mercredi 28 octobre 2015

La démographie médicale : une erreur monumentale de l'État et de l'énarchie.

Après la dette le deuxième problème le plus important est celui de l'offre de soins c'est-à-dire de la démographie et de l'implantation médicale


Ce problème a été créé par l'État. Au lieu de laisser les mécanismes d'offres de demande se développer au maximum de façon à atteindre une flexibilité suffisante entre la formation des médecins, leur motivation à s'installer, leur répartition optimale, l'État dans sa dérive centralisatrice telle qu'elle s'observe dans la société française aussi dans d'autres secteurs, a choisi de supprimer les mécanismes de marché de supprimer les incitations économiques, les motivations, les actions de la société civile et de donner la main, la totale main à ses énarques sur l'ensemble du système.
Il s'est d'abord agi sous prétexte de la croissance des dépenses de soins de limiter le nombre de médecins par un numerus clausus. Le raisonnement simpliste des chefs de cabinets énarques des ministres était le suivant :
En diminuant le nombre de médecins on diminuerait rapidement le nombre de prescriptions, de traitements et donc la facture totale. Cette vision marxiste, totalement mécanique de l'évolution des dépenses de soins en a laissé plus d'un stupéfaits. Comme toujours, faisant fi de toutes les critiques et même de la rationalité la plus élémentaire l'État a donc mis en place un numerus clausus dont le nombre ne pouvait qu'être une vérité première tant ceux qui l'avait établi étaient par définition omniscients.
Il n'est pas nécessaire de revenir sur l'histoire du numerus clausus, 40 ans non pas suffi à convaincre l'État français qu'il était dans l'erreur. Comme toujours plutôt que de changer de politique, alors même que nous changeons la façade politicienne à chaque  élection, on a décidé que finalement importer des médecins étrangers serait peut-être moins coûteux et surtout permettrait de sauver la face en poursuivant le criminel numerus clausus jusqu'à la faillite totale. C'est ce qui s'est passé, le pays est maintenant en proie à des difficultés majeures quant à l'accès aux soins de certaines zones géographiques et l'importation de médecins n'y fait rien car ces derniers sont soit des passagers clandestins qui plus ou moins rapidement retournent dans leur pays d'origine soit des professionnels opportunistes qui profite d'une offre attractive mais limitée dans le temps soit des médecins enthousiastes et compétents mais qui sont vite désabusés quand ils éprouvent les conditions d'exercice dans les zones en question. Ainsi la sécurité sociale à la française et son état omniprésent auront réussi à effondrer la démographie médicale, à ne pas diminuer la dépense de soins, à bloquer toute évolution organisationnelle en maintenant à coup de dette un système public à bout de souffle et complètement parcellisé, enfin à provoquer le plus grand exode de médecins, 30 % environ des diplômés n'exercent pas la médecine et un pourcentage non négligeable d'étudiants sont à l'étranger et ne reviendront pas.
Quelles sont les alternatives à cet étatisme absolu?
Cette question de l'offre de soins demande une grande souplesse dans les mécanismes économiques. C'est pour cela que le monopole est un obstacle définitif a sa solution. Il faut combiner les mécanismes flexibles d'offre et de demande, tant au niveau de l'orientation initiale des étudiants que de l'autonomie des facultés de médecine aussi bien que de l'adéquation des besoins de spécialistes que le concours national classant a complètement désorganisé. Ensuite il faut une offre plurielle pour que les incitations ne soient pas faites à l'aide d'argent public et quelles soient soutenables et durables dans le temps pour que les médecins s'installent dans des hommes rurale dans des zones urbaines particulièrement défavorisées. Enfin il faut massivement développer les alternatives à la consultation médicale physique telle que nous la connaissons, ce développement passant par l'innovation l'expérimentation et surtout la concurrence. Toutes choses que l'assurance-maladie n'a pas les moyens de faire puisqu'elle n'en n'a pas l'ADN.

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