lundi 21 décembre 2015

Cambadelis joue aux échecs

Avant le premier tour des régionales toute la classe politique est au courant le FN sera en tête dans plusieurs régions. Les états majors s'organisent et dans la défaite annoncée le PS et toute la gauche cherchent une sortie par le haut en remettant au menu le front républicain instrument usagé mais encore efficace depuis Mitterrand. Des contacts sont établis et les candidats sont prévenus il y aura des retraits de liste à gauche comme à droite. Les candidats apprécient qu'en pleine bataille on les prévienne qu'ils seront obligés de se retirer...
Après le premier tour des élections régionales plusieurs sondages ont été réalisés ainsi que différents tests que pratiquent les renseignement généraux pour savoir ce qui va se passer au deuxième tour.
Dans la région du Nord et dans l'ancienne région Alpes Provence Côte d'Azur, mais aussi en Lorraine le centre-droit les républicains est donné gagnant en raison d'une mobilisation importante des électeurs par rapport au premier tour.
L'avance est cependant très faible. Cambadélis téléphone aux têtes de liste de ces deux régions pour Les Républicains. Valls téléphone aussi et fait appeler Raffarin. Les têtes de liste sont incertains et craignent un passage in extremis du Front National ce qu'infirme les derniers sondages tenus secrets. Les listes Les Républicains de ces trois régions ainsi que l'appareil à Paris n'ont pas accès à des sondages très fins.
Cambadélis est convaincu qu'ils peuvent gagner tout seuls. Ce serait catastrophique pour le PS.
Il imagine alors un scénario pervers, se sacrifier pour leur faire un baiser de Judas et casser la dynamique de la droite.
 Le dispositif marche à merveille. Avec Bertrand tout se passe très vite et très facilement, c'est plus difficile avec Estrosi. En revanche une difficulté survient en région Lorraine car Masserez ne veut pas se retirer.
Qu'à cela ne tienne les deux régions emblématiques ou les deux femmes ténors du FN sont bien placées vont tomber dans l'escarcelle des Républicains grâce à la gauche. C'est du moins le scénario que Cambadélis veut que l'on apprenne par cœur. Toute la presse s'en fera l'écho.
Peu importe qu'après le scrutin on découvre que les transferts gauche vers Les Républicains ne se sont pas bien passés et que la mobilisation a profité à la liste Les Républicains qui l'aurait emporté sans que le PS se retire.
Le but est atteint, commencer à dézinguer la droite, pour faire élire Hollande en 2017.
Mais il y a un autre effet par la bande. On se débarasse d'élus PS gênants Hollande, dans le Nord et dans le Sud. Joli coup et triste constat pour la droite, être moins bon tacticien que Cambadélis est de très mauvaise augure.

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