samedi 28 mars 2020

Cyrulnik fait de la virologie

"B. Cyrulnik prône la décroissance et accuse le profit et les transports alors que c’est une pandémie."


On aurait préféré l’économie à l’humain.
Boris est bien sûr un psy du côté de l’humain et il vient blâmer l’économie au moment où des gens meurent d’une pandémie.
Du sale boulot pour vendre son énième livre.
Tout d’abord et je sais que ce n’est pas l’habitude de Boris Cyrulnik toute affirmation doit être prouvée. Sans quoi c’est une simple élucubration et la plupart du temps d’esprits égarés.
Je ne sais pas si finalement vous pouvez trouver des preuves, mais le fait qu’un virus à ARN entraîne une pandémie, n’a rien à voir avec l’économie jusqu’à ce qu’il la crashe. Cyrulnik inverse la cause et la conséquence c’est subtil, il le fait avec le ton du doute non permis mais c’est un énorme mensonge. À qui profite ce mensonge ? Si nous étions dans un pays plus rationnel le journaliste Lui aurait posé la question.
La le journaliste a gobé la parole psychanalytique. Du pur délire.

"Ces "influenceurs rêvent encore du "grand soir", ce moment où enfin, le Grand Capital sera détruit etc...etc.je ne vais pas redire la messe. Je voudrais simplement dire à tous ces conseillers "économistes" qu'ils sont inconséquents. Si demain le Capitalisme et sa conséquence logique n'existe plus, 3 a 4 milliards d'êtres humains disparaîtront car ils n'y aura plus la puissance créatrice de tout ce qui entretient la Sécurité au sens large. Sans croissance, pas d'avantages ni redistribution d'aides. Moins de médicaments, moins de soins, moins d'hôpitaux, moins de prise en charge sociale des plus faibles, moins de recherche médicale etc...etc.... et, d'autre part, la sécurité, au sens de la protection des personnes et des biens ne se fera plus aussi bien. La Force primera sur le Droit et des bandes armées apparaîtront pour piller et tuer. Ce pauvre B.Cyrulnik et tous ceux qui prônent cette décroissance sont des inconséquents démagogiques (toujours les mêmes et bizarrement ceux qui sont les plus demandeurs au niveau "social) n'ont aucune prospective et ne mesurent pas l'énormité de ce qu'ils disent."

vendredi 27 mars 2020

COVID-19: l'épidémie relève pleinement de la médecine

En réalité l'épidémie c'est de la médecine.

Ce que nous savons.

Les formes pauci symptomatiques doivent être respectées.
Les formes avec dyspnée doivent être scannées.
Ensuite suivant le stade au scanner il faut décider hospitalisation ou domicile. Et une fois hospitalisé il faut décider VNI ou intubation, alors que nous avons peu d'arguments qui supportent une attitude agressive d'emblée (l'intubation précoce sauve t elle des vies en dehors des questions de surveillance en VNI dans une unité de SI)... Ce n'est pas facile car c'est une décision probabiliste.
Pour le traitement la situation est la suivante: comme pour les autres viroses graves on associe un antiviral et une interleukine ou un immunomodulateur. Car la question pulmonaire ne résume pas les formes graves. C'est une défaillance multiviscérale, avec ce que l'on appelle un orage cytokinique qui est constaté et nous savons cela depuis longtemps. Il a été évoqué plus haut une fréquente réaction péricardique, il y a aussi des myocardites, des atteintes hépatiques et digestives car toutes ces cellules ont des récepteurs ACE2 qui sont la porte d'entrée du virus.

Ce que nous ignorons c'est l'efficacité de ces traitements.

1/ Le premier traitement que l'on cherche est celui qui peut sauver des vies.

Des essais sont en cours et ils sont tous randomisés et la plupart en double aveugle avec des analyses intermédiaires à très court terme. Faire un essai de qualité est très bien maîtrisé par de nombreuses équipes dans le monde mais cela demande une rigueur absolue.

2/ Ce que propose l'équipe de Marseille est une approche de traitement précoce de tous les patients.

Il s'agit de traiter les patients SARS+ au début afin de prévenir l'évolution vers des formes graves de la maladie COVID-19 en négativant le portage viral. C'est une hypothèse car nous ne savons pas si cette négativation va prévenir l'évolution vers une forme grave. Il faut se méfier des raisonnements mécanistiques. Pour cela il faut un essai randomisé en double aveugle de grande taille puisque seuls 1-2% des patients tout venant ambulatoires évoluent défavorablement. C'est parfaitement réalisable compte tenu de la pandémie. Ou bien un essai sur moins de patients mais tous à risque: age comorbidités, pris au début, car dans ce groupe de patients le risque de formes graves et de décès est élevé ce qui va donc rendre toute action d'un traitement rapidement significative. Just do it.

L'état a tout à faire pour réduire la transmission dans la société mais rien dans la science en évolution

Une fois de plus la première anomalie dans tout cela c'est que l'état n'a pas à se mêler de cette question des traitements car il est incompétent.
Cette anomalie est un mal français. Au lieu de perdre toute crédibilité dans des sujets qui ne le regardent pas sa tâche urgente, impérieuse, difficile mais tellement inachevée à ce jour est :
-tester et suivre, géolocaliser, alerter, aider les soignants par le traitement des data à gérer la première ligne la quarantaine et la suite
-pourvoir à la logistique des test avec l'industrie, à celle de la quarantaine et des mesures barrière masques, savon et implémentation des préventions partout (désinfection des transports, des circuits vecteurs, des immeubles par les services de nettoyage, mise en ordre de marche des administrations avec le respect des normes de fonctionnement etc) avec la société civile et le secteur privé.
-sortir du confinement indifférencié dès que le lieu de travail est sur et éloigner tous les nouveaux cas. Maintenir le confinement strict pour les plus fragiles en organisant le portage des courses et des produits de première nécessité au lieu de laisser ces personnes aller se contaminer en sortant pour ce faire.

Les essais cliniques doivent suivre les critères de qualité et déclarés (https://clinicaltrials.gov/)

La deuxième anomalie c'est que des patients puissent être inclus dans des essais cliniques qui ne remplissent pas les critères de fiabilité qui permettent de sortir de l'incertitude. Je sais c'est un peu technique. Mais la plupart des médecins et des biologistes savent combien les essais thérapeutiques sans tirage au sort et sans double aveugle avec des "groupes contrôles" choisis sont biaisés. Nous savons cela depuis longtemps car c'est en France que le premier essai randomisé a eu lieu ... Il est donc temps après des études préliminaires de passer à des preuves.

Commentaires


jeudi 26 mars 2020

Les deux débats sur la Chloroquine (Cl-Q)

Il y a au moins deux débats:
1/ Quels sont les résultats cliniques de la Cl-Q? En particulier la Cl-Q diminue t elle la mortalité?
2/ Un individu a t il le droit de prendre de la Cl-Q? Soit en auto-médication soit avec une prescription légale?
Et deux remarques:
le premier débat est scientifique.
Sans RCT il n'y a pas de probabilité ni de rationalité à rejeter l'Hypothèse nulle. C'est à dire que toute différence entre un groupe Cl-Q et un groupe témoin est le fait du hasard. Et de ce point de vue la blague des parachutes est intéressante. Quand un médicament va sauver des patients graves cela se verra en 8 jours compte tenu du nombre de patients graves et de leur pronostic. Et l'essai sera arrêté pour analyse immédiate. Cela est déjà arrivé fréquemment en médecine. Mais il y a des truismes qui ne résistent pas à la réflexion. En réalité l'essai aléatoire pour les crash d'avions c'est l'historique des accidents. Le pilote n'est pas prévenu que ce vol va se crasher, les commanditaires du vol non plus. Et la description des résultats est l'analyse de ces essais. Les crashes se produisent aléatoirement et les rescapés étaient l'exception avant le parachute avec un % de survie inversement proportionnel à la hauteur de la chute. Les porteurs de parachute ont présenté une telle différence de % de survie toujours dans le cadre de crashes aléatoires que le parachute a été généralisé pour les avions de chasse ou d'autres. Mais l'essai aléatoire a aussi eu lieu pour les parachutes dorsaux car AU HASARD un certain nombre de parachutes ne se sont pas ouverts par défaut technique. C'était au début de l'histoire. Et nous avons tiré les conclusions immédiatement de cet essai randomisé implicite: porter un ventral. Donc si un essai institutionnel n'a pas été organisé pour les parachutes c'est parce que l'expérience des vols d'avion était si évidente et si infalsifiable en raison de l'aléa (y compris en calculant des probabilités de se tromper) que c'est tout comme.
La deuxième fable est la question du temps. Avec un biais évident visant à déclencher l'émotion de la pensée rapide certains arguent que nous n'aurions pas le temps et qu'il faut faire confiance à l'expert... Lequel? Et bien c'est là que la croyance opère. Tous les essais contiennent des clauses d'analyse intermédiaire si bien que sans rompre le double aveugle l'équipe de statisticiens regarde ce qui se passe en clair surtout dans des essais dans le cadre d'une épidémie. Aujourd'hui la Cl-Q n'a pas démontré dans un essai randomisé publié et permettant l'accès aux DATA une efficacité supérieure au placebo. Cela signifie qu'il faut d'autres preuves avant de recommander ce traitement et cela signifie que d'autres traitements en cours sont susceptibles de faire la preuve de leur efficacité concurrentiellement.
Le second débat est constitutionnel; la France a une Constitution qui ne protège pas le citoyen contre les abus de pouvoir de l'état. Pas de liberté d'expression garantie, pas de liberté économique par exemple le droit de choisir son assureur maladie puisqu'il s'agit de cela. Et ce sont les mêmes qui veulent encore plus d'état qui se plaignent des conséquences de l'impéritie de ce dernier. Des gens très dangereux. La médecine et toutes les professions du soin sont des professions réglementées qui distribuent les recettes de l'état. Les citoyens sont assujettis aux oukases qu'ils ont exigées. C'est pourquoi, gravement intoxiqués par une propagande collectiviste qui leur répète depuis 70 ans que la santé (qui en fait n'a rien à voir avec les soins) doit être gratuite et qu'on va le faire, ils ont des cures thermales subventionnées, des taxis VSL et des IJ pour convenance. Mais bien sur pas le choix de faire un test diagnostic du SARS-CoV-2 au moment d'une pandémie ou bien de prendre de la Chloroquine. Encore un exemple de cette incohérence à se plaindre des conséquences de ce qu'on chérit par ailleurs: 800 milliards de dépenses sociales et plus à venir mais pas de masques ou de test pour les soignants et les patients. L'état régalien le seul qui protège est nu sans ressources parce que l'état providence le seul qui ramasse des voix a mangé toute la pizza depuis au moins 1980...
Ce n'est pas un slogan c'est la réalité non augmentée.

COVID-19: ils avaient deux mois pour se préparer...


EXCLUSIF - La note alarmiste adressée aux cliniques et hôpitaux privés
« Le Point » s'est procuré un message envoyé aux cliniques d'Île-de-France. Un véritable appel à l'aide, alors que l'épidémie n'est pas encore à son pic.
Par François Malye, Jérôme Vincent
Un signe de plus que, depuis hier, l'urgence est absolue en région parisienne pour faire face à la vague du coronavirus. Et qu'une tension extrême habite ses responsables sanitaires. L'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France exhorte les cliniques de la région à passer la cinquième vitesse et à ouvrir 300 lits de réanimation. Dans un courrier adressé hier aux établissements privés à but commercial, l'un des directeurs de cette agence de l'État supplie les dirigeants des groupes de l'hospitalisation privée de mettre tous leurs moyens au secours de l'épidémie.
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« Vous avez compris qu'on doit passer à la vitesse très, très supérieure […]. Vous devez vous fixer des objectifs plus qu'ambitieux. » Et il rentre dans le détail, par exemple pour Ramsay (le groupe Ramsay, le plus important de France dans ce secteur, compte 31 cliniques en région francilienne, NDLR), l'ARS pense à 150 lits de réanimation Covid en plus sous 48 heures ; pour le groupe Ambroise-Paré (4 cliniques, Ambroise-Paré, Hartmann, Pierre Cherest à Neuilly-sur-Seine, Bizet à Paris, NDLR), à 30 lits de réanimation dédiés ; pour le groupe Almaviva (une dizaine de cliniques dans la région, NDLR), à 90 lits de réanimation Covid+ ; enfin, pour le groupe Vivalto (10 cliniques en Île-de-France, NDLR), à 70 places.
« Si on prend 150 malades par jour, à la fin de la semaine le système est cuit »
« Je vois bien les échanges de-ci de-là pour ouvrir 6 lits, 5 lits, mais ce n'est plus l'exercice. Je pense que là où vous avez de la réanimation, et bien vous triplez, vous quadruplez ; vous mettez des malades dans les blocs, etc. J'insiste mais là, à l'heure où je vous parle, 1 100 malades sont en réanimation ; si on prend 150 malades par jour, à la fin de la semaine le système est cuit ; et nous n'aurons aucune aide de personne ».
Lire aussi Coronavirus : à l'hôpital de Mulhouse, « les collègues passent à leur tour en réanimation »
En gros, schématise l'ARS, « il faut trouver 1 000 lits de plus [pour l'instant]. Le privé en apporte un bon tiers, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, un tiers, les autres [les établissements privés à but non lucratif, comme les centres anticancéreux, l'hôpital Foch à Suresnes, les hôpitaux mutualistes, l'hôpital Saint-Joseph à Paris, etc., NDLR] un dernier tiers ».
« Nous ne sommes plus dans le respect des normes »
En outre, ce message de l'ARS destiné à rester confidentiel contient très explicitement l'aveu d'un abaissement possible de la qualité des soins à venir dans la prise en charge de patients contaminés par le coronavirus. « Vous allez rencontrer tous les plus beaux discours pour dire que ce n'est pas possible, mais ça va devoir l'être ; nous ne sommes plus dans le respect des normes ou de quoi que ce soit ; les chirurgiens, les anesthésistes, les infectiologues, etc., tout le monde doit s'y mettre ; et ne croyons pas qu'ils seront tous des as de la réanimation en 24 heures, ce n'est pas vrai, et il faudra faire avec. » Un motif d'inquiétude supplémentaire…
Publié le 26/03/2020 à 15:32