c’est classique.
Cette affaire se retourne décidément contre ses promoteurs. Les Français, qui n’avaient pas trop réfléchi à la question et se déclaraient favorables à cette union, dans le bain politiquement correct où marine le débat public, s’interrogent de plus en plus sur la légitimité et l’utilité d’une pareille réforme au fur et à mesure que ses conséquences sont mises en lumière.
Prenons l’exemple de l’adoption par des couples de transsexuels qui se seront mariés. Qui pourra prétendre que cette situation n’est pas porteuse de troubles et d’inquiétudes pour un enfant accueilli dans une famille de ce type ? Et pourtant, au regard de la future loi socialiste, on ne voit pas pourquoi cette adoption leur serait par principe refusée.
Mais il y a plus dérangeant encore. En marge du défilé de dimanche dernier, Pierre Bergé, mécène habituel de la gauche médiatique, a eu ces fortes paroles : « Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».
Quel bel aveu de marchandisation du corps au bénéfice de consommateurs d’un genre nouveau. Çà c’est de l’ultralibéralisme en effet. Bravo Pierrot ! Les patron(ne)s homosexuel(le)s pourront donc exploiter sans états d’âme la force de travail, c'est-à-dire de reproduction, de ces employés. Des usines de mères porteuses baptisées « maternités pour tous » assureront-elles à leurs patrons du futur, pour éviter la hausse des prix, les économies d’échelle qu’une demande en plein boom rendra nécessaire ? Point de rupture de stocks sur le marché utérin où la gauche caviar fera ses emplettes.
Le magnifique film de Fassbinder, « La loi du plus fort », où, à rebours des tirades proustiennes, le cinéaste allemand montrait que l’homosexualité ne change rien aux rapports de domination trouve, grâce à Bergé, un excellent prolongement. L’abolition de la lutte des sexes ne laissera plus que la lutte des classes comme horizon du conflit social.
Le refus de la différenciation sexuée qui, au fond, anime ces combattants de l’entre-soi est un rejet d’une part essentielle, au sens philosophique du terme, de leur animalité. Le droit doit devenir étanche à la biologie. Le genre sexuel n’est plus qu’une construction abstraite, une définition légale, subordonnée au travail législatif, la société en viendra à bout. Le problème tient en peu de mots : quand la règle autorise tout, elle s’autorise tout. La frontière entre la liberté totale et l’oppression devient ténue.
Décidément, le sociétal chasse le social dans la France d’un président qui, notons-le en passant, aura une fois de plus botté en touche en se remettant au Parlement pour décider de ces délicates questions de procréation assistée."

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