mardi 10 avril 2012

Le sanguinaire Che Guevara

"Certains biographes datent de janvier 1957 le premier assassinat perpétré par le Ché sur la personne d’Eutimio Guerra, simplement « soupçonné » de transmettre des renseignements à l’ennemi. « J’ai mis fin au problème avec un pistolet de calibre 32, du côté droit de sa tête… Désormais, tout ce qu’il a m’appartient. » (Diario de la Sierra Maestra) Plus tard, ce sera le tour d’Aristido, un paysan qui ne veut plus suivre la guérilla. Après l’avoir tué, Guevara se demande, dans un fugace instant de doute, « s’il était coupable au point de mériter la mort ». On se croirait devant les truculents dialogues des westerns spaghetti, à ceci près qu’il ne s’agit nullement de fiction. Guevara ne vacille pas non plus lorsqu’il liquide Echevarría, le frère de l’un de ses proches camarades, pour des crimes non spécifiés. Mais, impassible, le Ché déclare encore qu’il « devait payer ce prix ». Il lui arrivait également de simuler des exécutions, torture psychologique par excellence.
Le festin le plus sanguinaire de son histoire commencera après la chute de Batista, lorsque Castro le nomme à la tête de La Cabaña, une ancienne forteresse militaire du XVIIIème siècle transformée en caserne et en prison militaire. La Cabaña avait abrité les tortionnaires de Batista qui s’y étaient livrés à toutes sortes d’atrocités. Lorsque Castro entre triomphalement à La Havane le 1er janvier1959, il nomme le Ché à la tête d’une Comisión Depuradora (Comité d’épuration). On fusille à tour de bras et sans jugement nuit et jour. Le Ché recommandait à ses subordonnés de se laisser guider par leur conviction, comme lui-même l’avait fait dans la Sierra Maestra. Cette conviction se fondait sur le point de départ suivant. Face aux opposants qui étaient tous des assassins, les guérilleros se devaient d’agir comme des révolutionnaires et appliquer l’une des principales consignes du Ché : « face au doute : fusiller ».
Naturellement, Guevara n’a jamais annulé une seule condamnation. On estime entre 200 et 500 les exécutions qu’il a ordonnées à la tête du Comité d’épuration, et à 2000 l’ensemble des exécutions perpétrées sous sa responsabilité."

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