vendredi 7 septembre 2018

Homéopathie: un débat faussé par la confusion entre argent des prélèvements obligatoires et dépenses choisies!


Cette tribune de mars contre l'homéopathie (http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/18/31003-20180318ARTFIG00183-l-appel-de-124-professionnels-de-la-sante-contre-les-medecines-alternatives.php?redirect_premium) n’a pas de sens scientifique puisqu’il s’agit de ne plus rembourser les actes et thérapeutiques homéopathiques. 
C’est un sujet assurantiel c’est à dire de contrat entre l’assureur et son contractant.
Et il en est de même pour les « médecines illusoires », les arrêts de travail et autres avantages en nature, bref les paramètres d’un contrat relèvent de l’agrément des parties.
Dresser une frontière baptisée scientifique entre des pratiques médicales est une illusion. C’est confondre une pratique, un usage avec les données d’un essai clinique. Et cela vaut surtout pour l’allopathie. Les exemples abondent, antibiotiques, psychotropes, anti-acides, hypo-cholestérolémiants, opiacés sont des traitements dont l’usage remboursé est très très loin de la base scientifique qui leur a permis d’être sur le marché et de surcroît est à l’origine de complications y compris mortelles très nombreuses.
C’est pourquoi dans ce domaine hormis des garanties de base sur les pathologies graves et les traitements assez bien établis le reste doit être laissé non pas à la charge de la solidarité mais du consommateur. Je suis d’ailleurs très surpris que dans un souci d’économie les 124 se soient focalisés sur homéopathie et n’aient pas choisi les pratiques sans base solides qui coûtent le plus cher.
Enfin et à titre tout à fait subsidiaire je considère qu’il n’y a aucune « cause » défendue par ceux  qui affirment les résultats de la science. Par exemple dans le sujet Glyphosate il n’y a de cause que chez ceux qui veulent une interdiction au nom d’un principe, alors que les scientifiques regardent les résultats des dizaines d’études sur les utilisateurs de Glyphosate avec leur rationalité.
Dans l'homéopathie il y a un choix qui doit retser libre et il y a un remboursement qui doit rester contractuel. L'argent de la solidarité ne doit rembourser ni les cures thermales ni les transports ni les innombrables médicaments sans effet prouvé ni l'acupuncture ni l'ostéopathie ni la naturopathie ni l'homéopathie. Se focaliser sur l'homéopathie est une rancune d'allopathes revanchards mais pas du tout un acte médical. Primum non nocere.

Quelques perles:
https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/08/30/homeopathie-entre-les-medecins-la-guerre-est-declaree_5347796_1651302.html
Dans cet article tout de go une medecin généraliste de Gironde affirme qu'un patient doit savoir si ce qu'on lui prescrit c'est de la science ou de la croyance.
On est absolument figé par ce choix cornélien. Les anti-acides à tout le monde , les ATB pour virose, les psychotropes pour un patient sur deux en maison de retraite c'est quoi au fait?
C'est du nocere madame. Et cela a des conséquences y compris mortelles. Les allopathes veulent laver plus blanc que blanc. Et surtout ils veulent interdire, ils veulent normer et réguler, c'est le grand mal français; les patients sont idiots et nous sommes les sachants.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/18/31003-20180318ARTFIG00183-l-appel-de-124-professionnels-de-la-sante-contre-les-medecines-alternatives.php?redirect_premium

"Ces pratiques sont également coûteuses pour les finances publiques. Des formations sont assurées dans des structures recevant de l'argent public. Des consultations sont ouvertes dans des hôpitaux, aux dépens d'autres services. Certains de ces traitements sont pris en charge par l'Assurance-maladie, largement déficitaire. Ainsi, les produits homéopathiques peuvent être remboursés à 30 % (et jusqu'à 90 % en Alsace-Moselle) avec un statut dérogatoire les dispensant de prouver leur efficacité. Ceci finance une industrie prospère dont les représentants n'hésitent pas à insulter gravement ceux qui les critiquent («Il y a un Ku Klux Klan contre l'homéopathie», accusait le président du leader mondial du secteur, Christian Boiron, dans le journal Le Progrès du 15 juillet 2016) ou à balayer d'un revers de main les exigences de preuves scientifiques."
Cela s'appelle un hors sujet. C'est bien un sujet assurantiel puisque certaines caisses remboursent à 90% et d'autres à 30%... Rien à voir avec la science. Laissez les assureurs se débrouiller avec les contrats des assurés. Ah mais les français ne contractent pas avec leur assurauer maladie? Et oui c'est obligatoire et il y a un monopole...

"ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à les promouvoir ;"
On frémit... De liberticides ils virent au totalitarisme.
On les excommunie comme au bon vieux temps des hérétiques?
  • l'hérésie, (can. 1364-1), définie au can. 751 comme « la négation obstinée, après la réception du baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité » ;
  • 1 Timothée 1,18-20 : « Le commandement que je t'adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. »
On leur coupe la tête ou on les noie comme en 1789? 

Je le répète, si le sujet est le remboursement il faut simplement que l'assueur prenne ses responsabilités et pas que pour l'homéo... Les finances publiques iront mieux. Et surtout les cotisations obligatoires baisseront. Enfin je me pincerai quand je le verrai.
Si le sujet est la science c'est un débat et ces 124 sont dans une conception aussi antiscientifique que ceux qu'ils dénoncent. Je préfère rester poppérien.
“I hold that orthodoxy is the death of knowledge, since the growth of knowledge depends entirely on the existence of disagreement.”



Ensuite il y a des mensonges:

Notamment sur les soi disants interdictions en europe.


Et sur ceux qui peuvent prescrire





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