lundi 6 septembre 2010

Le grand binz des "manifs pour nos retraites"!

C'est la veille d'un nouveau grand binz. Ce que l'on peut regretter c'est que la "réforme" sur le bureau de l'Assemblée ne comprenne pas un volet de capitalisation pour tous; il y aurait au moins une justification idéologique au "combat" des syndicats du PS et de l'extrême gauche. Et surtout nous aurions assuré un peu mieux l'avenir.
En revanche devant une réforme qui ne fait que prendre en compte partiellement l'allongement de l'espérance de vie il est une nouvelle fois tout à fait évident que ceux qui vont défiler sont dans un déni de réalité. C'est le propre du marxisme de voir la réalité comme elle est dans les tracts, dans les brulots anticapitalistes dans les oeuvres de Lénine. La durée de vie et l'espérance de vie s'allongent très fortement dans les pays capitalistes (pas dans l'ancienne URSS...) mais selon nos manifestants ce serait aux riches de payer pour que les cotisations versées, très largement insuffisantes, soient abondées afin de maintenir le pouvoir d'achat et la retraite à 60 ans.
En réalité nous avons cumulé deux problèmes mortels en terme de régime de retraite:
- un déséquilibre majeur dans la répartition (âge de départ très précoce, démographie, baisse du nombre d'actifs en raison d'un chômage structurel de masse et inaction totale des gouvernements précédents)
- une obstination à ne considérer que la répartition et donc à prendre le risque qu'elle ne puisse assurer les retraites quels que soient les ajustements d'âge de départ et de cotisations.
Tout cela par idéologie par volonté suicidaire de ne voir que le collectif et jamais l'individu, de déresponsabiliser au lieu d'inciter à capitaliser.
La gauche, elle, a clairement exposé sa vision: fiscalisation. Autrement dit la répartition est déséquilibrée par la démographie oui c'est un fait donc nous abonderons le système de répartition par l'impôt. Et bien sur les classes moyennes seules pratiquement solvables (les non imposables sont dans l'abri social et les super imposables dans les niches fiscales) vont payer.
Une fois de plus le centre droit, au pouvoir, en répétant sa foi inébranlable en une répartition réajustée par une réforme volontariste, ne fournit pas de solution pérenne et déconcerte ses électeurs.
Le scénario qui se précise est celui d'une hellénisation de l'hexagone avec à la clef un gouvernement autoritaire agissant sous la pression des marchés d'obligations, de l'UE si elle existe encore et du FMI.

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