mardi 1 septembre 2015

VERS UNE 3ème GUERRE MONDIALE ?




Sans vouloir céder au pessimisme, cette communication d’un prof de Fac, économiste reconnu (président du cercle des économistes, titulaire de la chaire Transition démographique, Transition économique, prix 1975 de l’Association française de science économie) )  interpelle quelque peu.
Cette thèse est écrite par l'économiste Jean-Hervé LORENZI.
Jean-Hervé LORENZI, né le 24 juillet 1947, est professeur à l’université Paris-Dauphine
depuis 1992 (Master 218 Assurance et gestion du risque), président du Cercle des
économistes, conseiller du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild...
On sait également que son coeur est plutôt à gauche..... Pessimiste ou réaliste, à vous de juger.
« La Troisième guerre mondiale : prédictions.
Une Troisième guerre mondiale, d’une ampleur probablement égale ou supérieure aux deux
précédentes est en préparation et éclatera dans la première moitié de ce siècle. Voici pourquoi
et voici quels seront ses protagonistes.
La guerre de 1914-1918 dont nous fêtons le centenaire et qui fut une catastrophe majeure pour
l’Europe était prévisible bien des années auparavant. La Seconde guerre mondiale ne fut que
son prolongement et, elle aussi, était prévisible dès la signature du Traité de Versailles et
surtout dès l’arrivée de Hitler au pouvoir et du parti belliciste au Japon.
La Guerre froide (1945-1991) qui opposa les Alliés, sous direction américaine, au camp
soviétique (et, partiellement communiste chinois) ressembla à un avortement. Parce que
c’était un affrontement sans enjeux forts. L’URSS s’est effondrée comme un soufflet, sans
violences. Pourquoi la guerre froide, communisme contre monde libre, n’a-t-elle jamais
débouché sur une guerre chaude ? Parce qu’elle était idéologique et non ethnique, religieuse
ou économique. Les trois ressorts passionnels et belliqueux de l’humanité, ceux qui donnent
naissance aux guerres, sont le nationalisme ethnique, la religion et l’intérêt économique sous
toutes ses formes. La sacralité et le matérialisme vital. L’affrontement
communisme/capitalisme, purement idéologique, relevait d’une forme froide de conflit qui
n’a jamais débouché sur une confrontation générale, mais seulement sur des guerres limitées
(Corée, Vietnam). C’est cette raison, et non pas la crainte d’une apocalypse nucléaire, qui a
évité la guerre généralisée entre l’OTAN et l’URSS.
Dans l’Antiquité, les guerres puniques étaient prévisibles parce que Rome et Carthage étaient
dans une rivalité économique vitale pour le contrôle des circuits économiques de la
Méditerranée occidentale. La Première guerre mondiale était prévisible (et tout le monde s’y
préparait) à cause de l’exacerbation nationaliste des États européens et de leurs peuples,
opinions publiques chauffées à blanc. De même, aujourd’hui, une troisième grande
confrontation mondiale est prévisible, nous allons le voir.
Depuis l’Antiquité, le déclenchement des guerres est, au fond, prévisible. Il repose sur les
mêmes mécanismes que les lois de la physique : une tension finit toujours par éclater en
déflagration. La montée en température d’un gaz donne lieu à une explosion, la poussée de
plaques tectoniques se termine en séisme, l’accumulation de cumulo-nimbus finit par
provoquer un orage, des précipitations trop fortes provoquent des inondations, etc. On peut
parfaitement prévoir, donc, le déclenchement des guerres. En revanche, on ne peut pas
pronostiquer la forme qu’elles prendront.
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Comme l’éthologie humaine le démontre, l’état de paix ne correspond pas à la nature
humaine. L’agressivité intra spécifique est la règle dans notre espèce. L’idéal kantien ou
chrétien moderne de la paix perpétuelle, n’a jamais fonctionné. L’histoire humaine est
véritablement structurée par la guerre. L’état de paix n’est qu’une transition passagère entre
deux états de guerre. La guerre est très ambiguë, ambivalente plutôt, comme la fameuse
innovation destructrice de Schumpeter. Elle est à la fois un facteur de destruction et
d’évolution. Contrairement à une idée reçue, depuis la fin du néolithique les guerres n’ont
représenté qu’une cause marginale de la mortalité. Vouloir éliminer la guerre (idéologie
pacifiste), c’est aussi stupide que de vouloir éliminer la sexuation (idéologie du genre), la
religion et l’économie privée (idéologie marxiste) ou le sentiment d’appartenance et d’identité
ethniques (idéologie cosmopolite).
Le problème n’est pas d’éliminer les guerres, c’est de les gagner ; et le plus rapidement
possible, pour que les effets positifs de la victoire l’emportent sur les effets négatifs de l’effort
guerrier trop prolongé. L’auteur de cette vision de la guerre n’est ni Sun-Tzu ni Clausewitz,
c’est un certain Jules César.
Pourquoi parler de guerre mondiale ? Depuis 1945, on s’imagine qu’il n’y aura plus jamais de
guerre mondiale, mais seulement des guerres locales et régionales, et que l’ONU parviendra à
éviter une Troisième guerre mondiale. On avait commis la même grave erreur après 14-18
qu’on appelait d’ailleurs la Der des Ders et la création de la SDN. Or, dans un environnement
mondialisé, ce qui est le cas, en gros, depuis 1880, il est inévitable qu’éclatent des guerres
mondiales. Dire il n’y aura plus jamais de guerre mondiale, c’est comme dire je ne mourrai
jamais ou l’été durera éternellement.
Étudions maintenant le scénario de la future Troisième guerre mondiale, la TGM.
Les foyers de tensions sont multiples et ne cessent de s’aggraver. Jamais, dans toute l’histoire
de l’humanité, d’une humanité devenue globalisée et de plus très nombreuse (9,5 milliards
bientôt), sur une planète rapetissée, les risques d’un incendie général n’ont été aussi forts. La
globalisation est un facteur de confrontation géante, plus que de création d’un État universel
qui n’aurait que des problèmes de police à régler. Cette globalisation (ou mondialisation
poussée au maximum) n’est pas un facteur de paix, mais de guerre généralisée.
Voici quels sont les foyers de tension qui risquent d’interagir et de provoquer un embrasement
général :
1) L’immigration massive en Europe (surtout de l’Ouest) sous la bannière de l’islam va
progressivement dériver vers une guerre civile ethnique. L’incapacité de l’Europe à
endiguer l’immigration invasive en provenance du Maghreb et de l’Afrique
continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur un conflit
majeur. (1) La présence en Europe de très fortes masses de jeunes, d’origine arabomusulmane,
de plus en plus islamisées, avec une minorité formée militairement et
voulant en découdre dans un djihad d’émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera
le facteur déclencheur d’une spirale incontrôlable.
2) La confrontation globale entre islam et Occident (y compris Russie) en dépit de la
guerre de religion entre sunnites et chiites va peu à peu dominer le paysage et prendre
une forme militaire, avec conflits interétatiques. Impossible actuellement de prévoir
leur forme. À l’échelle du monde, l’islam, qui est une idéologie-religion, ou idéoPage
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religion fortement ethnicisée, ne cesse de se renforcer et de s’extrémiser dans le
monde entier. L’islam est un facteur majeur de l’explosion mondiale inévitable.
3) Le problème d’Israël, insoluble, va inévitablement déboucher sur une nouvelle guerre
entre l’État hébreu et ses voisins, avec, en toile de fond la révolte contre les colons
juifs intégristes de Cisjordanie et la montée en puissance des organisations terroristes
islamistes. Sans oublier que l’Iran réussira très probablement à se doter de quelques
têtes nucléaires. L’éradication d’Israël est une idée fixe de tous les musulmans. Y
compris du régime turc d’Erdogan, néo-islamiste et néo-ottoman. L’embrasement est
programmé et les USA ne pourront pas ne pas intervenir.
4) Le monde arabo-musulman (à l’exception du Maroc) est entré dans une spirale de
chaos qui ne va que s’accentuer, avec deux fronts entremêlés : sunnites contre chiites
et dictatures militaires contre islamistes. Sans oublier la volonté de liquider tous les
chrétiens. D’où l’accentuation des désordres qui ne peuvent qu’amplifier
l’immigration vers l’Europe. Les actuels évènements guerriers de Syrie et d’Irak qui
voient la naissance d’un État islamique sauvage (le califat) sont un pas de plus vers
une confrontation.
5) Le conflit Chine-USA dans le Pacifique, choc entre deux impérialismes de nature
essentiellement économique, va déboucher sur un heurt géopolitique majeur. La Chine
veut ravir aux USA le statut de première puissance mondiale. Circonstance aggravante
: la tension Chine-Japon (allié des USA) ne fait que croître et ce dernier pays, travaillé
par un néo nationalisme, vient de lever l’obstacle constitutionnel aux interventions
armées.
6) Les conflits en latence Inde-Pakistan et Inde-Chine (toutes puissances nucléaires)
doivent aussi être pris en compte.
Il faut mentionner les facteurs aggravants, essentiellement économiques et écologiques, qui
vont peser sur le climat, sur les ressources énergétiques fossiles, sur l’eau (le bien rare par
excellence), sur les ressources minières. Le point de rupture physique se situe dans la
première moitié de ce siècle. Sans oublier évidemment le terrorisme de grande ampleur,
notamment avec des moyens nucléaires artisanaux, ce à quoi nous n’échapperons pas.
L’islam est le principal facteur de déclenchement d’une TGM, dans la mesure où l’on assiste
partout à la montée du radicalisme islamiste, en partie financé par l’Arabie et le Qatar, avec
un ennemi implicite mais très clairement présent dans les esprits : la civilisation occidentale, à
laquelle la Russie est d’ailleurs assimilée. En gros, dans l’esprit des islamistes du monde
entier, dont l’idéologie se répand comme un virus, l’ennemi c’est le monde blanc et chrétien,
même si cela ne correspond à aucune réalité sociopolitique. (2)
Les lignes de force des confrontations et des alliances seront complexes, plus encore que
pendant la précédente guerre mondiale. Les zones majeures géopolitiques d’explosion sont
l’Europe, l’Afrique du Nord, le Moyen Orient et, éventuellement le Pacifique. La forme de
cette guerre : elle sera à foyers multiples et additionnera les guerres civiles, les affrontements
interétatiques, les guérillas et les frappes nucléaires. À ce propos, l’État d’Israël est en grand
danger. Bien qu’il dispose de la dissuasion nucléaire, cela n’empêchera pas certains de ses
voisins, probablement bientôt dotés de la même arme, de jouer les kamikaze et de le frapper.
On imagine le carnage…Il faut bien comprendre que les fanatiques islamisés ne raisonnent
absolument pas comme les Russes et les Américains pendant la guerre froide, avec la retenue
de la dissuasion mutuelle. Israël peut parfaitement être l’amorce de l’explosion générale.
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Contrairement à ce que rabâchent tous les perroquets, la Russie ne sera absolument pas un
facteur de troubles. L’impérialisme russe orienté vers l’Europe orientale et qui constituerait un
danger d’agression est un mythe construit par la propagande de certains cercles de
Washington. En revanche, la Russie, elle aussi, est aux prises avec l’islam.
La prévisible confrontation mondiale produira bien entendu une catastrophe économique,
notamment à cause de la rupture des approvisionnements pétro-gaziers de l’Afrique du Nord
et du Moyen Orient. Une économie mondialisée, très fragile parce que très complexe, fondée
sur les flux intenses (maritimes, aériens, numériques, etc.) tombera comme un jeu de dominos
en cas de perturbation conflictuelle de grande ampleur.
La principale faiblesse des Occidentaux, surtout des Européens de l’Ouest, réside dans leur
vieillissement démographique et dans leur ramollissement mental, leur passivité, leur crainte
de se défendre, un syndrome qui avait frappé les Romains à partir du IIe siècle. La TGM,
comme la Première guerre mondiale, pourra commencer par un évènement localement limité
et se poursuivre par un enchaînement de faits incontrôlables, comme une avalanche. La TGM
verra très probablement des échanges de coups nucléaires. Mais ils ne seront pas plus graves
qu’Hiroshima et Nagasaki. Leurs effets seront plus destructeurs sur le plan psychologique que
physique.
On pourra assister à un recul global de l’humanité, sur les plans technique et démographique,
pendant plusieurs siècles. Pas du tout du fait des morts de la TGM, mais à cause de
l’effondrement économique et sanitaire qu’elle provoquera. L’embrasement risque de se
produire vers 2025-2035. Après, les choses pourront mettre plusieurs siècles à se rétablir. Le
recul de civilisation s’est déjà produit au Ve siècle quand Rome s’est effondrée. On a mis
mille ans à s’en remettre. Une pichenette à l’échelle de l’histoire. Simplement, au moment où
l’on va fêter, dans une euphorie feinte, le centenaire de la Première guerre mondiale, il serait
bon de se préparer à la Troisième qui se profile.
NOTES.
> >
> >
(1). Thèse défendue par l’économiste Jean-Hervé Lorenzi dans son récent essai Un monde de
violences, l’économie mondiale 2015-2030. (Eyrolles). Pour lui, les fortes migrations en
Europe occidentale, tendant à un véritable remplacement de populations, associées à un
vieillissement des autochtones et à une stagnation économique, déboucheront sur le retour du
populisme et de la guerre. Il écrit : « ce scénario, qui paraît utopique aujourd’hui, est
inéluctable et doit donc être pris en compte comme un invariant ». Cf. aussi La convergence
des catastrophes. Guillaume Corvus. Voir référencements net.
(2). N’oublions pas ce qu’expliquait Carl Schmitt : ce qui compte le plus en politique et en
polémologie, ce n’est pas la définition que l’on se donne de soi-même mais celle que donne
l’ennemi de nous-mêmes, selon ce qu’il perçoit.
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L’ancien ministre giscardien, Michel Poniatowski, écrivait dans son livre-testament une
conclusion dont on ne voit pas quelle ligne on pourrait changer 21 ans plus tard.
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"Son âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la
mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluri ethnique et
pluri culturelle que l’'on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui
imposer. Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous
trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (…) Ces pages peuvent apparaitre cruelles.
Mais elles correspondent à un sentiment très profond. Le moment est venu de traiter
énergiquement le problème de l’'immigration africaine et notamment musulmane. Si
tel n’'est pas le cas, la France aura deux visages : celui du «cher et vieux pays» et celui
du campement avancé du tiers monde africain. Si nous désirons voir les choses
dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain
toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’'abord, puis rongera, avant de
faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut
des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas
faire appel à de médiocres facilités politiciennes. Nous allons vers des Saint-
Barthélemy si l’'immigration africaine n’'est pas strictement contrôlée, limitée, réduite
et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d'’intégration ne vient
pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et
il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu'’un charter
rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce cher vieux pays restitue à
l’'état sa place normale. Les libéraux l’'ont affaibli, les socialistes l’'ont détruit. " Où
sont les grandes tâches dévolues à l’'État ? La Justice, l’'Armée, l’'Éducation nationale,
la Sécurité, la Police, notre place en Europe ? En miettes. La France est à l’'abandon,
est en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour
énergique à l’'unité et à la cohérence, et de la Nation et de l’'État."
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"Si la vérité vous choque, faites en sorte qu'elle devienne acceptable,
mais ne bâillonnez pas celui qui en dénonce l'absurdité,
l'injustice ou l'horreur."

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