vendredi 29 janvier 2016

Guerre contre le cancer: comment les mots peuvent pervertir l'action humaine

http://www.medscape.com/viewarticle/857901


Malgré les patients sauvés c'est-à-dire ceux qui ont guéri d'un premier cancer, cette maladie reste comme la marque d'une limite presque infranchissable à la toute-puissance de la biologie du savoir scientifique et de la médecine la plus moderne.
Le président Nixon en 1970 à le problème en termes de guerre il déclara une guerre contre le cancer, guerre qui était inspirée à la fois un ennemi est encore innocent menacée par la croissance de cet ennemi mais aussi inspiré par les moyens dont on disposait à l'époque.
La manifestation la plus évidente du cancer et la tumeur, au moins pour les cancers des organes autres que le sens. Cette tumeur, dont le développement géhenne puis empêche la vie et dont l'essaimage produit les métastases qui entraînent les mêmes conséquences à distance, cette tumeur a d'abord été traitée par l'extirpation chirurgicale. C'est extirpation chirurgical, appelé chirurgie de résection a donné lieu à des procédés innombrables de reconstruction et petit à petit les règles de cette chirurgie se sont précisées pour éviter en particulier la récidive locale c'est-à-dire le fait de laisser en place un résidu cellulaire susceptible d'initier à nouveau une nouvelle tumeur au même endroit. Ces progrès de la chirurgie cancérologique ont été considérables. Très rapidement on s'est rendu compte que si la tumeur avait essaimé avant d'être enlevé et alors même qu'elle était extirpée de manière parfaite, la ou les métastase à distance était capable de détruire l'individu alors même que sa tumeur initiale avait disparu.
Puisqu'on utilisait la chimiothérapie pour détruire les cellules cancéreuses d'un tissu liquide, sans, il a donc été tenté d'éradiquer les cellules se trouvant hors du champ chirurgical ou même celles qui assez près mais totalement invisible par une chimiothérapie pour laquelle on a conçu des protocoles innombrables permettant de s'adapter au mieux aux conditions de la tumeur en question.
C'était allé un peu vite en besogne dans la mesure déjà les onco- hématologues avait attiré l'attention sur la problématique de la dernière cellule. Cette problématique est la suivante : pour des raisons biologiques sur lesquels on passera, certaines cellules ne sont pas accessibles aux poisons de la chimiothérapie. En effet cette chimiothérapie est essentiellement basée sur des médicaments qui tuent la cellule au moment ou juste après sa division c'est-à-dire sa multiplication. Il suffit que des cellules tumorales ne soient pas en division pendant les cycles de chimiothérapie et voilà le patient porteur d'une bombe à retardement, les dernières cellules qui une fois la croissance la elle faisons migrer dans l'organisme.
Mais alors comment un patient peut-il guérir alors même que la chirurgie, la chimiothérapie n'arrive pas à éradiquer toutes les cellules ? C'est là qu'interviennent les défenses naturelles de l'organisme.
Les cellules cancéreuses ne sont pas des cellules normales et leur croissance Traduit la défaite des défenses naturelles. Ces défenses naturelles sont constituées de plusieurs groupes de cellules spécialisées dans la reconnaissance, la destruction et la surveillance des cellules de l'organisme. Ces défenses naturelles peuvent aussi être défaites par des micros organismes (champignons, parasites, bactéries, virus) c'est ce que l'on appelle une infection.
Les cellules cancéreuses peuvent-elles être reconnu par notre système de défense ? Cette question a longtemps été débattue mais il semble bien aujourd'hui que les cellules cancéreuses présentes à leur surface un certain nombre d'antigènes qui permettent aux cellules immuno compétentes de les reconnaître et de les détruire. L'immunothérapie du cancer est basé sur cette réalité. Elle a cependant connu de multiples aléas, des succès mais aussi de cuisant échec. La meilleure définition des antigènes présents à la surface des cellules cancéreuses mais aussi d'autres techniques stimulants de manière non spécifique les défenses immunitaires permettent aujourd'hui d'envisager l'immunothérapie non seulement comme une thérapeutique efficace mais surtout comme une thérapeutique essentielle à l'éradication au contrôle ou à la transformation des dernières cellules qui ont échappé à la chimiothérapie ainsi qu'à la résurrection si elle a été effectuée de la tumeur initiale.
Ce qui se dessine à travers cette extraordinaire saga des traitements contre le cancer c'est avant tout une forme d'échec de la théorie de la lutte la cellule cancéreuse si elle est considérée comme un adversaire va bénéficier de ce statut en ce sens que ses possibilités de variations génétiques vont la mettre à l'abri des thérapeutiques toxiques par chimiothérapie successive. C'est ce qui se produit pour les cancers les plus mortels, le cerveau le poumon l'estomac le pancréas les cancers des os.
Peut-on envisager d'être plus efficace pour les patients atteints d'un cancer en substituant la stratégie de la lutte par une stratégie de l'intelligence?
Il semble bien que oui.
Le premier domaine où des thérapies intelligentes peuvent être élaborées et celui du métabolisme de la cellule cancéreuse dont on sait qu'il est particulier. L'exemple le plus simple et la cellule cancéreuse de tissu hormonodépendants c'est-à-dire dont la croissance dépend des hormones sexuelles par exemple. Ces cellules peuvent être maîtrisées on ne peut pas dire encore redit différencier mais certainement maîtrisé par des traitements qui empêchent leur stimulation par les hormones de l'organisme. En bloquant les récepteurs hormonaux la cellule diminue son métabolisme et surtout sa capacité à se multiplier. C'est traitement métabolique sont en plein développement qu'il s'agisse d'une approche globale comme le régime c'est au gène pour les gliomes cérébraux ou bien les nouveaux traitements ciblant des étapes métaboliques qui freinent ou arrête la progression du cancer.
Le deuxième domaine des thérapeutiques intelligentes peuvent être développé et celui des défenses naturelles augmentait la capacité des cellules immunes aux compétentes à surveiller et à détecter les premières cellules cancéreuses et surtout à les détruire et un objectif tout à fait atteignable compte tenu des connaissances accumulées depuis deux décennies sur le système immunitaire. À ce sujet on peut faire de prévisions, la première c'est que probablement ses thérapeutiques devront être extrêmement personnalisées. La deuxième est que la stimulation globale des défenses de l'organisme ne pourra pas suffire à créer un État d'immunosurveillance efficace alors même que l'espérance de vie s'allonge et qu'un certain nombre de facteurs environnementaux mais aussi de comportement personnel (tabac, alcool, obésité) persiste ou s'amplifient.
Il est donc urgent d'abandonner la théorie de la lutte, la conception d'une guerre contre le cancer. Il faut y substituer la compétition mondiale vers des thérapies intelligentes qui au lieu de viser la destruction massive de cellules vont s'attacher à bloquer des cibles parfaitement identifiées, antigène, étape métabolique, quitte a suivre l'évolution génomique et sa variance pour s'adapter au fur et à mesure de l'évolution du cancer. Il faut aussi envisager que la cellule est capable d'elle-même de se suicider si elle en a reçu le message clair de ce rôle différencié pour les mêmes raisons et Cassie la naissance des thérapies intelligentes permettra de chronique six est très durablement un certain nombre de tumeurs d'emmener progressivement certaines cellules au suicide à la normalisation, le tout sans chirurgie et avec des effets secondaires minimes. En dehors de l'innovation distributive un certain nombre d'innovations peuvent être le résultat d'un changement de conception de perspective vis-à-vis de la maladie. Il me semble que pour le cancer l'heure est venue.

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