Introduction à la médecine disruptive: les odilorhabdines à l'assaut des bactéries résistantes

Le véritable moteur de la médecine est biologique, c'est la génomique pour les inventions et l'évolution pour les découvertes. Soigner est un moyen, il se perfectionne chaque jour. Mais l'innovation est risquée qu'il s'agisse d'une découverte ou d'une invention.Raconter, expliquer ce qu'est l'innovation dans la vraie vie est aussi un pari quand on choisit de le faire dès le début. Mais ce n'est jamais vain car l'histoire d 'un échec peut être aussi puissante que celle d'un échec car comprendre ce qu'est cette authentique aventure c'est déjà réussir un peu. Pour autant rien à voir avec la prise de risque des chercheurs qui laissent tout tomber pour s'y consacrer. Parmi les défis de la médecine moderne il en est un qui est peu connu mais qui nécessite un effort d'innovation continu: la résistance des micro-organismes bactériens aux antibiotiques.

https://www.statnews.com/2018/04/11/innovation-new-antibiotics-fight-superbugs/


https://www.statnews.com/2018/06/06/lawmakers-advocate-for-new-antibiotics-but-stop-short-of-offering-incentives/

http://dx.doi.org/10.1093/cid/cit152


https://www.washingtonpost.com/news/to-your-health/wp/2016/05/03/1-in-3-antibiotics-prescribed-in-u-s-are-unnecessary-major-study-finds/?noredirect=on&utm_term=.6aa60cb965b2



Valproate and congenital malformations

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1481679/
Valerian


Valproate is known to increase birth defects since 1992

Trop de temps avant que je fasse le chemin: à Rudolf Vrba (האַשאָלעם) mes larmes d'adolescent

2018.
Nous étions dans ce bus à destination d'Auschwitz Birkenau en Pologne il y a quelques semaines. Là, les nazis, comme dans d'autres camps d'extermination ont industrieusement interrompu la civilisation avec détermination, conscience et application. Ils sont éterlnellement responsables coupables et rien n'est à la profondeur du crime de la Shoah, ni les mots ni nos pélerinages ni nos larmes. Cette monstruosité dépasse  tout ce que nous avons imaginé comme souffrance car elle engloutit. Pendant que les nazis agissaient il n'y avait plus rien de pensable, le mal et surtout la mort étaient la fin, c'était devenu un grand vide civilisationnel après la brèche. Un tel abysse que sa narration a d'abord provoqué l'incrédulité.

A force d'inventions toutes tragiquement inspirées par la déhumanistaion la souffrance et la mort les nazis ont construit cet univers d'extermination où l'abomination l'avilissement se font concurrence. Il s'en est suivi cette chute. La rupture, le vide et l'effondrement sans limite. Cette chute fut gigantesque et entraina avec elle d'autres humains à l'extérieur des camps, dans tous les pays; partout le juif était une cible sans risque pour le tueur. Partout une banalité trop humaine a conduit à l'agression, à la spoliationà l'avilissement et à la mort la plus terrible. L'Europe s'est engloutie dans cette brèche civilisationnelle. Elle s'est perdue. Et nul ne peut aujourd'hui dire ce qu'il aurait été "capable" de faire. 


Cette  spirale du mal, si banal, je l'avais ressenti très fort quand adolescent j'ai lu: 
"Je me suis évadé d'Auschwitz" de Rudolf Vrba.




Cet extrait est en caractères plus petits, les mots sont des coups de poignard, ils font peur.

"Le camion s’arrêta dans un bois, en descendant je me disais qu’au moins tout ce qu’il me serait donné de voir maintenant ne pourrait plus m’ébranler, que nous avions touché le fond de l’horreur pour aujourd’hui. J’avais tort, Birkenau avait encore des réserves dans ce
domaine !

 L’air, malgré le froid intense était un peu tiédasse et il n’était pas difficile de comprendre pourquoi. Tout autour de nous s’étendaient des fosses assez grandes pour contenir toute une rangée de maisons. Ces fosses répandaient dans le ciel les lueurs rouges que l’on voyait depuis le camp de base, de grandes plaies béantes dans la forêt, elles ne brûlaient plus mais elles fumaient encore.

 Je me dirigeai au bord de l’une de ces fosses et regardai. La chaleur me frappa au visage et dans le fond de ce grand four à ciel ouvert, je vis des os, des petits os, des os d’enfants.

 Moses murmura :

 — C’est la volonté de Dieu.

 Je n’eus pas le temps de répondre car on nous intima l’ordre de nous mettre au travail dans un énorme baraquement d’environ soixante mètres de long. Le moindre espace était couvert de vêtements de toutes dimensions, formes ou qualités et l’on nous avertit que notre tâche était d’en
enlever suffisamment pour que les détenus de Birkenau aient la place de travailler.

 Je me mis au travail comme un aveugle, comme un automate, essayant d’oublier la puanteur de l’endroit, de chasser l’image de ces femmes de mon esprit mais en pure perte. Chaque fois que je ramassais un vêtement d’enfant je pensais à ces os, chaque fois que je chargeais un lot de
vêtements féminins je pensais à celles qui étaient nues.

 On travailla trois heures dans ce baraquement comme des fourmis creusant des sillons dans un cimetière, et quand ce fut fini et qu’on se retrouva dans le camion, je fus tout à coup saisi par la frayeur de revoir ces femmes et en même temps attiré par une sorte d’abominable
fascination. Je devais savoir, pensais-je, ce qui leur était arrivé, combien d’entre elles étaient restées, combien d’entre elles allaient mourir.

 Elles étaient toujours là, nues dans le froid glacial ; mais cette fois les rangées étaient clairsemées et les camions bourrés au maximum. Seul le silence, le silence oppressant était le même, mais
à mesure que nous nous approchions il fut brutalement rompu.

 Les moteurs de quarante camions se mirent à rugir simultanément faisant trembler l’air immobile, le dominant, sans réussir pourtant à masquer la honte de l’abominable forfait.

 Des gorges de ces milliers de femmes sur le point de mourir, s’éleva une plainte prophétique de plus en plus aiguë, de plus en plus forte qui n’en finissait pas, une protestation vibrante que seule la mort
pouvait interrompre, puis ce fut l’inévitable panique.

 Les camions s’ébranlèrent. Une femme sauta par-dessus bord puis une autre et encore une autre. Les SS se précipitèrent avec les matraques et les fouets pour empêcher les autres de les suivre. Celles
qui avaient sauté furent battues et essayèrent de remonter.

 Elles tombèrent sous les roues des camions qui roulaient de plus en plus vite jusqu’à ce qu’on ne les vit plus.

 Moses Sonenschein dit dans un murmure :

 — Il n’y a pas de Dieu.

 Puis sa voix s’enfla en un cri :

 — Ici il n’y a pas de Dieu et s’il y en a
un, maudit soit-il, maudit soit-il, maudit soit-il !

 Là encore je ne dis rien, il n’y avait rien à dire. Au lieu de cela je tournai le dos à Birkenau avec l’espoir de ne plus jamais revoir ce lieu.

 Je suis content rétrospectivement de me souvenir qu’à cet instant précis, je ne savais pas que je serais bientôt transféré du camp de base à Birkenau et que j’y resterais un an et demi."




http://vrbawetzler.eu/img/static/Prilohy/The-Auschwitz-Protocol.pdf 

https://libcom.org/files/Rudolf%20Vrba%20-%20I%20escaped%20from%20Auschwitz.pdf

https://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/Holocaust/auschprotocol.pdf

https://openlibrary.org/works/OL4232037W/I_cannot_forgive

jeudi 24 mai 2018

Polygamy and violence

In this setting, the different dysfunctional rules don't add but act synergistically to provoke violence: polygamy, consanguinity, property laws, culture, women discrimination from the labour market and so on.


https://www.economist.com/the-economist-explains/2018/03/19/why-polygamy-breeds-civil-war



http://www.armyupress.army.mil/Portals/7/Hot%20Spots/Documents/Gender/Hudson%201.pdf


"La prévalence de l’albinisme dans le monde est d’une naissance sur 20 000. En Afrique, cette prévalence passe de un sur 4000, et même 1 sur 1000 en Tanzanie, au Burundi et au Niger. Cette hausse spectaculaire du risque d’albinisme s’explique par la consanguinité, dans les villages les plus excentrées : des membres de la même familles, même éloignés, peuvent être porteurs de gènes très anciens et favoriser l’albinisme. Dans un brassage plus large, le risque que deux personnes portent les gènes de l’albinisme est considérablement réduit. Des recherches menées au Cameroun ont montré que sans lien de consanguinité, le risque d’avoir un enfant albinos est de 1 sur 20 000. Si deux cousins ont un enfant, le risque passe à 1 sur 2240, soit presque 10 fois plus élevé. De plus, comme les albinos sont rejetés par la société, ils ont tendance à se regrouper et à s’unir entre eux. Les enfants qui naissent de ces unions ne peuvent qu’être albinos, eux-aussi."

Toutes les prétentions liberticides des états en matière de recherche échoueront

La politique est ubérisable, beaucoup plus facilement que la chirurgie.



"Tout ce que les scientifiques peuvent faire ils le feront." 
Gabor

Glyphosate et cancer: une démocratie mérite des décisions rationnelles




“Without reason, without truth, there is no real democracy -- because democracy is about true choices and rational decisions.”


Emmanuel Macron, président de la république devant le Congrès des États Unis d’Amérique le 25 avril 2018 (http://www.elysee.fr/declarations/article/transcription-du-discours-du-president-de-la-republique-emmanuel-macron-devant-le-congres-des-etats-unis-d-amerique/)



En déclarant cela Emmanuel Macron souligne l'importance du raisonnement scientifique. En effet il a pointé la question essentielle de l’incertitude qui trouve une solution dans des décisions rationnelles.


Notre monde est complexe et il est facile de reconnaître un danger de manière intuitive avec nos sens ou en se référant aux connaissances passées mais il est très difficile de mesurer par soi même le risque auquel nous sommes exposés. C’est encore plus difficile quand les effets d’une ou plusieurs molécules ne sont pas immédiats et/ou échappent à nos sens pour ensuite se manifester par une maladie grave. Or ce qui compte c’est bien sur la quantification du risque et non pas l’éradication au demeurant impossible de tout danger. Si au paléolithique les dangers étaient d’abord les accidents et les famines, il existait aussi des agents carcinogènes comme la fumée des feux ouverts dans les cavernes. Dans nos sociétés ces dangers ont disparus mais il existe d’autres agents carcinogènes en particulier liés à une exposition professionnelle, à la pollution, à l’alimentation ou au tabac.
Comment la science peut elle nous aider à lever cette incertitude en mesurant le risque encouru dans des situations où nos sens sont pris en défaut devant un danger potentiel?


Par l’expérimentation et des outils statistiques. C’est à ce moment là du raisonnement que la comparaison d’Emmanuel Macron au salon de l’agriculture 2018 est intéressante.


“Le glyphosate, il n’y a aucun rapport qui dit que c’est innocent. Dans le passé, on a dit que l’amiante ce n’était pas dangereux, et après les dirigeants qui ont laissé passer, ils ont eu à répondre”


Emmanuel Macron, président de la république au salon de l’agriculture 2018





Examinons les études scientifiques qui ont mesuré le risque des dangers évoqués. Les expérimentations s’agissant de l’amiante et du glyphosate, auxquels nous avons ajouté le tabac, ne peuvent être faites entre deux groupes soumis au hasard à ces substances. Il s’agit donc de l’observation sur de longues périodes de populations humaines exposées: travailleurs de l’amiante, fumeurs, agriculteurs utilisant le glyphosate. Le lien entre cancer et amiante a été affirmé pour la première fois en 1943 en Allemagne par H.W. Wedler chez des ouvriers exposés (https://www.asbestos.com/mesothelioma/history/ ). Cette étude fut ignorée car provenant de l’allemagne nazie. Une étude sud africaine en 1960 révéla un lien très fort entre l’exposition à l’amiante et le cancer de la plèvre et du poumon. En 1968 le British Medical journal affirme que les preuves sont solides selon lesquelles l’amiante peut causer le cancer de la plèvre et du poumon. Or l’amiante n’a été interdite en France que le 1er janvier 1997. Pendant 28 ans les preuves ont été négligées et aucune décision n’a été prise, mais les données existaient. Du point de vue scientifique l’incertitude était levée et c’est bien le pouvoir politique qui n’en a pas tenu compte. Pour d’autres raisons un retard considérable a été pris dans le signalement du danger mortel du cancer du poumon chez les fumeurs. Ce lien connu depuis 1950 a mis des décennies à être reconnu et les politiques de prévention n’ont vu le jour qu’après les années 1980, et seulement en 1991 en France avec la loi Évin. Encore une fois les données étaient disponibles et il n’y avait pas d’incertitude.
Alors faisons nous la même erreur avec le glyphosate?



Pour cela il faut savoir que le glyphosate comme les autres herbicides et pesticides est suivi à travers le monde depuis sa commercialisation et en particulier dans une étude gigantesque commencée en 1993 l’Agricultural Health Study (AHS) qui regroupait fin 2017 44932 utilisateurs de glyphosate. Il est essentiel à ce stade de ne pas confondre les études scientifiques des populations et les rapports d’agences qui ne contiennent aucune donnée d’expérience mais des avis à propos de celles ci. Depuis 1999 il y a eu 60 études sur glyphosate et cancer chez l’homme. L’institut national de la santé des États Unis a récemment analysé les données de l’AHS et n’a retrouvé aucune augmentation de cancers chez les agriculteurs utilisant le glyphosate. Il n’a pas non plus retrouvé d’augmentation du risque en étudiant 22 cancers et leucémies humains séparément. Ces résultats sont en ligne avec les études précédentes chez les humains. Mais ce qui est frappant c’est la différence de risque calculé (Tableau N°1). L’amiante c’est + 1770 % d’augmentation du risque de cancer de la plèvre pour un travailleur exposé, le tabac c’est + 2360% d'augmentation du risque de cancer du poumon pour un homme. Pour les utilisateurs de glyphosate le risque de tout cancer est compris entre -1% et +4% ce qui n’est pas statistiquement significatif et correspond à des variations dues au hasard. Mais il y a plus, récemment deux études passionnantes sont venues conforter la capacité de l’épidémiologie à mesurer des risques. La première (https://www.ncbi.nlm.nih. gov/m/pubmed/28035020/) est justement issue de cette population d’agriculteurs utilisant le glyphosate. Dans l’AHS les agriculteurs qui fument ont un risque élevé de faire un cancer du poumon, ce risque est celui que l’on mesure chez des non agriculteurs. La seconde (https://jamanetwork.com/journals/jamaoncology/fullarticle/2678962) concerne le myélome multiple, un cancer des cellules sanguines qui est augmenté avec l’usage d’autres pesticides ou herbicides. Le 11 septembre 2001 l’attentat terroriste des tours jumelles a tué 2753 personnes mais a aussi produit un accident écologique localisé d’une grande gravité. Des milliers de pompiers ont été exposées pendant plusieurs mois à des carcinogènes (Dioxines, polychlorobiphényle, hydrocarbures aromatiques polycycliques, amiante). 781 d’entre eux ont été suivis et leur risque de présenter des anomalies précurseurs d’un myélome multiple est le double de personnes comparables. Ainsi nous pourrions détecter un type particulier de cancer comme le cancer du poumon chez les agriculteurs ou des anomalies biologiques précurseurs du myélome multiple chez les pompiers exposés aux carcinogènes du 11 septembre et nous ne pourrions pas le faire pour le glyphosate? C’est proprement invraisemblable (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4866614/).



Ainsi la comparaison utilisée par Emmanuel Macron est au contraire un puissant argument qui met en évidence l’innocuité du glyphosate du point de vue du cancer chez l’humain.


Les cancers de l’amiante et du tabac ont été longtemps ignorés non en raison d’une incertitude scientifique mais à cause d’une utilisation médiocre des données de la science et de conflits d'intérêt. Aujourd’hui il n’y a pas de risque carcinogène mesurable chez l’homme avec une utilisation du glyphosate conforme aux recommandations. La comparaison entre différents dangers a de la valeur quand elle est éclairée par la quantification du risque sinon elle expose au relativisme. Les français qui en ont besoin peuvent utiliser le glyphosate sans risquer un cancer d’après les données actuelles de la science.





Tableau N°1: Comparaison des risques mesurés de différents agents potentiellement carcinogènes



No future for more debt in Europe

"Chaque année, le contribuable se lasse de se lasser de la lecture du rapport signé par la Cour des comptes. Même critiques sur les turpitudes budgétaires de nos politiques. Alertes répétées sur un déficit chronique. Perpétuel avertissement sur le piège de la dette. Frayeur réitérée sur la perte de contrôle de nos finances publiques. Et l’étude de 2017 n’échappe pas à la règle. Si François Hollande a porté à son acmé l’art de l’insincérité comptable, l’absence de rupture de son successeur en matière de dérive des dépenses de l’Etat ne laisse d’inquiéter.

Mais qui s’en soucie ? Inutile de sonner le tocsin : quarante-quatre années ininterrompues de gestion irresponsable ont fini par diluer le discours des mauvais augures comme le poison dans l’eau. Inutile d’évoquer la liberté laminée : aveuglés par un égalitarisme fou, les Français supportent sans barguigner un despotisme étatique et une hégémonie technocratique croissants. Inutile d’en appeler aux générations à venir étranglées : les citoyens restent en majorité persuadés du bien-fondé d’un «modèle» pourtant maintenu au prix de traites tirées sur le futur. Tout au plus peut-on se réjouir que le matraquage fiscal, pendant de la folie dépensière, finisse par alimenter un ras-le-bol, signe qu’une limite a été atteinte.

Comme s’il avait enfin compris que l’angle mort de sa campagne – la réduction de la dépense publique – était de facto la mère de toutes les réformes, le gouvernement a raison d’oser s’attaquer aux aides sociales et aux entreprises, aux effectifs de la fonction publique, tout en réfléchissant à la façon de répondre aux nouveaux besoins sociaux sans asphyxier la croissance. N’en déplaise aux idéologues de la rente étatique, aux torpilleurs de la Cour des comptes, il y a urgence. Sinon, comme le disait l’économiste libéral Frédéric Bastiat, «après avoir épuisé le présent, on dévorera l’avenir»."

Remi Godeau
https://www.lopinion.fr/edition/economie/dette-deficit-depenses-arretons-devorer-l-avenir-151065


Le seul problème c'est que l'avenir se dérobe et la réalité revient comme un boomerang.

"Free" access: maximum supply can never reach infinite demand

A simple explanation of the exhaustion of the offer by an unlimited demand due to the free access to the healthcare system (France).



https://bmchealthservres.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12913-018-3185-8
France with the lowest OOP/capita and the lowest growth of this amount during the last 10 years is in an overdemand state which leads to a highly dysfunctioning healthcare system.

The first place, where infinite demand kills by crowding out some true urgent patients, is the ER. The second is general practice. The third is risky practices because in this setting physicians tend to avoid risk at all costs.
Solutions:
1/ Convenience should never be mutualised. A demand for emergency care which is based on convenience (aka 80% of ER venues) must be paid out of the pocket. Who will decide? The insurer on a medical base and after the initial payment of a share. How can I pay if I haven't any cash or economic power to pay? It will be subtracted to your next welfare subsidy.
2/ Sport, wellness, certificates and other issues which are engorging GP practice must be paid out of the pocket and out of mutualisation.
3/ Unnecessary, convenient exams either lab analysis or imaging or anything else must be paid out of the pocket. It is also the case for complementary medicines, thermalism, other goods inappropriately labelled as medical,  and transports.




Une explication simple de l'épuisement de l'offre par une demande illimitée en raison de la gratuité de tout accès au système de soins (France).
Le premier endroit, où la demande infinie tue en évinçant certains vrais patients urgents, est la salle d'urgence. Le second est la pratique générale. Le troisième est celui des pratiques à risque, car dans ce contexte, les médecins ont tendance à éviter le risque à tout prix.

mercredi 23 mai 2018

Leaning to the right

Kissing mystery
Scientific Reports

Èze sur mer et Nietzsche

Nietzsche path
A view from the Nietzsche path


France une histoire de monopoles

En France les monopoles étatiques sont les vrais obstaces à la croissance et à la liberté. Même les plus sordides.
http://h16free.com/2018/05/23/61044-sacem-remuneration-equitable-et-monopole-de-connivence

Le monopole sécu administre le collapsus d'un système de soins épuisé par son modèle

"Presque tout le monde s'accorde à reconnaître que quelque chose ne va pas dans le système de l'État-providence." – Murray Rothbard, Pour une Nouvelle Liberté, 1973.



Le fossé appelé dette qui se creuse chaque année depuis 36 ans entre notre dépense publique et les recettes de prélèvements obligatoires n'épargnera pas le monopole étatique qui finance le système de soins. En effet, nos prélèvements obligatoires, parmi les 4 plus hauts du monde atteindront 44,5 % du PIB en 2012. L'assurance maladie d'État est financée à 70 % par l'impôt, assis sur les salaires bruts, improprement appelé charges sociales.

Ce fait bien connu conduit à s'interroger sur le système de soins français, le rôle de l'État et au final, notre santé. Au moment où se déroule aux USA une bataille juridique incertaine autour de l'Affordable Care Act et de la constitutionnalité de donner une amende aux citoyens n'ayant pas d'assurance maladie, posons-nous ici la même question : est-il du ressort de l'État d'obliger tout Français à s'assurer auprès du monopole et de le faire en payant un impôt sur son travail au lieu d'une prime d'assurance ?

Personne ne peut contester que ceux qui en ont les moyens puissent choisir de s'assurer ou de payer les soins qu'ils consomment et que ceux qui n'en ont pas les moyens soient d'une manière ou d'une autre à la charge de la collectivité. Dans ces conditions, l'obligation pour tous de payer un impôt à un monopole étatique n'améliore en rien les finances dudit monopole. Permettre à chacun de choisir de s'assurer pour la maladie ou de payer soi-même est une liberté à conquérir compatible avec la fourniture mutualisée des soins à ceux qui ne peuvent les financer.

La santé est d'abord pour l'immense majorité d'entre nous un capital individuel qu'on choisit de gaspiller ou de conserver à sa guise par son comportement. Ainsi, responsabiliser économiquement les citoyens revient à protéger leur santé, alors qu'instituer une gratuité apparente leur fait perdre les repères de survie. À côté des répercussions de nos choix de vie sur notre santé, la qualité de l'environnement au sens large influe évidemment sur notre santé individuelle.

Dans ce domaine, l'État a un rôle à jouer qui n'a rien à voir avec ses ingérences dans le système de soins. La santé n'est pas le résultat de l'action du système de soins. Elle se mesure par l'espérance de vie et par la durée de vie sans maladie chronique (cancers, maladies cardiovasculaires, métaboliques et dégénératives). Pour l'espérance de vie, la corrélation très robuste avec le PIB par habitant conduit à une constatation : c'est la croissance économique qui produit l'espérance de vie, effaçant un à un les maux ayant pesé sur l'espèce humaine, mortalité infantile, famine, épidémies, puis simples maladies.

Le système de soins produit des effets bien plus modestes que d'autres traits de la vie. Fumer fait perdre trois ans de vie, avoir des revenus bas ou ne pas faire d'exercice environ 15, être trop maigre 10, vivre à la campagne permet d'en gagner 6 ! En dépit des succès spectaculaires et visibles du système de soins, la dépense de soins inefficiente, autour de 30 %, empêche par éviction d'autres dépenses pourvoyeuses d'espérance de vie et de santé.

Il est donc illusoire de confier à l'État le choix du montant des dépenses de soins et la garantie de sa santé. Le capitalisme de marché est un système économique à la fois imprévisible dans son évolution et formidablement évolutif et efficient sur le plan humain. Car il produit des solutions efficaces aux problèmes de survie. Exclure certains champs économiques du marché conduit, dans des sociétés où les individus vivent tous dans le marché, à des dysfonctionnements majeurs.

Restreindre le marché par une connivence entre des d'entreprises oligopolistiques et l'État conduit aux mêmes dysfonctionnements. Le champ du soin et du système de soins est ostracisé de la sorte dans certains pays, dont la France. Cette exclusion est motivée par des arguments comme l'asymétrie de l'information, la nécessaire contribution de chacun, ou bien l'impossibilité de concilier soin et profit. Ces arguments sont souvent brandis avec la dose d'émotion et de peur nécessaires pour interdire tout débat.


Or les Français, qui savent choisir un abonnement téléphonique ou le contrat d'assurance de véhicules à moteur qui leur convient, sont tout à fait capables de choisir leur assureur maladie et le contrat qui va avec. Ils sont capables d'en changer s'il ne leur convient pas et ce, au bénéfice de leur pouvoir d'achat. Aujourd'hui, ils paient très cher une assurance limitée à un réseau restreint conventionné où la gratuité conduit à une consommation de soins inutiles et donc à des effets secondaires et des gaspillages.

Mais surtout, l'exclusion du marché interdit la concurrence et toute baisse des prix alors que le progrès technologique qui se poursuit devrait y conduire. Il est primordial de bâtir un système bien plus sûr et de mesurer la qualité. Ce qui est incompatible avec un monopole étatique en raison du conflit d'intérêt. Le patient a besoin de l'innovation pour survivre ou améliorer sa qualité de vie. L'innovation disruptive est freinée par une réglementation excessive et une fiscalité pénalisante.

L'innovation concerne le soin mais aussi l'organisation des structures de soins – l'essentiel de la rigidité des coûts est à ce niveau. L'innovation organisationnelle ne peut fonctionner que si les institutions sont souples et adaptatives et que la concurrence favorise les plus performantes. La planification étatique tourne donc le dos à l'exigence d'innovation. Parce que nous sommes tous différents il est crucial de personnaliser les soins, d'améliorer leur pertinence, de diminuer l'effet offre et d'en finir avec l'affirmation de la primauté des moyens.

Ces différents objectifs ne sont atteignables que dans un marché ouvert à la concurrence dans tous les domaines du soin. L'autonomie totale des hôpitaux, la tarification unique et l'évolution vers un paiement à la performance plutôt qu'à l'activité sont des étapes immédiates. En conclusion il y a mieux à faire que d'hésiter entre réguler la dépense de soins par la dette ou le rationnement. Il est temps de libérer les responsabilités et de permettre aux Français de choisir leur santé et leur vie.



Guy-André Pelouze

Article initialement publié sous le titre : "Système de Soins" dans le livre Libres! 2012.

Le soin est il une fin?

Cet article se veut une dissertation sur le soin.
Eric Delassus (https://managersante.com/2018/05/18/peut-on-soumettre-le-soin-a-lobligation-de-resultat/) fait une erreur magistrale. 
Pour la comprendre il faut reprendre la question de la fin et des moyens notamment pensée par Kant à travers ses impératifs (https://plato.stanford.edu/entries/kant-moral/#HumFor).  Il est incontestable que la fin est l'être humain et sa santé, le soin dans ce contexte est un moyen. Envisager le soin comme une fin est un abus au détriment de l'humain puisqu'il ne peut y avoir de concurrence de fins. Le soin y compris dans sa dimension relationnelle est un ensemble de moyens qui rendent un service à un individu ou à une autre forme de vie. Inverser la proposition kantienne pour échapper par magie à la tyrannie des résultats est une démarche très critiquable. En réalité déontologiquement le soin contient une obligation de résultat: le primum non nocere oblige à mesurer le résultat au moins escompté, sinon historique ou rationnel.
Comment l'auteur s'est il fourvoyé lui-même?

Il a en réalité manqué d'empathie pour le soignant. Il n'y a pas de soin sans soignant. Le soignant est un humain et parler de le soumettre est très sérieux. De quelle soumission parle Delassus? Dequel autre individu parle-t-il quand il lance "peut-on"? 
Faute d'avoir identifié le "on" Delassus verse dans le relativisme et l'inversion des valeurs.
Je suis attristé de lire de telles contorsions conceptuelles chez des personnes dont c'est le métier de penser mais surtout de faire référence à ce qui est dans le coeur même de notre civilisation, l'humain ne peut être qu'une fin et pour le soignant c'est la seule.




Homosexuality: obviously a matter of innate wiring of the brain

It's curious everyone identifies homosexuality to a guy he or she has known ...
1/ Yes there is a difference in brain wiring that is very dependent on the hormonal environment during pregnancy and the course of birth. It is the study of siblings that is one of the pieces of evidence but there are others. 
Mitchell KJ (2007) The genetics of brain wiring: From molecule to mind. PLoS Biol 5 (4): e113. doi: 10.1371 / journal.pbio.0050113, http: //www.plosone.org/article/fetchArticle.action ... 

2/ But this is hardly surprising because several differences including pathological ones are related to this brain wiring which is very deeply genetic. http://nro.sagepub.com/content/16/5/550.abstract


So that the hypothesis of the possible choice of the genre is a nice "progressive" proposition largely invalidated.
https://scholarworks.umt.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=12058&context=etd






C'est curieux chacun identifie l'homosexualité à un type qu'il ou elle a connu...
1/ Oui il y a une différence de cablage cérébral qui est très dépendant du milieu hormonal pendant la grossesseet au décours de la naissance. C'est l'étude des fratries qui est un des éléments de preuve mais il y en d'autres.
Mitchell KJ (2007) The genetics of brain wiring: From molecule to mind. PLoS Biol 5(4): e113. doi:10.1371/journal.pbio.0050113, http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action...
2/ Mais cela n'est guère étonnant car bp de différences y compris pathologiques sont en lien avec ce cablage cérébral qui est très profondément génétique.
http://nro.sagepub.com/content/16/5/550.abstract

Si bien que l'hypothèse du choix possible du genre est une gentille proposition "progressiste" largement invalidée.


https://scholarworks.umt.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=12058&context=etd

Urgences, commentaires, offre/demande

"Exactement. Tant que tu ne n’avances aucune somme, tu ne sais pas quel est le coût et tu t’en fous donc tu consommes sans limite. 
Idem pour pharmacie et bio, il n’y aurait jms dû avoir de TP. 
En Irlande, tu arrives aux URG, tu dois régler d’abord une centaine d’€, résultat (et comme par hasard !!) : il n’y a plus 8 à 24h d’attente. 
Les gens sont déconnectés, ne connaissent plus le coût des choses et finalement n’en apprécient plus du tout la valeur. 
Idem pour nos cs 
CQFD"

AI: the present debate depends on the definition

https://www.europeanscientist.com/en/features/what-ai-is-and-what-it-is-not/


L'être humain nourri d'humanités s'embarasse souvent de défintions et de catégories. Il pense cases, séparation et stabilité des concepts.
C'est sa limite. Elle est devenue son obstacle.

Prenons l'IA.
Si réaliser une tâche humaine totalement intellectuelle suffit à accepter le concept nous y sommes. Si la conscience est nécessaire il faut attendre...
Ayons donc une vision évolutionniste. 

Est ce que les cerveaux des espèces vivantes ont tous la fonction conscience? Non. Pourtant on parle bien d'intelligence animale.



The human being fed by humanities is often embroiled with definitions and categories. He thinks boxes, separation and stability of concepts. It's his limit. It became her obstacle. Take the AI. If carrying out a totally intellectual human task is enough to accept the concept we are there. If consciousness is necessary, you have to wait ...So let's have an evolutionary vision. Do the brains of living species all have the consciousness function? No. Yet we name it animal intelligence.