Rafale |
A blog for humans in the universe, to understand what we know now and to imagine what we don't know. To bridge the gap between the real world, its image in our brain and the ideas generated by.
vendredi 23 août 2019
Evolutionary perspective of collapsology and millenarist thoughts
"La religion de la Nature-Mère existe depuis la Préhistoire, avec ses chamans. Nous assistons donc au grand retour de la pensée préhistorique. Une explication évolutionniste: les mécanismes de cette pensée ont été au cours des centaines de milliers d'années d'histoire d'Homo Sapiens incrustés petit à petit dans son logiciel intellectuel. Chaque enfant qui naît les possède encore. Pendant la période historique et plus particulièrement ces trois derniers siècles, les mécanismes de la pensée scientifique et leur enseignement systématique ont occulté provisoirement ceux de cette pensée préhistorique à cause de ses succès entraînant un fort développement de notre espèce, mais n'a pas eu le temps de modifier réellement les mécanismes génétiques précédents. Nous sommes arrivés à un point de bien-être global où la pensée scientifique est devenue parfaitement inutile au plus grand nombre, dont la pensée revient donc à sa base génétique toujours présente.
Cette théorie pourrait avoir du succès sur les réseaux sociaux, surtout si elle est idiote."
https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/22/face-a-l-effondrement-il-faut-mettre-en-uvre-une-nouvelle-organisation-sociale-et-culturelle_5491958_4415198.html
https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/22/face-a-l-effondrement-il-faut-mettre-en-uvre-une-nouvelle-organisation-sociale-et-culturelle_5491958_4415198.html
jeudi 22 août 2019
Stocks
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Is society an obstacle to human accomplishment?
Homo sapiens n'est pas un animal social, on sait qu'il a vécu 99% de son histoire dans des groupes pas des sociétés...
Homo sapiens est un animal groupal qui vit dans des sociétés . Ce n'est pas comme les fourmis, les abeilles.
Homo sapiens est un animal groupal qui vit dans des sociétés . Ce n'est pas comme les fourmis, les abeilles.
Est ce que la société est faite pour l'homme? On peut en douter. Elle est faite pour survivre plus nombreux. En ce sens elle satisfait le gène égoïste.
Homo sapiens is not a social animal, we know that it has lived 99% of its history in groups, not companies ...
Homo sapiens is a group animal that lives in societies. It's not like ants, bees.
Is society made for man? We can doubt it. It is made to survive more numerous. In this sense, it satisfies the selfish gene.
In Netherlands Greens are advocating no care for elders: a cruel policy of euthanasia
https://va.news-republic.com/a/6698610754293072390?app_id=1239&gid=6698610754293072390&impr_id=6722483205707925765&language=fr®ion=fr&user_id=6719118991036302341&c=fb
This is a shame on present humanity. We have by far the money to take care of our parents. The only thing to do is avoiding unnecessary expenses and forbidding fraud or patronage in spending by the government.
This is a shame on present humanity. We have by far the money to take care of our parents. The only thing to do is avoiding unnecessary expenses and forbidding fraud or patronage in spending by the government.
Science denial despite actual observation...
Cet élève a au moins observé quelque chose de réel: les découvertes et inventions par les blancs sont de loin les plus importantes de toute l'histoire de l'humanité. C'est un fait et ça continue, le dernier index des nations les plus innovantes c'est Suisse, Suède, USA. Désolé mais il vaut mieux se coltiner les faits que les ignorer.
Elever le QI d'abord par effet Flynn (mais pas que) permet d'avoir une meilleure employabilité et un meilleur bien être. Dans quelques années la conception se fera de manière assistée par l'IA car les génomes seront connus.
On veut bien dans l'opinion tolérée, accepter que la classe soit innée comme le génie mais pas que la criminalité soit au moins en partie génétique et que le QI puisse être amélioré par la génétique... C'est une dissonance cognitive qui associe le déterminisme au bien mais ne veut pas voir son association à ce qui l'est moins.
https://www.lepoint.fr/sciences-nature/climat-nucleaire-homeopathie-pourquoi-nous-maltraitons-la-science-09-11-2019-2346206_1924.php#xtor=CS2-238
The spiral of science denial will disrupt societies |
Elever le QI d'abord par effet Flynn (mais pas que) permet d'avoir une meilleure employabilité et un meilleur bien être. Dans quelques années la conception se fera de manière assistée par l'IA car les génomes seront connus.
On veut bien dans l'opinion tolérée, accepter que la classe soit innée comme le génie mais pas que la criminalité soit au moins en partie génétique et que le QI puisse être amélioré par la génétique... C'est une dissonance cognitive qui associe le déterminisme au bien mais ne veut pas voir son association à ce qui l'est moins.
https://www.lepoint.fr/sciences-nature/climat-nucleaire-homeopathie-pourquoi-nous-maltraitons-la-science-09-11-2019-2346206_1924.php#xtor=CS2-238
Défaite de l'économie d'état et mensonge du Monde
https://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/09/defaite-du-made-in-france-un-produit-achete-sur-trois-vient-de-l-etranger_5170523_3234.html?fbclid=IwAR3StwhDATAF7uNNkrExMhxjz8MQznxBZZsZISHOd_W0EwaYLDmYPnwZqG4
Les français savent très bien évaluer le rapport qualité prix.
Les actions des car makers français ne paient pas.
https://www.fool.com/investing/2017/03/30/4-top-dividend-stocks-in-the-auto-industry.aspx
Les 759,1 milliards de dépenses sociales sont payées par les entreprises en majorité.
Les français savent très bien évaluer le rapport qualité prix.
Les actions des car makers français ne paient pas.
https://www.fool.com/investing/2017/03/30/4-top-dividend-stocks-in-the-auto-industry.aspx
Les 759,1 milliards de dépenses sociales sont payées par les entreprises en majorité.
mercredi 21 août 2019
Black people criminality in US and the theories and causes of violence
https://www.dailywire.com/news/7441/7-statistics-you-need-know-about-black-black-crime-aaron-bandler
Did You Know?
In 2015, men committed 62% of murders and were 79% of all murder victims.A
Black men committed 36% of murders and made up 52% of all murder victims. White men committed 30% of murders and accounted for 43% of all murder victims.A
Homicide is largely intra-racial. Of crimes involving a single offender and victim: 81% of white victims were killed by a white perpetrator; 89% of all black victims were killed by a black perpetrator.
This paper is great propaganda by Le Monde:
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/18/etats-unis-un-noir-sur-mille-peut-s-attendre-a-etre-tue-par-un-policier_5500386_3210.html?fbclid=IwAR0_VaEtHhDCXynopN31ALw9XlM7eD0lIqCJIsvmHhYor-CYC79dyX9ow9s
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)31130-9/fulltext
Some disturbing facts are there:
Did You Know?
In 2015, men committed 62% of murders and were 79% of all murder victims.A
Black men committed 36% of murders and made up 52% of all murder victims. White men committed 30% of murders and accounted for 43% of all murder victims.A
Homicide is largely intra-racial. Of crimes involving a single offender and victim: 81% of white victims were killed by a white perpetrator; 89% of all black victims were killed by a black perpetrator.
This paper is great propaganda by Le Monde:
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/18/etats-unis-un-noir-sur-mille-peut-s-attendre-a-etre-tue-par-un-policier_5500386_3210.html?fbclid=IwAR0_VaEtHhDCXynopN31ALw9XlM7eD0lIqCJIsvmHhYor-CYC79dyX9ow9s
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)31130-9/fulltext
One conclusion: Violence is a male mainly black distribution, Y chromosome of black people should be different than Y chromosome of Asian ones... (https://www.pnas.org/content/116/34/16793) |
Some disturbing facts are there:
Another explanation is acquired violence behaviour by the shared and non-shared environment.
It is apparently the case for young black people because a huge proportion of them are reared in a unipersonal family I mean a mother alone. Ok, but is it not a trait of violence in the genomics of the father?
Studies of homozygotic twins have demonstrated the heritability of violence above 50%...
Studies of homozygotic twins have demonstrated the heritability of violence above 50%...
ECB, US FED and the killing of conventional savers
ECB decided to decrease rates |
Contamination by ECB of the trend toward lower rates |
Gender is a scam, there are only two sexes and two genders
https://www.facebook.com/rudy.ddupont/videos/10219037984890722/UzpfSTYyMTMwMzQzNDoxMDE1NjcwNzgyNzgyODQzNQ/?notif_id=1566336920372319¬if_t=feedback_reaction_generic
It is not certain that such a title could be allowed in the EU in the next years. If this gender delirium was not a disaster for our societies, it could be a humoristic narrative. For instance, one of the genders registered at the University for Enhancement of Minorities (UEM in California) is moon gender. You don't have any idea? Stupid you are, it is a gender which or who (who knows?) awakens at night. It is unbelievable.
Il n'est pas certain qu'un tel titre puisse être autorisé dans l'UE au cours des prochaines années. Si ce délire de genre n'était pas un désastre pour nos sociétés, il pourrait s'agir d'un récit humoristique. Par exemple, l'un des genres inscrits à l'Université pour l'amélioration des minorités (UEM en Californie) est le genre lunaire. Tu n'as aucune idée? Stupide que tu es, c'est un genre qui ou qui (qui sait?) Se réveille la nuit. C'est incroyable.
It is not certain that such a title could be allowed in the EU in the next years. If this gender delirium was not a disaster for our societies, it could be a humoristic narrative. For instance, one of the genders registered at the University for Enhancement of Minorities (UEM in California) is moon gender. You don't have any idea? Stupid you are, it is a gender which or who (who knows?) awakens at night. It is unbelievable.
Il n'est pas certain qu'un tel titre puisse être autorisé dans l'UE au cours des prochaines années. Si ce délire de genre n'était pas un désastre pour nos sociétés, il pourrait s'agir d'un récit humoristique. Par exemple, l'un des genres inscrits à l'Université pour l'amélioration des minorités (UEM en Californie) est le genre lunaire. Tu n'as aucune idée? Stupide que tu es, c'est un genre qui ou qui (qui sait?) Se réveille la nuit. C'est incroyable.
Constantine 1955
20 aout 1955 CONSTANTINOIS terrorisé
images de Paris-Match , témoignage transmis par Paule Madeleine Lartigue D'oranie
Le 20 août 1955, une date terrible, une date inoubliable, ce jour-là, Zighout Youssef, le chef de la willaya 2, lance la population civile de certains douars du Nord-Constantinois contre les Européens. A El-Halia,petit centre minier près de Philippeville, cent trente-deux personnes sont assassinées dans des conditions barbares.
Soustelle écrira :"Les cadavres jonchaient encore les rues. Des terroristes arrêtés, hébétés, demeuraient accroupis sous la garde des soldats… Alignés sur les lits, dans des appartements dévastés, les morts, égorgés et mutilés (dont une fillette de quatre jours) offraient le spectacle de leurs plaies affreuses. Le sang avait giclé partout, maculant ces humbles intérieurs, les photos pendues aux murs, les meubles provinciaux .A l'hôpital de Constantine des femmes, des garçonnets, des fillettes de quelques années gémissaient dans leur fièvre et leurs cauchemars, des doigts sectionnés, la gorge à moitié tranchée. Et la gaieté claire du soleil d'août planant avec indifférence sur toutes ces horreurs les rendait encore plus cruelles "
Témoignage du docteur Baldino:
Si les civils n'étaient pas au courant des préparatifs de cette attaque, les services secrets étaient informés de l'imminence d'une action sur Philippeville et les villages environnants. Des mouvements, depuis quelques jours, se faisaient de la périphérie vers le centre-ville. Les taxis avaient quitté leurs aires de stationnement et arrivaient en ville avec des passagers inhabituels. Les épiceries étaient dévalisées par des consommateurs généralement plus modestes dans leurs achats. Les futurs insurgés, une fois entrés dans la ville, étaient hébergés par des complices dans divers locaux (caves, réduits, garages), autant d'anomalies qui avaient alerté les services spéciaux de la Région Militaire.
Le chef de la rébellion, ZIGHOUT YOUSSEF, commandait la zone du Nord constantinois. Il voulait faire sur Philippeville, qui était une ville moyenne de 50 à 60.000 habitants, une action spectaculaire à l'occasion du 2e anniversaire de la déposition en 1953 de Mohammed V, sultan du Maroc exilé à Madagascar par les autorités françaises.
D'ailleurs ce même jour du 20 Août 1955 des révoltes dirigées contre les communautés françaises eurent lieu dans les villes marocaines de Khénifra et Oued-Zem. Elles furent sévèrement réprimées. Cette manœuvre était destinée à montrer la solidarité des pays du Maghreb.
Le 20 Août 1955, je consultais à mon cabinet médical situé en centre-ville par une journée torride comme l'Algérie en connaît en plein mois d'Août. Un coup de téléphone de Madame Vincent, affolée, m'informa que deux blessés venaient d'arriver à la clinique de son mari située à quelques dizaines de mètres de mon cabinet. Fernand Vincent - le chirurgien - est à l'hôpital pour son service habituel. Il ne peut pas quitter la salle d'opération et lui demande de m'appeler pour les premiers soins.
Le premier blessé est un musulman - ouvrier pâtissier chez un européen d'origine suisse. Un coreligionnaire lui a tiré dans la pâtisserie plusieurs balles de gros calibre en plein thorax. Il est dans un état alarmant. Il respire difficilement et a dû perdre beaucoup de sang pendant son transport. Il meurt quelques minutes après son admission à la clinique en récitant dans un dernier souffle la prière des morts. Quelques minutes plus tard un garçon Pieds-Noirs de vingt ans arrive à la clinique. Sur la route des plages, en revenant de la baignade, un jeune musulman l'aborde, un pistolet de petit calibre à la main et lui demande l'heure. Sans méfiance il lui répond: "Il est midi". Son agresseur lui tire une balle d'un pistolet 6,35 qui l'atteint à l'avant-bras, le traverse en passant entre les deux os sans faire de dégâts et se perd dans la nature. "Midi" c'était l'heure fixée pour le déclenchement de l'insurrection et le jeune baigneur avait pris ce geste pour ...une plaisanterie.
Pourquoi midi? C'était une heure favorable pour les insurgés. Les militaires sont à leur cantine, les officiers et sous-officiers à leur mess respectif, leur réaction demandera un certain délai pendant lequel les insurgés pourront se répandre dans la ville en massacrant les Français ou des musulmans connus pour leur attachement à la France. C'était bien calculé. Mais la réaction des parachutistes du 1er R.C.P. du colonel Ducournau fut immédiate et stoppa l'attaque. La caserne de Gendarmerie située en plein quartier indigène était assiégée de toutes parts. Les Paras la dégagèrent en faisant de nombreuses victimes et prisonniers parmi les assaillants. La fusillade que nous entendions de la clinique du Docteur Vincent où j'avais reçu les premiers blessés cessa après une heure de combat.
Mais l'attaque n'avait pas porté uniquement sur la ville. A une vingtaine de kilomètres de Philippeville se trouvait une mine d'extraction de minerai de fer – El-Halia et les carrières de marbre de Fil-Fila.
La mine d'El-Haliaétait dirigée par un jeune ingénieur métropolitain récemment nommé, Monsieur Revenu. Deux cent cinquante familles algériennes vivaient et travaillaient dans cette entreprise encadrées par cent trente européens dans une cohabitation parfaite. Pour Zighout Youssef cette entente entre européens et musulmans était insupportable. Il finit par convaincre ses coreligionnaires de se retourner contre les "roumis" (les infidèles) de la manière la plus barbare qui soit -c'est-à-dire sans épargner femmes et enfants. Le massacre commença quelques heures avant l'assaut sur Philippeville. Mais toutes les communications avaient été coupées et la mine était totalement isolée. Le directeur de la mine, un athlète d'un mètre quatre-vingt-dix, partit en courant dans le maquis infesté d'insurgés pour alerter le camp militaire Péhan situé à 12 kilomètres de la mine sur la route de Philippeville. Il eut la chance de ne rencontrer aucun fellagha dans cette course de fond et alerta les militaires du camp qui montèrent immédiatement une opération mais il était trop tard. Des dizaines de corps (une soixantaine) horriblement mutilés par des instruments tranchants (poignards, coutelas, haches) suivant la tradition du sacrifice rituel du mouton gisaient sur le carreau de la mine. De très nombreux blessés par armes blanches ou armes à feu tirant des balles artisanales qui font de gros dégâts difficiles à corriger ensuite. Des armes avaient été demandées par Monsieur Revenu mais elles lui furent refusées par les autorités préfectorales.
Tout près de la mine d'El-Halia, les carrières de marbre du Fil Fila étaient dirigées par un de mes amis, le regretté Robert Fèvre, issu d'une famille de carriers bourguignons installée à Philippeville depuis plusieurs décennies. Il y employait des musulmans et des cadres européens au nombre d'une douzaine de familles. Il avait enfreint les interdictions préfectorales et avait acheté plusieurs fusils de chasse ou de tir. En outre il avait transformé un bâtiment inutilisé en fortin, ce qui permit aux familles de s'y réfugier au moment de l'attaque. Un seul ouvrier, trop tard informé, n'eut pas le temps de regagner ce fortin improvisé et fut abattu sauvagement. Pilote pendant la guerre de 39-45, Robert Fèvre avait continué à pratiquer le pilotage amateur. Avec un avion de l'Aéro-Club il survola sa carrière pour s'assurer que la protection était efficace. L'après-midi du 20 Août, accompagné de deux amis anciens combattants de la guerre 42-45 Claude Tribaudeau, un ancien des commandos, et Eugène Kobelski, un ancien de la guerre d'Indochine - ils partirent en voiture, armés jusqu'aux dents, aux carrières encore mal contrôlées par l'armée et ramenèrent à Philippeville tous ceux qui étaient encore les cibles des insurgés et leurs familles. C’était un bel exemple de courage et de camaraderie qui méritait d'être relaté.
A la clinique du Docteur Vincent un coup de téléphone de mon confrère me demande de venir rapidement le rejoindre à l'Hôpital. Nous apprenons alors le carnage d'El-Haliaet surtout l'arrivée de 200 blessés graves à l'Hôpital en l'espace de deux heures. "Viens, me dit-il, avec Gisèle. On aura besoin d'elle". Gisèle Vincent était sage-femme et aidait son mari à la clinique et en anesthésie.
Nous prenons la rue principale qui conduit à l'Hôpital - une longue rue qui partage la ville en deux et qui s'appelle tout naturellement rue Georges Clémenceau. La situation qui nous attendait était dramatique mais Gisèle Vincent et moi n'avons pas pu éviter un sourire devant le spectacle de cette rue déserte après la réaction des parachutistes et jalonnée de toutes sortes de chaussures, espadrilles ou babouches qu'on abandonne pour échapper le plus vite possible aux forces de l'ordre. L’Hôpital de Philippeville, construit sur une colline qui dominait le port, datait du début de l’Algérie française. Un Hôpital militaire jouxtait l'Hôpital Civil. Celui-ci avait été agrandi au fil des décennies et des besoins. Mais il restait suffisant pour une ville moyenne d'Algérie. Il pouvait accueillir 400 à 500 malades chirurgicaux ou médicaux et surtout beaucoup de cas sociaux. Le personnel infirmier et technique correspondait à l'importance de l'établissement. En ce mois d'Août la moitié des agents était en congé annuel. C'est donc dans cette situation qu'il fallait faire face à l'arrivée brutale de 200 blessés graves par des agresseurs déchaînés qui avaient utilisé les méthodes les plus barbares qui soient. L'officier des Pompes Funèbres perdit la raison devant tant d'horreurs. L’Hôpital disposait d'une ambulance qui était plutôt une camionnette de transport. Tous les blessés d'El-Halia ou de la ville avaient été transportés à l'Hôpital sans précautions de manipulation ou d'hygiène dans des véhicules divers. Certains blessés moururent pendant leur transport par impossibilité de soins d'urgence. L'insuffisance de personnel infirmier fut en partie compensée par une communauté religieuse rattachée au centre hospitalier. Certaines religieuses avaient des connaissances médicales. Elles furent d'un dévouement remarquable. Toutes donnèrent leur sang pour les premiers blessés et certaines à plusieurs reprises - à la limite du possible: un soutien psychologique avant l'époque avec l'efficacité de leur foi.
Quelle était la situation sur le plan médical? Il y avait à Philippeville - toutes spécialités confondues - 25 à 30 médecins. Un certain nombre était en vacances, en France ou à l'étranger. Dans la ville même la situation était mal perçue, l'information avait mal circulé. Les habitants craignaient de nouvelles attaques et restaient à l'abri. Nous nous retrouvions six chirurgiens médecins pour gérer cette situation. Le Docteur Vincent, chirurgien installé à Philippeville en 1946, avait été mobilisé dans un Hôpital militaire de campagne pendant la guerre de 42-45, en Italie puis en France. Il était chef du service de chirurgie de l'Hôpital civil et aussi de l'Hôpital militaire. Il avait acquis une grande expérience en chirurgie de guerre. L'organisation des soins de ces journées tragiques lui revint. Un jeune chirurgien, Alain Farruggia, qui finissait son internat à l'Hôpital Mustapha à Alger était à Philippeville pour remplacer le 2e chirurgien de la ville, le Docteur Grasset, parti en vacances quelques jours avant. C'était son premier remplacement et il fut confronté à une situation et à une chirurgie qui ne lui étaient pas familières. Il donna le maximum de lui-même. Je l'aidais de mon mieux à la table d'opérations. Un médecin généraliste, le Docteur Gabriel Godard, était l'aîné de ce petit groupe. Il avait été mobilisé de 1942 à 1945 dans un Hôpital de campagne où il fit la connaissance de Fernand Vincent. Il était tout désigné pour l'aider à la table d'opérations. Le Docteur Hughes Blanc était radiologue, installé à Philippeville après la guerre de 42-45. Il fut décoré de la Légion d'Honneur sur le champ de bataille pour son attitude courageuse et son dévouement. Il était aussi le responsable du service de radiologie de l'Hôpital. Le Docteur Pierre Sultan, médecin pneumo-phtisiologue était installé depuis peu de temps dans la ville. Il dirigeait en outre le service de cette spécialité à l'Hôpital. Avec Hugues Blanc, il fut chargé du tri des blessés, de la radiologie générale et du repérage des projectiles. Pour ma part, installé depuis deux ans à Philippeville comme pédiatre, mon cabinet jouxtait la clinique du Docteur Vincent. Il m'appelait fréquemment pour l'aider aux interventions. C'est ce que j'ai fait pendant ces deux journées opératoires en alternance avec mon confrère Godard. Gisèle Vincent nous aidait efficacement pour les anesthésies. Elle faisait le va-et-vient entre l'Hôpital et la clinique où il lui fallait s'occuper de quelques malades encore hospitalisés. L'Intendance Hospitalière (stérilisations, instruments, lingerie) était suffisante pour un fonctionnement normal de l'établissement mais très vite débordée par l'afflux de blessés. Il y avait bien deux jeunes internes algériens nommés officiellement à l'Hôpital pour leur stage interné. Nous les avons "aperçus" mais rapidement ils nous ont fait savoir qu'ils étaient souffrants et qu'ils ne pourraient pas nous aider. Nous n'avons pas insisté car ils étaient incompétents et auraient pu être, aussi, malveillants.
C'est dans une ambiance de souk ou de marché persan que nous nous sommes mis au travail. Nous disposions de deux salles d'opérations précédées d'un sas où les infirmiers préparaient les blessés. Fernand Vincent opérait dans l'une d'elles avec son ami Gabriel Godard. Alain Farruggia occupait la deuxième salle et avait commencé à opérer aidé par un interne algérien qui accumulait les fautes et travaillait lentement - volontairement ou pas. Je le remplaçai à la table d'opérations et Alain retrouva un rythme normal. Dans les couloirs qui conduisaient aux salles d'opérations les chariots ou les brancards faisaient une chaîne.
Sur l'un des chariots, j'avais remarqué un algérien qui manifestement faisait partie des insurgés. Il avait les deux jambes brisées par une rafale d'arme automatique. Il avait un visage exalté sur lequel se lisait une haine intense. Ses yeux étaient exorbités, il se tordait les mains d'impuissance. Une arme en mains, il aurait continué son œuvre. Il était manifestement sous l'emprise de la drogue. Il fut opéré par le Docteur Vincent. L'anesthésie fut difficile en raison de son imprégnation par le kif ou autre drogue. On sût par la suite qu'il avait assassiné, entre autres, un notable musulman fidèle à la France et ses cinq enfants. Il fallut mettre en garde les agents des services spéciaux qui menaient leurs enquêtes colt à la ceinture, colt qui aurait pu servir au geste désespéré d'un terroriste kamikaze qui n'aurait pas eu son compte de victimes françaises.
Ainsi les heures commencèrent à se dérouler dans un cortège de blessures horribles (abdomens ouverts au poignard, femmes enceintes éviscérées, blessures par balles artisanales de gros calibre qui pénétraient dans l'abdomen ou le thorax en faisant des dégâts souvent irrécupérables). J'ai encore le souvenir d'un grand gaillard, employé de la mine d'El-Halia qu'on amena dans la salle où travaillait Alain Farruggia. On le plaça à plat ventre sur la table d'opérations trop courte pour lui. Sa tête dépassait et bascula dans le vide - c'était impressionnant. Il avait reçu un coup de coutelas qui lui avait tranché tous les muscles de la nuque jusqu'aux vertèbres cervicales. Alain et moi n'avions jamais été confrontés à ce type de blessure qu'on ne peut voir qu'en chirurgie de guerre. On sutura - vaille que vaille- les muscles de la nuque, les aponévroses, les tissus cutanés. On confectionna une minerve en plâtre pour bloquer sa colonne cervicale. Quel ne fut pas notre étonnement de le croiser une dizaine de jours plus tard se promenant dans la rue Clémenceau avec sa minerve et une démarche un peu guindée. Je me souviens - 50 ans après - de son nom: Rivière.
Ainsi les deux équipes chirurgicales se partageaient les victimes au hasard de leur arrivée dans le sas qui précédait les salles d'opérations et suivant les critères de gravité qu'avaient retenus les confrères chargés des diagnostics et du tri. Le rythme était rapide et il était illusoire, dans cette agitation et le va-et-vient du personnel réduit, de respecter des règles strictes d'asepsie.Ainsi l'après-midi du 20 Août se passa en interventions les plus urgentes et les plus graves. L'été était particulièrement chaud et on ne connaissait pas la climatisation. Nos tenues étaient très allégées. Nous buvions beaucoup, on grignotait quelques biscuits entre deux transferts de table. Les cigarettes défilaient à un rythme accéléré et il y avait une grande consommation de café pour essayer de garder l'œil vif. La nuit qui suivit connut le même rythme avec une température un peu plus supportable en salle d'opérations, fenêtres grandes ouvertes pour essayer de faire pénétrer une brise marine.
Le lendemain nous retrouvons les deux équipes au grand complet mais déjà assez fatiguées par une nuit blanche et des interventions lourdes. Les installations de stérilisation et les blanchisseries sont surutilisées et menacent de nous lâcher. Les quelques flacons de sang dont nous disposions au début sont épuisés. Le stock d'antibiotiques baisse à vue d'œil et on les utilise très largement en raison des risques d'infections post-opératoires dans ce type de chirurgie. Il fallut faire appel aux pharmacies de la ville. Une collecte de sang au niveau de la cité est difficile à mettre en place. Quelques donneurs généreux se présentent à l'Hôpital mais on redoute les erreurs de groupage et des fautes d'asepsie dans le recueil tant la situation est confuse.
Le Dimanche 21 Août à midi la direction de l'Hôpital dépassée par la situation prend conscience que nous n'avions pratiquement rien mangé depuis plus de 24 heures. Ce sont les sœurs de la communauté religieuse qui corrigent cet oubli. Elles nous préparent un vrai repas - avalé rapidement - puis elles iront donner encore un peu de leur sang. Alain Farruggia, exténué, va se reposer quelques heures dans l'après-midi et revient dans la soirée en salle d'opérations pour quelques interventions. En fin d'après-midi c'est le tour de notre aîné Gabriel Godard de nous abandonner. La station verticale prolongée crée des œdèmes des jambes qui deviennent très vite douloureux. Il y a encore un certain nombre blessés à opérer.
Fernand Vincent est une force de la nature. Il a connu des situations identiques durant la dernière guerre. Il doit continuer à opérer et moi à l'assister. Nous gérons la pénurie du mieux possible. A minuit, le 21 Août après 36 heures de salle d'opérations nous pensions en avoir terminé avec les blessés les plus urgents, mais on nous signale l'arrivée d'un blessé: un Algérien avec une balle dans le crâne. Fidèle à la France ou fellagha? Fernand me demande si je peux tenir encore une heure ou deux. Nous transpirons à grosses gouttes, ivres de fatigue. Nos chevilles ont doublé de volume et nous opérons en espadrilles "grande taille". Nous sortons de la salle d'opérations en titubant et nous regagnons ensemble notre domicile fort heureusement très voisin. Quarante heures sans dormir, dans un état de tension extrême: nous étions à la limite de l'épuisement.
Quarante-huit heures plus tard, Alger nous dépêchait deux chirurgiens de l'Hôpital Mustapha: un des Docteurs Cohen-Solal - le chirurgien - et un de ses jeunes collègues, le Docteur Py. Ils ont pu mesurer le travail exécuté par leurs collègues de Philippeville. Ils venaient pour nous aider mais c'était trop tard. Ils ont fait un rapport pour refaire les stocks, et tirer un enseignement de ces journées tragiques. Et de toutes façons, où aurions-nous mis nos deux confrères Algérois?
Quelques jours plus tard le Gouverneur Général de l'Algérie, Jacques Soustelle, nous adressa une lettre très chaleureuse pour nous remercier et nous féliciter pour cette action. Mais ces remerciements, nous les avons partagés avec ceux et celles qui se sont dépensés sans compter pour nous aider malgré les difficultés rencontrées en raison de la brutalité de l'attaque.
Les obsèques des victimes d'El Halia, de Fil-Fila, de Philippeville et de sa région eurent lieu quelques jours plus tard. Soixante cercueils étaient alignés à l'entrée du cimetière de la ville: ceux des 34 victimes d'El Halia, des 14 de Philippeville, et 12 militaires tombés au cours des combats de rue contre les assaillants. Les autorités préfectorales avaient fait le déplacement de Constantine: les mêmes qui avaient refusé d'armer le personnel de la mine d'El Halia. Toute la population Philippevilloise était réunie autour des familles des victimes. La colère était à son comble et, une réaction violente risquant de survenir d'un moment à l'autre, les autorités furent tenues à l'écart. Paul-Dominique Benquet-Crevaux, maire de la ville calma la population en entonnant une vibrante "Marseillaise". Les gerbes officielles furent malmenées et les représentants de la Préfecture s'éclipsèrent discrètement. La cérémonie put alors se dérouler dans la dignité malgré une très intense émotion.
Tous les confrères qui ont participé à ces journées tragiques du 20 août ont été dispersés après l'indépendance de l'Algérie, sept années plus tard. Le Docteur Gabriel Godard s'est installé et a fini sa carrière à Grasse. Il avait reconstitué une belle clientèle. Il y est décédé dans les années 70. Le Docteur Pierre Sultan fut reclassé à l'Hôpital de Montbéliard à la tête du service de pneumo-phtisiologie. Il y est décédé dans les années 80. Le Docteur Femand Vincent avait pris sa retraite à Paris. Après une carrière épuisante il nous a quittés il y a une dizaine d'années pendant une croisière aux Seychelles. Le Docteur Hughes Blanc, après l'indépendance, a traversé la Méditerranée sur son bateau et a jeté l'ancre à Saint-Tropez où il a créé plusieurs cabinets de radiologie. Retraité, il a gardé un anneau au port. Il me faudra enquêter sur la carrière du benjamin, Alain Farruggia. Je n'ai pas suivi son cursus, mais son premier remplacement de chirurgien, je pense qu'il ne l'oubliera jamais.
Depuis le 20 Août 1955, j'ai évoqué chaque année, en moi-même, le souvenir de ces années tragiques. Cinquante ans après ce carnage et avant la disparition des derniers témoins, j'ai voulu, en quelques pages, rendre hommage aux victimes d'El Halia, de Fil Fila et de Philippeville, dire ma reconnaissance au personnel de l'Hôpital et à la communauté religieuse, évoquer le souvenir des confrères aujourd'hui disparus, et faire que ce massacre, qui fit tant de victimes innocentes, ne tombe pas dans l'oubli... .
Docteur Charles Baldino
"mémoire vive" du CDHA.
mardi 20 août 2019
Aging: is it destiny, a curable diseases or a genomic program?
What if aging weren’t inevitable, but a curable disease?
If this controversial idea gains acceptance, it could radically change the way we treat getting old.
by David Adam
Aug 19, 2019
Conceptual photo-illustration of aging
Each Cyclops had a single eye because, legend has it, the mythical giants traded the other one with the god Hades in return for the ability to see into the future. But Hades tricked them: the only vision the Cyclopes were shown was the day they would die. They carried this knowledge through their lives as a burden—the unending torture of being forewarned and yet having no ability to do anything about it.
Since ancient times, aging has been viewed as simply inevitable, unstoppable, nature’s way. “Natural causes” have long been blamed for deaths among the old, even if they died of a recognized pathological condition. The medical writer Galen argued back in the second century AD that aging is a natural process.
His view, the acceptance that one can die simply of old age, has dominated ever since. We think of aging as the accumulation of all the other conditions that get more common as we get older—cancer, dementia, physical frailty. All that tells us, though, is that we’re going to sicken and die; it doesn’t give us a way to change it. We don’t have much more control over our destiny than a Cyclops.
But a growing number of scientists are questioning our basic conception of aging. What if you could challenge your death—or even prevent it altogether? What if the panoply of diseases that strike us in old age are symptoms, not causes? What would change if we classified aging itself as the disease?
David Sinclair, a geneticist at Harvard Medical School, is one of those on the front line of this movement. Medicine, he argues, should view aging not as a natural consequence of growing older, but as a condition in and of itself. Old age, in his view, is simply a pathology—and, like all pathologies, can be successfully treated. If we labeled aging differently, it would give us a far greater ability to tackle it in itself, rather than just treating the diseases that accompany it.
“Many of the most serious diseases today are a function of aging. Thus, identifying the molecular mechanisms and treatments of aging should be an urgent priority,” he says. “Unless we address aging at its root cause, we’re not going to continue our linear, upward progress toward longer and longer life spans.”
It is a subtle shift, but one with big implications. How disease is classified and viewed by public health groups such as the World Health Organization (WHO) helps set priorities for governments and those who control funds. Regulators, including the US Food and Drug Administration (FDA), have strict rules that guide what conditions a drug can be licensed to act on, and so what conditions it can be prescribed and sold for. Today aging isn’t on the list. Sinclair says it should be, because otherwise the massive investment needed to find ways to fend it off won’t appear.
“Work to develop medicines that could potentially prevent and treat most major diseases is going far slower than it should be because we don’t recognize aging as a medical problem,” he says. “If aging were a treatable condition, then the money would flow into research, innovation, and drug development. Right now, what pharmaceutical or biotech company could go after aging as a condition if it doesn’t exist?” It should, he says, be the “biggest market of all.”
That’s precisely what worries some people, who think a gold rush into “anti-aging” drugs will set the wrong priorities for society.
It “turns a scientific discussion into a commercial or a political discussion,” says Eline Slagboom, a molecular epidemiologist who works on aging at Leiden University Medical Center in the Netherlands. Viewing age as just a treatable disease shifts the emphasis away from healthy living, she says. Instead, she argues, policymakers and medical professionals need to do more to prevent chronic diseases of old age by encouraging people to adopt healthier lifestyles while they are still young or middle-aged. Otherwise, the message is “that we can’t do anything with anybody [as they age] until they reach a threshold at the point where they get sick or age rapidly, and then we give them medication.”
Another common objection to the aging-as-a-disease hypothesis is that labeling old people as diseased will add to the stigma they already face. “Ageism is the biggest ism we have today in the world,” says Nir Barzilai, director of the Institute for Aging Research at the Albert Einstein College of Medicine in New York. “The aging community is attacked. People are fired from work because they are old. Old people cannot get jobs. To go to those people with so many problems and now tell them, ‘You’re sick, you have a disease’? This is a no-win situation for the people we are trying to help.”
Not everyone agrees it has to be a stigma. “I am clearly in favor of calling aging a disease,” says Sven Bulterijs, cofounder of the Healthy Life Extension Society, a nonprofit organization in Brussels that considers aging a “universal human tragedy” with a root cause that can be found and tackled to make people live longer. “We don’t say for cancer patients that it’s insulting to call it a disease.”
Notwithstanding Sinclair’s comment about “linear, upward progress,” just how long humans could live remains bitterly contested. The underlying, fundamental question: Do we have to die at all? If we found a way to both treat and beat aging as a disease, would we live for centuries—millennia, even? Or is there an ultimate limit?
Nature suggests that endless life might not be inconceivable. Most famously, perhaps, the bristlecone pine trees of North America are considered biologically immortal. They can die—chopped down by an ax or zapped by a lightning bolt—but left undisturbed, they typically won’t simply fall over because they get old. Some are reckoned to be 5,000 years young; age, quite literally, does not wither them. Their secret remains a mystery. Other species appear to show signs of biological immortality as well, including some sea creatures.
Such observations have led many to contend that life span can be dramatically extended with the right interventions. But in 2016, a high-profile study published in Nature argued that human life has a hard limit of about 115 years. This estimate is based on global demographic data showing that improvements in survival with age tend to decline after 100, and that the record for human longevity hasn’t increased since the 1990s. Other researchers have disputed the way the analysis was done.
Barzilai says efforts to tackle aging are needed regardless. “We can argue about if it’s 115 or 122 or 110 years,” he says. “Now we die before the age of 80, so we have 35 years that we are not realizing now. So let’s start realizing those years before we’re talking about immortality or somewhere in between.”
Whether or not they believe in either the disease hypothesis or maximum life spans, most experts agree that something has to change in the way we deal with aging. “If we don’t do something about the dramatic increase in older people, and find ways to keep them healthy and functional, then we have a major quality-of-life issue and a major economic issue on our hands,” says Brian Kennedy, the director of Singapore’s Centre for Healthy Ageing and a professor of biochemistry and physiology at the National University of Singapore. “We have to go out and find ways to slow aging down.”
The aging population is the “climate change of health care,” Kennedy says. It’s an appropriate metaphor. As with global warming, many of the solutions rest on changing people’s behavior—for example, modifications to diet and lifestyle. But, also as with global warming, much of the world seems instead to be pinning its hopes on a technological fix. Maybe the future will involve not just geoengineering but also gero-engineering.
One thing that may underlie the growing calls to reclassify aging as a disease is a shift in social attitudes. Morten Hillgaard Bülow, a historian of medicine at the University of Copenhagen, says things started to change in the 1980s, when the idea of “successful aging” took hold. Starting with studies organized and funded by the MacArthur Foundation in the United States, aging experts began to argue against Galen’s centuries-old stoic acceptance of decline, and said scientists should find ways to intervene. The US government, aware of the health implications of an aging population, agreed. At the same time, advances in molecular biology led to new attention from researchers. All that sent money flowing into research on what aging is and what causes it.
In the Netherlands, Slagboom is trying to develop tests to identify who is aging at a normal rate, and who has a body older than its years. She sees anti-aging medicine as a last resort but says understanding someone’s biological age can help determine how to treat age-related conditions. Take, for instance, a 70-year-old man with mildly elevated blood pressure. If he has the circulatory system of an 80-year-old, then the elevated pressure could help blood reach his brain. But if he has the body of a 60-year-old, he probably needs treatment.
Biomarkers that can identify biological age are a popular tool in aging research, says Vadim Gladyshev of Brigham and Women’s Hospital in Boston. He characterizes aging as the accumulation of deleterious changes across the body, ranging from shifts in the populations of bacteria that live in our gut to differences in the degree of chemical scarring on our DNA, known as methylation. These are biological measures that can be tracked, so they can also be used to monitor the effectiveness of anti-aging drugs. “Once we can measure and quantify the progression through aging, then that gives us a tool to assess longevity interventions,” he says.
Two decades on, the results of that research are becoming apparent. Studies in mice, worms, and other model organisms have revealed what’s going on in aging cells and come up with various ways to extend life—sometimes to extraordinary lengths.
Milestones in the history of aging research
1934
Clive McCay discovers the concept of caloric restriction by finding that rats live longer if they consume limited diets.
1952
Zoologist and anatomist Peter Medawar proposes the idea of senescence—cellular aging—and argues that aging is linked to reproduction, in a theory he calls “early-life fitness.”
1961
Biologists Leonard Hayflick and Paul Moorhead discover that human cells derived from embryonic tissue divide a finite number of times: the “Hayflick limit.”
1977
Elizabeth Blackburn at Yale discovers that telomeres, the structures at the ends of chromosomes, have unusual properties and vary in size with age.
1980
James Fries argues that every person is born with a maximum potential life span, and the average is 85 years.
1981
Michael Rose at the University of California, Irvine, breeds a strain of fruit fly that can live four times longer than normal.
1993
Cynthia Kenyon and her colleagues at UCSF discover the daf-2 mutation, which doubles the life span of nematodes.
2000
Leonard Guarente and colleagues at MIT identify SIR2, a gene that can extend life span by about 30% in yeast. They also link it with NAD+, a molecule critical for metabolism.
2002
James Vaupel proposes that the average life span has no upper limit, and that 150-year-olds will be common by 2150.
2006
Matt Kaeberlein, formerly of Guarente’s lab and now at the University of Washington, shows that rapamycin, a drug isolated from soil bacteria on Easter Island, can increase the life span of yeast cells.
2010
GlaxoSmithKline halts research on resveratrol because it caused kidney damage in a clinical trial.
2016
Nir Barzilai and colleagues discover that metformin can prolong the life span of silkworms without reducing body weight.
2019
A research team from Mayo, Wake Forest, and the University of Texas, San Antonio, announces promising results from early human trials of senolytics.
Most researchers have more modest goals, with a focus on improving what they call “health span”—how long people remain independent and functional. And they say they’re making progress, with a handful of possible pills in the pipeline.
One promising treatment is metformin. It’s a common diabetes drug that has been around for many years, but animal studies suggest it could also protect against frailty, Alzheimer’s, and cancer. Giving it to healthy people might help delay aging, but without official guidance doctors are reluctant to prescribe it that way.
One group of researchers, including Einstein College’s Barzilai, is trying to change that. Barzilai is leading a human trial called TAME (Targeting Aging with Metformin) that plans to give the drug to people aged 65 to 80 to see if it delays problems such as cancer, dementia, stroke, and heart attacks. Although the trial has struggled to raise funding—partly because metformin is a generic drug, which reduces potential profits for drug companies—Barzilai says he and his colleagues are now ready to recruit patients and start later this year.
Metformin is one of a broader class of drugs called mTOR inhibitors. These interfere with a cell protein involved in division and growth. By turning the protein’s activity down, scientists think they can mimic the known benefits of calorie restriction diets. These diets can make animals live longer; it’s thought that the body may respond to the lack of food by taking protective measures. Preliminary human tests suggest the drugs can boost older people’s immune systems and stop them from catching infectious bugs.
Other researchers are looking at why organs start to pack up as their cells age, a process called senescence. Among the leading candidates for targeting and removing these decrepit cells from otherwise healthy tissues is a class of compounds called senolytics. These encourage the aged cells to selectively self-destruct so the immune system can clean them out. Studies have found that older mice on these drugs age more slowly. In humans, senescent cells are blamed for diseases ranging from atherosclerosis and cataracts to Parkinson’s and osteoarthritis. Small human trials of senolytics are under way, although they aren’t officially aimed at aging itself, but on the recognized illnesses of osteoarthritis and a lung disease called idiopathic pulmonary fibrosis.
Research on these drugs has highlighted a key question about aging: Is there a common mechanism by which different tissues change and decline? If so, could we find drugs to target that mechanism instead of playing what Harvard’s David Sinclair calls “whack-a-mole” medicine, treating individual diseases as they emerge? He believes there is, and that he has found a stunning new way to rewind the aging clock.
In unpublished work described in his coming book Lifespan, he says the key to his lab’s work in this area is epigenetics. This fast-moving field focuses on how changes to the way genes are expressed, rather than mutations to the DNA itself, can produce physiological changes such as disease. Some of the body’s own epigenetic mechanisms work to protect its cells, repairing damage to DNA, for instance; but they become less effective with age. Sinclair claims to have used gene therapy to effectively recharge these mechanisms in mice, and he says he can “make damaged optic-nerve cells young again” to restore sight to elderly blind animals.
We have been here before. Many scientists thought they had found a fountain of youth in animal studies, only to have the results dry up when they turned their attention to people. But Sinclair is convinced he is on to something. He says he’ll soon publish the results in a scientific journal for other researchers to examine.
Because aging isn’t officially a disease, most research on these drugs exists in a gray area: they don’t—or can’t—officially tackle aging. For example, Barzilai’s metformin project, the closest the world has right now to a clinical trial for a drug that targets aging, aims to prevent diseases associated with aging rather than aging itself, as do the trials on senolytics. “And one of the side effects is you might live longer,” he says.
Barzilai won’t go so far as to say aging should be reclassified as a disease, but he does say that if it were, discoveries might happen faster. Studies like TAME have to give people a drug, then wait years and years to see if it prevents some of them from developing an age-related disease. And because that effect is likely to be relatively small, it takes huge numbers of people to prove anything. If aging were instead considered a disease, trials could focus on something quicker and cheaper to prove—such as whether the drug slows the progression from one stage of aging to another.
The Healthy Life Extension Society is part of a group that last year asked the WHO to include aging in the latest revision of its official International Classification of Diseases, ICD-11. The WHO declined, but it did list “aging-related” as an extension code that can be applied to a disease, to indicate that age increases the risk of getting it.
To try to put research into treatments that target aging on a more scientific footing, a different group of scientists is preparing to revisit the issue with the WHO. Coordinated by Stuart Calimport, a former advisor to the SENS Research Foundation in California, which promotes research on aging, the detailed proposal—a copy of which has been seen by MIT Technology Review—suggests that each tissue, organ, and gland in the body should be scored—say, from 1 to 5—on how susceptible it is to aging. This so-called staging process has already helped develop cancer treatments. In theory, it could allow drugs to be licensed if they are shown to stop or delay the aging of cells in a region of the body.
Reclassifying aging as a disease could have another big benefit. David Gems, a professor of the biology of aging at University College London, says it would provide a way to crack down on quack anti-aging products. “That would essentially protect older people from the swirling swamp of exploitation of the anti-aging business. They’re able to make all sorts of claims because it’s not legally a disease,” Gems says.
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In February, for instance, the FDA was forced to warn consumers that injections of blood from younger people—a procedure that costs thousands of dollars and has become increasingly popular around the world—had no proven clinical benefit. But it couldn’t ban the injections outright. By calling them an anti-aging treatment, companies escape the strict oversight applied to drugs that claim to target a specific disease.
Like the Cyclops, Singapore has been given a glimpse of what is to come—and officials there do not like what they see. The island nation is on the front line of the gray surge. By 2030, if current trends continue, there will be just two people working there for every retired person (by comparison, the US will have three people in the workforce for every resident over 65). So the country is trying to change the script, to find a happier and healthier ending.
With the help of volunteer subjects, Kennedy of Singapore’s Centre for Healthy Ageing is preparing the first wide-ranging human tests of aging treatments. Kennedy says he’s aiming to trial 10 to 15 possible interventions—he won’t say which, for now—in small groups of people in their 50s: “I’m thinking maybe three or four drugs and a few supplements, and then compare those to lifestyle modifications.”
The Singapore government has prioritized strategies to deal with the aging population and Kennedy wants to create a “test bed” for such human experiments. “We have made great progress in animals,” he adds, “but we need to begin to do these tests in people.”
David Adam is a freelance writer and editor, and the author of The Man Who Couldn’t Stop.