mardi 11 mars 2008

Municipales et après?

Local elections in France: what after?

Positivons
, ce mot traduit un peu l'ambiance à 10 mois de la présidentielle. Que faire? Je ne vais pas réécrire The way of serfdom ni trouver le truc magique qui ferait que les réformes seraient mieux comprises. Il s'appelle la vérité! Il me semble que d'abord il faut beaucoup plus d'explications et je ne vais pas m'excuser de le dire à la VGE. Nicolas Sarkozy a commencé mais pas assez développé, répété, systématisé. Les caisses sont vides oui : démonstration, le budget de l'état est en déficit, la sécurité sociale a coûté 9 milliards de plus que les recettes des prélèvements. La dette pèse car c'est du découvert: oui explication 45 milliards par an, cela ferait combien qui ne serait pas prélevé par français actif : à peu près 2500 euro par an! Bigre! Les français pour équilibrer ont choisi le socialisme municipal et régional: oui mais les collectivités locales et les régions (20/22 PS) creusent le déficit: de 2000 à 2007 ! 1500-2000 milliards c'est notre dette publique, notre indépendance est menacée: plus de 62% de cette dernière est détenue par des acteurs financiers étrangers: le Président et le parlement s'engage dans une politique vertueuse de rétablissement de notre indépendance nationale. A quoi cela sert-il d'avoir une armée si son budget est inférieur à la somme que nous payons en intérêts de la dette? Ce n'est pas Bruxelles qu'il faut satisfaire à travers les critères de Maastricht c'est la France qu'il faut rétablir. Seul Nicolas Sarkozy peut le dire, lui seul saura le dire.
La loi est indispensable en France pour défaire la maïeutique marxiste mais aussi pour avancer. Alors comment ne pas penser à un texte législatif sur l'équilibre des budgets publics? J. Attali s'est bien gardé de s'avancer dans ce domaine en disant qu'il y fallait simplement une volonté politique. Je ne suis pas de cet avis, sans cadre législatif contraignant les efforts fait par l'état seront anihilés par les collectivités.
Alors dans la continuation de cette révision récente des politiques publiques (RGPP) et après les municipales (psychodrames et échecs bus et rebus), je suis favorable à un texte fort de restauration de l'indépendance financière du pays annoncé par un discours fondateur. Ce discours reviendra sur les thèmes de campagne mais précisera beaucoup mieux les priorités de gestion de la maison France; les français savent ce que c'est de gérer ses propres finances malgré leur grande ignorance sur les mécanismes créateurs de richesse. Pour être franc j'ai aussi pensé à cette initiative pour sortir du turmoil économique mondial de 2008-2009. Il faut savoir saisir ce retournement défavorable de la conjoncture pour prendre une telle initiative. Avec de très bons résultats depuis dix mois, le gouvernement doit être honnête avec les français et ne pas leur faire croire que l'on va faire 3 ou 4 % de croissance. Nous devons gérer le pays pour devenir performant et sortir de la dette chronique, du déficit annoncé, subi.
Cet électrochoc qu'il faut déclencher par cette initiative n'est bien sur pas neutre politiquement. Il va mettre le PS et le MODEM au pied du mur. Les chiffres, et pour paraphraser Sorman l'économie ne mentent pas. Par ailleurs cette vérité cachée, evitée, évacuée par la classe politique depuis 25 ans peut être mise sur la table car il n'y a plus d'enjeu électoral jusqu'aux prochaines législatives/présidentielles. Le seul enjeu pour Nicolas Sarkozy c'est maintenant de réussir. Pour réussir il faut que le Président serre les dépenses de l'état et qu'il mette tous les responsables publics devant leur responsabilité première: gérer les ressources existantes et ne pas endetter le pays.
Sur les modalités bien sur il faut benchmarker car le Canada et d'autres y sont arrivés malgré des politiciens eux aussi habitués au déficit tout au moins pour certains.
Plusieurs pistes me paraissent intéressantes notamment dans le champ des dépenses de sécurité sociale et plus particulièrement du système de soins. Après tout c'est l'application de l'ONDAM pas un euro de plus qui est demandée. A côté des régulations législatives verticales il faut aussi privilégier la mise en responsabilité des acteurs locaux comme le passage des hôpitaux au statut d'EPIC, la réforme de la gouvernance des mêmes hôpitaux et leur restructuration maintenant que les fauteuils des conseils généraux ont été attribués. Le principe d'une responsabilisation financière des villes ou des conseils généraux qui souhaiteraient maintenir des établissements en sous activité manifeste est parfaitement républicain et devra être inscrit dans cette loi.
Dans les autres domaines je suis assez proche des conclusions de la Commission de Libération de la Croissance et j'attends la mise en oeuvre de ces propositions par voie législative ou autre.
Dans le domaine de ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable il me semble que le mot sustainable a été mal traduit car en vérité il signifie supportable et non pas durable. Ce développement que l'on espère source de croissance doit être supportable par l'écosystème et donc par les finances de la société. A ce propos il faut se garder de foncer tête baissée et ne pas méconnaître le risque de bulle verte! Ces projets doivent être financièrement supportables, coûts avérés et coûts cachés additionnés. Quelques surprises nous attendent, prévenons les!
Après les municipales la France doit avancer et le Président doit mettre le pays devant la situation réelle tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Les solutions proposées seront comprises si la vérité est dite.

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