jeudi 26 avril 2012

Gaspillage dans les cantines: l'idéologie de la "lutte" se loge partout

Lutter parce que les aliments produits par les cantines ne vont pas dans l'estomac de nos enfants? Bigre!


Il n'est pas de phénomène, de statistique qui ne soit instrumentalisée par les politiques pour en faire un combat. Ce pays est drogué à la lutte, au combat contre, à la résistance à l'indignation. manifetsement 1917 est loin, les temps ont changé mais pas certaines approches.
Pas un mot de consensus pas un mot sur l'effort de construire pas un mot sur la collaboration des uns et des autres pour le bien commun pas un mot sur la responsabilité. Les écolototalitaires luttent pour la planète et le réchauffement qui devient au fil des ans une fausse théorie comme il en a eu tant, les communistes luttent contre la phynance et les patrons, et bien récemment quelques uns se mettent à lutter contre le gaspillage alimentaire ou plutôt la nourriture des animaux domestiques ou d'élevage avec les restes des cantines... En réalité les restes sont plus de 50% de la production dans certaines cantines, préoccupant!

Et tout naturellement ils demandent lois et fonctionnaires pour imposer, réglementer :

"Il est à se demander, d’ailleurs, si la lutte contre le gaspillage alimentaire ne mériterait pas de faire l’objet d’une législation assortie d’objectifs chiffrés de réduction, comme le Grenelle l’a fait, par exemple, en matière de performance énergétique des bâtiments, de traitement des biodéchets ou d’introduction du bio dans la restauration collective. Le gaspillage alimentaire représente des enjeux tout aussi importants et une action concrète et efficace est possible !"
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-environnement/developpement-durable/221146106/politique-lutte-contre-gaspi#comment-51074

Dans ces temps de crise comment expliquer que nous jetions l'argent par les fenêtres?


J'ai remarqué qu'en général on jetait rarement le sien, et que par contre l'argent public était plus facilement gaspillé par ceux qui ont intérêt direct ou indirect à ce gaspillage...

J'ai aussi remarqué que la loi, l'état atteignent rapidement leurs limites surtout dans un pays où il dépense 57% du PIB.

J'ai enfin noté que l'irresponsabilité publique peut être corrigée par l'autonomie, la responsabilité économique et dans ce cas le contrôle des parents sur l'école à laquelle ils participent, financièrement...
C'est pourquoi il est illusoire de lutter contre le gaspillage qui n'a pas de visage. Il faut que les écoles, lycées ou collèges deviennent des entités autonomes, soient gérées et non administrées et que les parents soient décisionnels dans cette gestion. Une entreprise a un bilan et ce bilan est une image très fidèle de sa structure de coûts. L'établissement scolaire doit être une entreprise du savoir et de sa transmission. Les fonctions non essentielles doivent être déléguées et ce non pas à des monopoles publics locaux très mal administrés mais à des entreprises commerciales avec qui l'école contractualise, fait jouer la concurrence et se comporte en client notamment à propos du gaspillage.

Si les aliments ne vont pas dans l'estomac des enfants ce n'est un Grenelle (autre leit motiv couteux et inefficace) qui les y fera entrer...

La structure actuelle du fonctionnement et du pouvoir est le moteur du gaspillage comme elle est le moteur de l'inobservance des règles, du tabagisme, de l'usage de la drogue, du non respect et de la médiocrité des résultats.
Il s'agit d'un tout dont on ne peut sortir par plus d'état puisque nous en avons beaucoup trop mais par plus de responsabilité économique et sociale et par un effort rationnel pour que les aliments aillent là où c'est le plus profitable pour les élèves. Et pour cela il faut se poser la question du pourquoi avant de plaquer la plus mauvaise solution du comment.

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