En réponse aux questions des confrères, j’explique lors des soirées FAF que j’anime sur la retraite que le choix du déconventionnement, s’il était massif et durable, pourrait avoir des conséquences majeures sur notre retraite à TOUS (retraités et actifs) par le biais du régime
ASV. Pourquoi ?
Les
médecins conventionnés cotisent aux régimes de base, complémentaire et
ASV.
Les
médecins non conventionnés cotisent aux régimes de base et complémentaire, mais ne cotisent pas au régime
ASV.
Tous les régimes sont gérés en répartition. C’est à dire que les allocations distribuées une année sont payées avec les cotisations collectées cette même année.
Les déconventionnements individuels, limités en nombre, permettent aux médecins qui font ce choix d’envisager de toucher à leur retraite leur allocation
ASV au prorata des points qu’ils ont acquis.
Un déconventionnement massif mettrait le régime
ASV en plus grande difficulté qu’il ne l’est déjà. En effet toute baisse notable des cotisations
ASV induirait une baisse immédiate de la retraite
ASV servie, qui représente actuellement environ 35% du montant des pensions versées.
Un déconventionnement massif et durable pourrait entrainer l’arrêt du régime avec la perte totale de la part de retraite ASV des médecins conventionnés, retraités et futurs retraités : nous sommes collectivement prisonniers du conventionnement via le régime ASV !
En cette période de grandes incertitudes quant à l’avenir des conditions de l’exercice libéral de la médecine, nous devons avoir conscience de cet effet collatéral sur nos retraites qu’entrainerait un déconventionnement massif et durable, et le prendre en considération dans nos choix futurs.
Mathématiquement (mais la politique peut et doit intervenir dans la résolution du problème) la retraite moyenne servie pourrait chuter de 2 600 à 1 700 euros par mois.
Pour l’éviter, la sécurisation de notre retraite ASV doit être obtenue dans le cadre de la refonte conventionnelle totale défendue par la FMF
Docteur Olivier PETITCellule Retraite de la
FMF