jeudi 9 juin 2022

Le totalitarisme n'est ni de droite ni de gauche, il est des deux à fond! Et l'impérialisme russe postcommuniste aussi.

 Un néonazi grec vote… depuis sa prison !

Chez les pro-Poutine, il y a aussi le cas ubuesque du néonazi grec Ioannis Lagos, de l'ex-parti Aube dorée. Il a été condamné à treize ans de réclusion par la Cour pénale d'Athènes. Il a été jugé coupable de diriger une « organisation criminelle ». Un rappeur antifasciste grec a été tué par l'un des militants de sa section. Il a été arrêté le 27 avril 2021 à Bruxelles, puis extradé en Grèce. Et c'est grâce au vote à distance qu'il peut encore aujourd'hui apporter sa voix au camp des pro-Poutine du Parlement européen. On peut donc voter depuis une prison ! Interrogée, la présidence du Parlement répond que c'est à la justice grecque de le déchoir de ses droits de parlementaire…
À l'extrême gauche, les votes se divisent entre les « négatifs » (11 voix) et les abstentionnistes (24 voix). Les Français de La France insoumise s'abstiennent. La raison avancée est que l'aide d'urgence prend la forme d'un prêt et non d'une subvention. « Nous sommes de manière générale contre cette forme d'aide au développement adossée à des conditions libérales, précise Manon Aubry. En raison du contexte de crise ouverte entre la Russie et l'Ukraine et du risque d'aggraver les tensions déjà très fortes entre les deux pays, je me suis cependant abstenue sur ce texte afin de ne pas bloquer l'envoi de cette aide, tout en regrettant l'instrumentalisation possible de ces fonds au service d'un conflit que nous souhaitons à tout prix éviter. »
Le coprésident du groupe The Left, l'Allemand Martin Schirdewan (Die Linke), voit dans l'origine de cette crise avec la Russie les « promesses verbales » non tenues que « l'Otan ne s'étendrait pas d'un pouce vers l'est ». « Nous connaissons la réalité : 14 pays, principalement d'Europe centrale et orientale, ont rejoint l'Otan depuis 1990, reprend-il. […] L'Otan n'est pas la puissance réglementaire internationale. Ce rôle incombe toujours au droit international et à l'ONU. Et j'aurais été très heureux, Mesdames et Messieurs, si cela avait été clairement exprimé dans ce débat. […] Mais, pour être parfaitement clair, une attaque de la Russie contre l'Ukraine serait contraire au droit international. À long terme, cela nuirait aux intérêts russes ainsi qu'à un nouvel ordre de paix européen – et le gouvernement Poutine doit le savoir. Cependant, nous savons par expérience amère qu'une politique de détente réussie ne peut pas reposer sur les prétentions des services secrets. Les rumeurs font déjà partie de l'escalade et, si vous ne l'avez pas encore appris, écoutez-moi : les faits sont la base de la paix. » Les faits ont ici donné raison aux services de renseignements américains…

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