mardi 2 décembre 2008

DCI: le Quotidien soutient les noms de marque

"La loi de financement de la Sécu oblige à prescrire en DCI
Il y a encore loin de la coupe aux lèvres
La Commission mixte paritaire du Parlement, composée de sept députés et de sept sénateurs, a réintroduit dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2009, le texte obligeant les médecins à prescrire à DCI lorsque la classe thérapeutique comporte des génériques. Un texte voté par les élus des deux assemblées. Une disposition qui, si elle satisfait les assurances complémentaires, n’est pas très populaire chez les médecins et qui sera en tout été de cause difficilement applicable."
Quotidien du médecin Nov 2008
In cauda venenum, le Quotidien du médecin soutient la prescription en noms de marque une situation très dangereuse pour le patient et le médecin. Chacun fera son analyse des raisons économiques et autres qui ont conduit à ce jugement. Pourtant il est très simple de prescrire en DCI. C'est transparent pour le patient et son entourage et de surcroît efficace pour éviter les associations médicamenteuses dangereuses. Tout a été dit sur ce sujet.
Malheureusement en France les députés se mêlent de ce qui ne les regardent pas. La loi n'a pas à obliger à prescrire en DCI, c'est un nouveau coup de canif dans la déontologie. Et surtout les députés ont été mal conseillés car autant il serait fondé de voir un état omniprésent se soucier des morts par associations médicamenteuses indésirables (plusieurs milliers!), autant il est très contreproductif de baser cette "obligation" sur des économies en rapport avec la délivrance de génériques.
La suspicion de faire des économies sur le dos des patients a encore de beaux jours devant elle surtout quand elle est relayée par les médias qui ne vivent que de la publicité .
En réalité dans le monde du consumer directed healthcare il faut conseiller aux patients de demander à leur praticien une prescription en DCI. Non pas pour la délivrance de génériques mais pour qu'enfin au troisième millénaire quand je pose avant une opération à mon patient qui a oublié sa dernière ordonnance de traitement la question:
"Prenez vous de l'aspirine?"
Celui ci ne me réponde plus: " Non, Docteur, on m'a dit de ne jamais en prendre car je suis sous Kardégic 160!"
Les exemples de ce type sont innombrables, compliquent notre tâche, engendrent de dramatiques erreurs et montrent combien il est important que le patient comprenne son traitement.

http://www.pharmelia.com/spip.php?article609

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