mardi 28 octobre 2008

The come back of state capitalism

La crise actuelle est essentiellement en rapport avec l'endettement excessif. Quels que soient les facteurs techniques (dérivés) , financiers (la politique de la FED), politiques (subprimes) ou bien franchement humains (le grand désintéressement des administrations Clinton et Bush), l'endettement de tous, particuliers, banques , fonds a entrainé un effet de levier que la production mondiale n'a pas comblé. Même si on considère les extraordinaires pourcentages de croissance dans les pays émergents et singulièrement les BRIC, c'est un endetteemnt insupportable pour l'économie mondiale. 
A partir de là les étatistes et tous les politiques proches de l'étatisme ont réclamé plus d'état au motif que les institutions publiques nationales et internationales avaient fait le boulot de prêteur de dernier ressort qui est un des piliers du fonctionnement économique depuis que les banques sont régulées. C'est se saisir d'une opprtunité mais cela va t il dans le sens des intérêts des peuples et des économies en général? 
Tout d'abord il faut préciser que l'endettement excessif incriminé au début est un pur produit étatico-politique. Sans la politique inflationniste de la FED les flux d'endettement auraient été plus réduits. Sans la loi des subprimes moins de crédits hypothécaires auraient été distribués à des emprunteurs ne possédant pas la capacité de rembourser. Sans la FED, le gouvernement et les deux chambres, les GSE Fannie Mae et Freddie Mac n'auraient pas pu emprunter à un taux inférieur à celui consenti aux banques et devenir les plus grosses agences du monde en matière d'emprunts hypothécaires. La liste est longue des interventions étatico-politiques qui ont créé des fortes distorsions de marché, de concurrence et finalement un endettement totalement déconnecté de l'économie réelle car gagé sur des promesses de richesses à venir qui n'avait aucune chance de se concrétiser.
Le hard landing que nous vivons est à la fois douloureux et salutaire; il est essentiel de faire les comptes, the game is over et les survaleurs qui n'étaient que des écritures disparaissent. 
Pour autant les remèdes des docteurs politiciens sont franchement inadaptés. Nous allons nous en rendre compte à travers les tribulations de l'état actionnaire et des copinages inefficients qui ne manqueront pas de se produire. Nous allons aussi nous rendre compte que si la crise a effacé les survaleurs elle n'a rien fait pour la compétitivité des entreprises car les facteurs structurels demeurent. Les Français vont se render compte que la dette doit être honorée en intérêts annuels et en principal un jour ou l'autre. 50 milliards d'euro par an d'intérêts , soit 1000 euro par Français vivant et bien sur beaucoup plus par taxpayeur hexagonal, environ 3000 euro c'est un chiffre considérable qui explique en partie la croissance molle d'hier mais aussi celle de demain.
Puisse l'Europe se garder de tomber dans le travers étatique et en particulier celui qui considère que le politique peut impunément décider d'endetter le pays ou l'Europe aux frais des générations futures. Il est essentiel pour nos économies et notre patrimoine que la BCE conserve une politique monétaire neutre et que les réformes structurelles se poursuivent en Europe et en France .
Pour ceux que les solutions pragmatiques intéressent sur ce sujet de l'endettement excessif le FT a produit un papier qui explique très bien le différentiel entre l'endettement des banques et la richesse produite. Si on suit cette voie il faut s'attendre à une instabilité financière soutenue pendant le temps que mettra l'économie réelle à récupérer et dépasser sa production de richesse 2007-2008 pour que les actifs que nous détenons comme les banques rendent plus supportable le niveau d'endettement.
http://www.ft.com/cms/s/0/0af9eba4-a528-11dd-b4f5-000077b07658.html

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