samedi 5 mars 2016

Les sénateurs hauts garonnais unis dans le déni à propos de la médecineet toujours prêts à dépenser sans preuve d'efficience

"Le premier point concerne l’efficacité et la pertinence de l’enseignement médical en France. Il y a un problème quantitatif évident et il va être grand temps de remettre en cause le numérus clausus mis en place dans les années 70 qui détruit de nombreuses vocations tous les ans. La conséquence directe est donc l’arrivée massive de praticiens étrangers qui s’installent dans les cabinets médicaux, les cliniques et les hôpitaux. Ces derniers repartent hélas souvent au bout de 2 à 3 ans lorsqu’ils sont opérationnels."
Efficacité et pertinence?
Autonomie totale des universités c'est à dire la fin de la tutelle insoutenable de l'état sur les universités les écoles et les instituts de formation.
Il ne tient qu'aux représentants de légiférer.
Problème quantitatif?
Non il y a une tutelle énarchique sur la formation médicale française et elle a produit des effets terrifiants.
Les universités sont parfaitement capables d'adapter leurs capacités de formation et les étudiants de choisir une profession sans que l'état leur dise ce qu'il faut faire.
Arrivée d'étrangers?
Vous oubliez que cette "arrivée" date de bien avant le NC notamment dans le secteur hospitalier d'état ou les préfets et les directions font toujours du des questions d'équivalence des diplômes. Alors parlez des médecins étrangers maintenant est juste opportuniste.
En effet pourquoi ceux des années 70-90 sont restés et les plus récemment arrivés s'en vont ai bout bout de deux à trois ans?
Simplement parce que c'est médecins ne sont pas les mêmes. Les premiers étaient des médecins sous diplômé employé par l'hôpital pour faire des taches que d'autres ne voulait pas faire, les seconds sont des médecins européens qui une fois les avantages fiscaux disparu préfère leur pays d'origine car le revenu des médecins Français est devenu très faible. Comment voulez-vous que des médecins de continuer à exercer avec une consultation médicale dans le tarif unique et le 23 € ?


"De nombreux étudiants français n’hésitent plus à aller faire leurs études médicales dans des pays au système éducatif beaucoup moins sélectif avec une sélection basée sur des stages pratiques (services d’urgence, pompiers, maisons de retraites). Cette sélection semble beaucoup plus performante que celle pratiquée en France qui est une sélection « bête et méchante » basée exclusivement sur les mathématiques et la physique."

il est stupéfiant de lire de telles assertions de la part de personnes qui ont toute capacité pour se renseigner de manière complète et contradictoire.
La pensée de nos sénateurs Hauts garonnais paraît en effet extrêmement confuse.
Les étudiants français qui se rendent à l'étranger pour faire leurs études de médecine ne le font pas pour aller dans des maisons de retraite ou faire des stages de pompiers. Les études dans les pays étrangers peuvent être de qualité égale voir supérieures à celles qui sont proposés aux étudiants français.
Si la sélection est bête et méchante c'est parce que en réalité elle élimine des personnes compétentes étant donné qu'il ne s'agit pas d'une sélection par la qualité mais d'une sélection en vue de restreindre l'offre un objectif étatique appelé numérus clausus.
Ce n'est donc pas la sélection qui est bête et méchante c'est l'objectif qui lui est assigné : créer l'illusion que des résultats scolaires permettent de sélectionner juste le nombre d'étudiants que l'État a fixé.
Il faut immédiatement aussi détruire le mythe de la sélection sur les mathématiques et la physique. Il semble que nos sénateurs n'est pas trop feuilleter les programmes de première année de médecine.
On se demande s'ils veulent changer la sélection pour la basée sur la sociologie, la psychologie, et l'ensemble des savoirs non objectifs qui rendrait les médecins plus docile aux injonctions, recommandations et autres oukazes de la sécurité sociale de l'ARS et de l'État.
Encore une fois, laissons les étudiants se diriger vers ce qui est leur passion notamment dans ce type de métier, laissons les universités développer des programmes innovants et surtout moins long car nous avons atteint des sommets en matière de durée des études médicales. Et enfin bien évidemment comme je l'ai précisé précédemment supprimons le numerus Clausus.


"Notre système produit de moins en moins de médecins généralistes. La féminisation de la profession n’est pas par ailleurs sans conséquence car les femmes sont plus attirées par les carrières hospitalières ou administratives."
Encore une fois beaucoup de confusion dans ce paragraphe. Notre système n'est pas un système, il Sagis tout simplement de la formation des étudiants en médecine par des universités qui applique à la virgule près ce que l'État a décidé. Ça agissant du choix des étudiants, l'orientation vers une spécialité correspond à une évolution largement partagée dans tous les pays développés. Le métier de médecin généraliste est difficile et sa rémunération c'est effondré notamment dans les systèmes d'assurance maladie des temps comme en France. En conséquence les étudiants s'en détournent.
La féminisation de la profession est un autre phénomène qui concerne tous les métiers et pour lequel il faut simplement effectuer des adaptations. On ne peut pas d'un côté réclamer à toute force la parité dans les conseils d'administration et ensuite critiquer la féminisation des professions médicales. C'est au contraire une raison suffisante pour supprimer le numerus clausus et laisser le jeu de l'offre et de la demande se développer autour d'une gestion efficace des caisses régionales d'assurance maladie. Par ailleurs il faut complètement déréglé les conditions de l'association des médecins qui sont trop restrictive est trop corporatiste ce qui permettra de voir naître des groupes d'exercice y compris en territoire rural sans injection d'argent public.

"Rappelons-le, l’exercice ô combien prenant de la médecine, et de la médecine générale en particulier, nécessite une véritable vocation.

On peut comprendre les jeunes généralistes qui ne souhaitent plus travailler jours et nuits de façon sacerdotale comme les praticiens d’une époque héroïque. Il faut cependant qu’ils acceptent quelques contraintes directement liées à l’exercice de cette profession. Il convient de trouver un juste milieu !"

À propos de la vocation nos sénateurs devrait se poser la question de la pertinence des réformes qu'ils ont voté. Le numerus Claudius et l'examen classant national sont de véritables tueurs de vocation. En effet quand vous avait passé un examen très sélectif et qu'ensuite à la fin de vos études sur la base d'un examen classant national extrêmement aléatoire on refait une sélection pour déterminer la spécialité et la géographie de votre formation ultérieure, c'est précisément par ce dispositif qu'on détruit votre vocation. Je prends un exemple : si je suis passionné de pédiatrie et que pour quelques millièmes : après avoir réussi l'examen d'entrée en médecine je ne peux pas faire cette spécialité et que la seule spécialité qui est accessible et la psychiatrie, ma vocation va êtredétruite. Mes choix précédents vont s'avérer  tous d'un coup inutiles. L'examen classant national est une immense machine à détruire non seulement l'évocation mais aussi les affinités, les incitations et au final l'adaptation à une profession. 
En écrivant qu'il Sagis uniquement pour les médecins les jeunes médecins d'accepter quelques contraintes, nos sénateurs cache l'essentiel. Ils veulent que l'installation ne soit plus volontaire mais qu'elle soit décidée par les ARS et que les médecins fasse un certain nombre d'années dans des zones dites dépourvu de médecins généralistes. Il s'agirait alors de la totale étatisation de la médecine, dont on peut assurer que comme le numerus Claudius elle sera un immense échec. Pour que les zones dépourvu de médecins généralistes soit médicalisé il faut créer les conditions durable d'une installation c'est-à-dire les conditions économiques. C'était en effet les incitations économiques qui permettent qui sont à L'origine de la décision d'installation durable de médecin. Aujourd'hui exercer en zone rurale est un handicap certain non seulement pour l'exercice médical mais aussi pour la vie familiale. Ce n'est pas en forçant les jeunes médecins à cinq installé dans certaines jaune que les incitations seront favorables. Les médecins refuseront ses installations et préférons ne pas travailler notamment ceux qui sont mariés et qui peuvent suivre leurs conjoints dans une zone urbaine plutôt que de rester en zone rurale. Comme le numerus clausus, imposer l'installation dans une zone peu médicalisée va aggraver la sous médicalisation.



La dépense sociale française

Ce sont des chiffres qu’on finit par oublier mais qui, lorsqu’ils apparaissent dans les derniers tableaux de l'économie française dévoilés ce mardi 1er mars par l’Insee, laissent songeur. Depuis plus d’un demi-siècle, le poids des prestations sociales dans les revenus des Français n’a cessé d’augmenter. Au point d’atteindre un niveau sans équivalent dans le monde. Comme le montre le tableau de l'Insee ci-dessous, elles représentent désormais 35% du revenu disponible brut des ménages contre 13,8% en 1949. Au total en 2014, les dépenses de protection sociale ont atteint la somme rondelette de 688,9 milliards d'euros (voir le détail dans l'encadré). 

La hausse est quasiment continue depuis 1950 avec une accélération forte cependant depuis 2008. Le palier des 20% a été atteint en 1966, celui des 30% en 1995 et à ce rythme-là on pourrait atteindre les 40% dans les années 2020. Depuis 30 ans, cette redistribution typiquement française de la richesse nationale n'a baissé que trois fois. Sur les périodes 1988-1990, 1999-2001 ainsi que 2005-2008. Des périodes fastes pour l'économie française notamment marquées par un recul du chômage.

Première cause: le vieillissement de la population

Plusieurs raisons expliquent cette flambée des prestations. La première raison est à chercher du côté de la pyramide des âges. Car les retraites sont évidemment avec 270 milliards d'euros versés en 2013 le plus gros poste de ces dépenses. La population des plus de 60 ans qui représentait à peine 16,2% de la population française en 1950 devrait atteindre cette année les 25%. Or, le revenu de ces populations provient principalement des prestations sociales. "La hausse des prestations entre les années 50 et 80 s'explique par un changement dans les régimes de retraite, explique Ronan Mahieu, le chef du département des Comptes nationaux de l'Insee. Ils ont concerné une population de plus en plus large. A partir des années 90, il y a un effet pyramide des âges avec le "papy boom"." Un vieillissement de la population qui a par ailleurs fait gonfler les autres postes de dépenses sociales comme la maladie, la dépendance, l'invalidité etc. 

La deuxième raison n'est pas démographique mais économique. La très forte hausse du chômage qui concerne désormais 5 millions de Français a mécaniquement fait gonfler les dépenses. Incapable de recréer une dynamique menant au plein emploi, l'Etat a fait le choix de la redistribution pour soutenir les chômeurs plutôt que des réformes structurelles. Problème, si ces dépenses jouent le rôle d'amortisseurs sociaux en cas de crise (en soutenant la consommation par exemple), le niveau élevé des prélèvements handicape la reprise ou la bloque littéralement. C'est ce qui se passe en France depuis 2012, note la direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) dans une étude. Le niveau de prélèvement devient si élevé qu'il appauvrit désormais plus les contributeurs qu'il ne permet aux bénéficiaires de voir leurs revenus compensés.

Les Français trouvent ça injuste

La dernière raison enfin est sociétale. Le délitement de la famille qui n'est plus comme auparavant le lieu de la solidarité. Et c'est, une fois encore, l'Etat qui est appelé à la rescousse. D'où la flambée de certains types de prestations financées par des prélèvements obligatoires, comme celles liées à la pauvreté, l'exclusion, le logement...

Et les Français ont une relation paradoxale avec l'Etat. D'un côté ils exigent de lui de la solidarité, de l'autre, ils estiment que le système ne fonctionne plus. Selon la Drees, le sentiment d'injustice a fortement progressé entre 2000 et 2013 dans l'Hexagone passant de 72 à 77%. Par ailleurs, 53% considéraient en 2013 que la dépense sociale constituait un frein pour sortir de la crise, contre 45% en 2009. S'ils sont lucides, ils ne sont pour autant que 30% à accepter une éventuelle baisse de leurs prestations pour limiter leurs cotisations. L'instauration d'un revenu universel pour tous les Français comme l'a fait la Finlande permettrait peut-être de résoudre la quadrature du cercle.

dimanche 28 février 2016

We don't pay the real cost of food

"Cheap food is an illusion. There is no such thing as cheap food. The real cost of the food is paid somewhere. And if it isn't paid at the cash register, it's charged to the environment or to the public purse in the form of subsidies. And it's charged to your health."~Michael Pollan