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Toute l’arrogance postmoderne
consiste à expliquer en termes sociologiques le contenu des théories
scientifiques. Il n’y aurait pas de différences entre les croyances
vraies et les croyances fausses. Selon l’un des postmodernes cités, par
exemple, la rotation du Soleil autour de la Terre a été longtemps »
considérée comme un fait « . Lequel a été remplacé » par un autre fait
» : la rotation copernicienne de la Terre autour du Soleil. Les deux
faits sont vrais – ou faux, comme on voudra. Donc un fait » considéré
» comme vrai et un fait vrai se valent. (…) En somme, tout se passe
comme si, à la suite de l’échec de la philosophie, les philosophes
voulaient montrer que la science aussi a échoué ; qu’il n’y a pas de
différence entre le démontrable et l’indémontrable ; que tout énoncé
résulte de conditions à la fois subjectives et sociales ; qu’il n’y a
pas de vérité, mais seulement des opinions. Naturellement, les
postmodernes se gardent bien d’attribuer ce relativisme à leurs propres
théories. Ils nous les assènent avec une morgue dogmatique où le seul
argument devient l’argument d’autorité, baptisé » audace « . Jean-François Revel
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