lundi 19 mars 2018

Mediator, Levothyrox, pour l'accès aux données sans exclusive

https://www.marianne.net/debattons/tribunes/crise-du-levothyrox-l-echec-des-reformes-post-mediator


A la lecture de ce texte on reste très très déçu. Rien de nouveau n'est apporté par G Bapt. La comparaison avec le Médiator est une erreur majeure. Pourquoi?

1/ Cela n'a rien à voir. le Médiator est un médicament allopathique dont l'usage expose à des complicatons pulmonaires gravissimes et il a été utilisé pour des cures d'amaigrissement... Tout ceci était connu depuis des années (http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM199902113400614) (http://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJM199608293350901) .
2/ La soi disant transparence ne peut exister qu'avec la libre consultation des données anonymisées du système de soins: ce que refuse depuis toujours la sécu.
3/ Une seule loi serait à la limite à promulguer (en supprimant 20 ou 30 autres inutiles sur le même sujet): publication des data des essais cliniques et donc de la nouvelle formule du Lévothyrox sur un site .fr sinon pénalité financière lourde et refus d'AMM.

En revanche, faire cette comparaison est efficace médiatiquement car immédiatement on est classé dans le camp du bien.
Fin de la gesticulation médiatique. Mais bien sur G Bapt se garde bien de le dire et parle de nouvelles lois aussi impuissantes que les précédentes.

Je rappelle:
commercialisation du benfluorex (MEDIATOR®) en 1976, retrait de son AMM en 2009


Publication dans le NEJM: 1999! Un travail international coordonné par L Abenhaim de Montréal. 
Cette publication succédait à l'affaire de l'Isoméride une molécule proche.
On en savait assez.
Nul besoin du pricipe de "précaution" comme le dit l'IGAS mais simplemment d'un abonnement à la littérature scientifique avec des alertes pour les médicaments avec AMM... 
10 ans pour une décision et 10 de plus pour ouvrir l'instance correctionnelle, avec un réquisitoire de 597 pages soit 60 pages par an...

http://sante.lefigaro.fr/article/le-proces-du-mediator-aura-lieu-d-ici-fin-2018/

"La dexfenfluramine obtint son autorisation de mise sur le marché (AMM) en France en 1985 sous le nom de marque Isoméride avant de l'être aux États-Unis en 1996 sous la marque Redux (1989 au Royaume-Uni et 1993 en Nouvelle-Zélande2).
Censée être dénuée des effets indésirables de la fenfluramine, elle fut très largement prescrite avant d'être retirée du marché américain et français, en même temps que la fenfluramine, en septembre 1997, après l'annonce d'effets secondaires graves (valvulopathies cardiaques et hypertension artérielle pulmonaire) provoqués par ces deux substances (parfois en association avec la phentermine dans le cadre du traitement contre le surpoids dit Fen-phen (en)), tandis que son efficacité était revue à la baisse.
Le retrait a eu lieu plus tard dans d'autres pays : en Belgique, la délivrance des médicaments contenant de la fenfluramine et/ou de la dexfenfluramine (y compris les préparations magistrales) a été suspendue en novembre 19973; en Allemagne, le Bundesinstitut für Arzneimittel und Medizinprodukte (en) (BfArM) ordonne le retrait du marché le 23 septembre 19974 ; le retrait a eu lieu aussi en octobre 1997 au Royaume-Uni5.

Des procédures judiciaires s'ensuivirent : très nombreuses aux États-Unis et au Canada où des class-actions eurent lieu, elles furent jusqu'à ce jour très limitées en nombre en France - pays d'origine du laboratoire Servier, détenteur des brevets - où toutefois cette « affaire de l'Isoméride » a marqué les esprits et laissé une trace dans la jurisprudence. Fin 2010, éclatait publiquement, après plusieurs années d'alertes, le scandale du Mediator, faisant également partie de la famille des fenfluramines."

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